dimanche 30 novembre 2014

Louisa chronique La guerre des cracras de Juliette VALLERY et Nathalie CHOUX


La guerre des cracras


Ecrit par Juliette VALLERY

Illustré par Nathalie CHOUX


Edité par Milan poche Benjamin








4ème de couverture :
Léo est un chat. Tout sale, tout dégoûtant, de la bande des cracras. 
Ajax est un chat. Tout propre, tout beau, de la bande des propres-sur-soi.
Ce soir-là c'est bagarre sur les toits : Ajax et sa bande n'ont qu'à bien se tenir. Foi de cracra!




Parce qu'il n'y a pas d'âge pour être passionné, j'ai l'immense plaisir d'accueillir sur mon blog pour la première fois Louisa, presque 5 ans, petite par la taille mais grande lectrice !!!





- Elle parle de quoi cette histoire : 
De chats qui font la bagarre.
Léo aime les poubelles, il met des mouches dans son petit déjeuner, beurk c'est pas bon. 
Ma chatte ne veut jamais manger ça, c'est pas bon pour la santé, il dit que si mais non.
Après ils préparent la bagarre, il y a un chat bleu et un chat gris qui viennent d'arriver.
Ajax est vilain, ils sont tous vilains je crois.
Ajax il a du savon ron-ron et Léo il a la litière de Norbert.

- Qu'est-ce qu'ils vont en faire ?
Si ils gagnent ils se frotteront trois fois par jour avec le savon ron-ron et si c'est les autres ils se frotteront dans la litière de Norbert.

- Qu'est-ce que tu as aimé ?
Le matin quand Léo fait son petit déjeuner avec des mouches, il est sale.
C'est mon préféré Léo.
Et j'ai rigolé tout le long, au début à la fin.
Les dessins sont beaux.
J'ai adoré ce livre, j'adore tout.

- Tu as rencontré l'auteure au salon du livre de Saint Lys ...
Oui elle m'a écrit tout ça sur le livre : Viens Louisa, viens sur le toit avec nous.






Juliette VALLERY vit à Toulouse, auteur d'albums jeunesse publiés chez Albin Michel jeunesse, Actes Sud junior, Milan..., elle est aussi rédactrice en chef du magazine J'apprends à lire.






Nathalie CHOUX est née à Nancy. Elle a suivi les cours des Arts Appliqués et des Arts Décoratifs de Paris. Illustratrice elle travaille aussi pour la presse et la publicité.

vendredi 28 novembre 2014

Riches un jour, morts toujours de Cicéron ANGLEDROIT








Cicéron ANGLEDROIT 

Riches un jour, 
morts toujours

238 pages


















4ème de couverture :
C'est la première fois de ma carrière, pourtant déjà longue et entièrement déroulée dans des quartiers guère privilégiés côté sécurité, que je suis confronté à une telle violence que je ne comprends pas. Je n'arrive qu'à articuler un "pourquoi?".
- Les deux vieux ont vu des choses qu'ils n'auraient pas dû voir.
- Quelles choses? m'étonné-je.
- Le paquet de fric, le lieu où il a été découvert et la tête de ceux qui sont venus le récupérer."
Lorsqu'un couple de quidams se retrouve en possession du butin de trafiquants de drogue, ce n'est pas vers la police qu'il se tourne, mais vers un détective bien moins regardant l'inénarrable Cicéron Angledroit. Et cette fois-ci, le privé, loin de se douter où il met les pieds en acceptant l'affaire, en perdrait presque son flegme légendaire. Cavale, faux semblants, meurtres... Le puzzle est tordu et riche en surprises, tour à tour grave et décalé : irrésistible à l'image de notre héros.






Suite à une lecture commune avec mon ami Bruno, nous avons décidé de proposer une double chronique, ce qui est doublement sympa.
Je suis très attachée à cette petite aventure et vraiment ravie d’accueillir chez moi un autre chroniqueur, ayant été moi-même hébergée par des blogueurs, qui plus est adorables, avant de créer mon blog. 


La chronique de Bruno :
Voilà un polar comme jamais vous n'en lirez d'autres dans votre vie.
Cicéron Angledroit est un auteur à part qui a son univers bien à lui. Une sorte de Frédéric Dard des temps modernes mais en beaucoup mieux.

Je peux vous dire que je suis rentrée dans son univers avec un grand plaisir non dissimulé.
Beaucoup d'humour, des calembours en veux-tu en voilà, des titres de chapitres originaux et très drôles. Mais ce qui fait surtout l'originalité de ce livre c'est que le narrateur parle avec son lecteur, lui pose des questions.
Une sorte de livre interactif en fait.

Des personnages complètement loufoques, des dialogues hilarants qui font mouche à chaque page.
Riches un jour, morts toujours. Rien que le titre est drôle et donne à lui seul le ton du livre.
Vraiment pas un polar comme les autres.

J'ai eu le privilège de rencontrer l'auteur à deux reprises et c'est un homme très sympa et proche des gens.
Je me répète mais nous sommes des privilégiés en France car nous avons beaucoup d'auteurs de grand talent et cela  nous permet de passer d'excellents moments de lecture et de faire de belles rencontres littéraires.

A lire absolument!
A prescrire pour calmer la dépression.
Bravo et merci à Cicéron !!!!







Ma chronique :
Ça commence à la première ligne, je souris déjà.
Le ton donné au récit a une touche humoristique presque familière, ça donne la pêche.


L'histoire est prenante, on trouve Dédé-E "patrouilleur" à la DDE qui tombe sur une valise remplie de billets. On se doute qu'une telle trouvaille est peu commune donc surement malsaine, la somme étant conséquente, ses propriétaires vont mettre les moyens pour la retrouver.
On fait ensuite la connaissance de Cicéron Angledroit, détective privé un peu laxiste sur les bords, légèrement cool et plutôt tranquille comme gars.
Il jongle entre sa fille, son job et ses PQR (comprendre Plan Cul Régulier, n'ayons pas peur des mots).
Sans oublier ses acolytes de comptoir de bar et d'enquêtes qui sont de sacrés personnages et ont un rôle efficace il faut le dire.
Sur ce coup, le Cicé va se sentir dérouté, les choses ne vont pas vraiment se dérouler comme prévu.

Dédé-E et son épouse ont voulu jouer avec des truands en pensant garder une partie du magot mais il se pourrait qu'ils jouent un jeu dangereux, la vraie question est vont-ils se brûler les ailes ou se faire la belle avec.
Cicéron n'a pas dit son dernier mot...


J'ai relevé un élément enfoui dans la narration que j'ai trouvé original et bien pensé. 
Il arrive à l'auteur de parler à son lecteur et justement l'auteur en question ne fait parfois plus qu'un avec le personnage principal. 
Il fallait y penser et ça m'a beaucoup plu, en approchant de la fin ça devient de plus en plus délirant et je suis admiratrice de l'effet de style. 
"...Raoul le patron du café. Vous ne saviez pas qu'il s'appelle Raoul? Moi non plus je viens de le décider. Avantage de l'auteur sur le lecteur. Raoul, donc, ..."

C'est un livre qui fait travailler les zygomatiques par moment et sa légèreté est un bonheur.
Vous l'aurez compris il est à lire sans modération, d'ailleurs il faudrait inventer le Cicéron en boîte, à prendre tous les matins, je suis sûre qu'il serait remboursé par la sécu obligé.

 Le polar sous fond d'humour est un style qui peut s'avérer glissant et dangereux, il faut savoir doser pour ne pas tomber dans la grossièreté et le grotesque. (A moins de le faire exprès)
Il est bien clair que notre auteur est un bon chimiste, ces répartitions sont parfaites et la magie opère sans soucis, c'est même carrément bien écrit !!

"Riches un jour, morts toujours" peut se lire comme un oneshot, toutefois des références sont faîtes aux précédents romans écrits. 
Si vous n'avez pas encore tenté la lecture de Cicéron Angledroit, peut-être pouvez-vous commencer par les premiers, bien qu'ils peuvent se lire indépendamment.
- Sois Zen et tue-le - Nés sous X - Fallait pas écraser la vieille -




Cicéron Angledroit, alias Claude Picq, est né fin 1953 à Ivry sur Seine (94) et a toujours vécu en banlieue parisienne. 
Il a été poursuivi, péniblement par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu'au Bac et est aussitôt entré dans la vie active par la voie bancaire (secteur en marge duquel il évolue toujours). 
Comme tout un chacun il a fondé une famille, puis une autre. Il traverse son temps avec une forte conscience de sa brièveté et s'étonne chaque jour de la vacuité humaine. 
Les règles, la hiérarchisation de la société, les croyances sont pour lui autant de notions insondables quand il se déplace dans cet univers sans fin et ce temps sans limites qui lui servent de décor.
Très tôt il a eu le goût pour la lecture. Notamment les romans. Tout y passait, Céline, Dard, Mallet et bien d'autres. Et très tôt aussi il a ressenti le besoin d'écrire. Mais ses velléités littéraires ont été longues à aboutir. Un premier roman en 1994 (Les cinq doigts de Dieu) où il règle ses comptes pêle-mêle... Et puis trois autres depuis ("Sois zen et tue-le", "Nés sous X" et "Fallait pas écraser la vieille", éditions Publibook) dans lesquels il utilise l'humour pour exprimer quatre vérités sans esprit revanchard (a-t-il une revanche à prendre d'ailleurs?). Ces trois derniers romans en entraîneront d'autres...s'il a le temps et l'envie...


jeudi 6 novembre 2014

Le 6 coups de minuit d'Antoine LEGER











Antoine LEGER
Le 6 coups de minuit

136 pages

















4ème de couverture : 
Prénom : Vlad
Nom : non répertorié
Age : quarante-deux ans
Nationalité : Franco-Russe
Signe distinctif : sans-abri

Ce soir, Vlad avance déterminé dans les couloirs du métro de Moscou. Aujourd'hui devrait être le grand soir. Il va au rendez-vous qui pourrait changer sa vie. Il arrive au sous-sol. Les autres sont là. Il est le dernier. Il ne manquait plus que lui...

Pour elle, dont la trajectoire va heurter celle de Vlad, c'est ici que tout débute. Mais qui est-elle au juste?







L'auteur nous emmène en Russie, il y retrace la vie de Vlad, un sans domicile fixe de 42 ans.
Tout commence avec une enfance fade, triste voire traumatisée, puis une vie d'adulte qui l'est tout autant, plate, morne. 

Un roman court, une "novella" comme le dit Claude Mesplède dans la préface.
Personnellement c'est presque ce que je préfère car en étant court le livre doit percuter son lecteur d'autant plus vite.

Pas de polar, pas d'enquête mais un roman qui parcourt une vie, celle de Vlad, pourtant la rue est violente c'est une lutte perpétuelle.
Et puis il y a Elle ...
A ce stade de ma lecture je me suis demandée ce qu'il allait se passer, je sentais que ça venait, que ça couvait ...
Va-t-elle le sauver ou l'amener à sa perte ? Un peu plus ...

La fin est sacrément poignante, voilà maintenant j'ai refermé "Le 6 coups de minuit" et je sens plein de choses monter en moi, des interrogations sur l'existence, sur le côté très matérialiste de nombre d'entre nous quand certains n'ont rien. 
Un roman dur, froid (oui on est à Moscou mais quand même), j'ai aimé le goût amer qu'il laisse dans la bouche.






Antoine Léger est né en 1975 à Paris. Il habite aujourd'hui à Toulouse. Il a reçu un prix des mains de Maxime Chattam en 2005 pour la nouvelle « Joyeux anniversaire ». Il a sorti en 2012 son premier livre « Des fins... », un recueil de nouvelles à suspense hitchcockien.
En 2013, il enchaîne les dédicaces en Midi-Pyrénées et a l'honneur d'avoir une dizaine d'articles dans la Dépêche du Midi.
Il rejoint en 2014 les éditions Paul&Mike et sort le 27 Juin 2014 un thriller « Le six coups de minuit », préfacé par Claude Mesplède, célèbre critique dans le monde du polar et du roman noir.

lundi 3 novembre 2014

Interview de Fabio M. MITCHELLI



Après avoir eu un immense coup de foudre pour "La compassion du diable" de Fabio M. MITCHELLI, je suis ravie de l'accueillir sur Le shoot de Loley.
Sois le bienvenu Fabio, on t'écoute !!





- Jeffrey Dahmer semble te passionner, tu t'es inspiré du célèbre tueur en série pour ton personnage principal de "La compassion du diable", comment es-tu tombé sur l'histoire tragique de cet américain ?

Je ne suis pas vraiment "tombé" dessus, je suis surtout extrêmement fasciné par ce personnage, et ce depuis 20 ans, depuis le jour où les médias du monde entier ont révélé les horreurs qu'avait perpétrées Jeffrey Dahmer.
Cette fascination me vient par le fait que cet homme possédait  une psychologie différente, atypique, de celle que l'on retrouve chez la plupart des tueurs en série.
J'ai aussi été troublé par sa vie, son parcours, et aussi ses regrets formulés, lors de son procès, à l'égard des familles de victimes.
La folie de son escalade meurtrière reste encore, à ce jour, inexpliquée...




- Tu as utilisé une construction originale pour ton dernier né, qui est tout sauf linéaire, les lecteurs en ressortent scotchés, explique-nous on veut tout savoir !!

A vrai dire j'ai toujours utilisé cette fameuse architecture en "spirale" pour mes romans.
L'élaboration et la mise en place de la trame reste en gros la même que pour mes précédents romans.
Ce qui change c'est la narration, l'ambiance, et surtout la fusion de la fiction avec la réalité.
Pour "La compassion du diable" j'ai voulu immerger le lecteur dans l'atmosphère froide de la dure réalité.
Lui donner la possibilité de se perdre presque volontairement au fil des chapitres, et surtout de frissonner.
Savoir que la quasi-totalité des scènes de meurtres décrites dans le récit sont bel et bien réelles, cela peut donner le vertige.
En outre, l'atmosphère du roman est celle de l'Amérique qui découvre ses enfants maudits, celle des années 70/80, celle qui découvre l'émergence d'une nouvelle vague de tueurs sans pitié et sans limites : Les tueurs en série.





- Il y a forcément de la poésie noire dans tes inspirations, j'aimerais beaucoup connaître tes premiers amours littéraires.

Mes premiers émois littéraires se réfèrent incontestablement aux œuvres d'Edgar Allan Poe.
Lorsque vous avez quatorze ans et que vous découvrez "Double assassinat dans la rue Morgue", entre autres, cela vous marque.
Et puis cette "musique" que distillait Poe dans ses œuvres, cette poésie couchée sur le macabre, ces narrations mélancoliques et hypnotiques, ces mystères, toute cette puissance littéraire, ont fait que le premier rouage de tout un mécanisme s'est mû en moi et n'a jamais cessé de tourner.
L'auteur suivant qui m'a beaucoup marqué et surtout inspiré, concernant au moins le style narratif, c'est Maurice G. Dantec. "Les racines du mal" a été pour moi une révélation.
La gifle que j'avais alors absorbée, à l'issue de sa lecture, avait fait germer en moi la graine de ce qui se traduira plus tard par une inextinguible passion.   





- Question un peu plus personnelle, je me suis toujours demandée ce que voulait dire le M. de Fabio (M) MITCHELLI, on peut savoir ?

Hélas, Loley, ce mystère restera encore un mystère... Mais l'on peut spéculer dessus ! Tout ce que je peux dire c'est que ce "M" représente un symbole qui m'est très cher...





- Ce dernier livre est très différent de "La trilogie des verticales" et de tes autres écrits, le style du prochain le sera-t-il aussi? Allez mets-nous l'eau à la bouche !!

Oui, il le sera forcément un peu. Tout du moins concernant le récit de ce roman. Mais au final, la forme sera presque la même puisqu'il s'agira à nouveau d'une fiction qui s'inspire de la réalité, d’événements sombres de l'histoire qui se sont réellement déroulés. 
Beaucoup ont déjà entendu parler du "Protocole 424". Dans ce roman, il est question de groupes pharmaceutiques qui s'affrontent pour s'emparer d'un procédé expérimental tenu secret, d'un programme thérapeutique censé éradiquer certaines formes de maladies incurables.
Deux époques différentes seront narrées : celle de la seconde guerre mondiale, dans les camps de la mort nazis, et un fil rouge qui se déroule de nos jours.
Une équipe d'enquêteurs va tenter de percer ce secret, bien avant qu'il ne tombe entre de mauvaises mains, bien avant que ne se répande un fléau irréversible...

Actuellement en phase de lecture, l'avenir du "Protocole 424" se décidera dans les prochains mois.





Merci Fabio pour cet échange très sympa, il s'agit là de ma première fois. Tu reviens quand tu veux !!!






Un superbe article sur Fabio MITCHELLI et La compassion du diable!!!
Et quand un journaliste lit et parle des blogueurs c'est tellement bien!!!