vendredi 27 mai 2016

Lucile Finemouche & le balafré Tome 2 : Le mystère archéoscript de Juliette VALLERY et Annabelle FATI





Lucile finemouche & le balafré
Tome 2 : Le mystère archéoscript

Juliette VALLERY
et
Annabelle FATI

Illustrateur : Yomgui DUMONT








4ème de couverture : 
Pas de temps mort pour l'agence 3ID ! Lucile Finemouche et son associé le Balafré tentent de percer le mystère d'une surprenante machine à écrire. Celle-ci obéit à un mécanisme étrange : celui de revenir à la ligne tous les six mots… Et si ce n’était autre que le fameux Archéoscript, un dispositif capable de réécrire l’histoire ? Le chemin de nos détectives sera semé d’embûches, mais aussi de retrouvailles inattendues avec de vieilles connaissances. Une enquête qui réserve son lot de secrets et de rebondissements, pimentée de surnaturel. Une ambiance originale renforcée par les illustrations en noir et blanc.



Pour rappel je vous joins notre avis, de Louisa (ma mini chroniqueuse) et moi-même concernant le premier tome de Lucile Finemouche et de son acolyte.
Bien entendu il est conseillé de commencer par le commencement et de poursuivre avec ce tome 2, la série s'agrandit et les livres sont particulièrement beaux dans la bibliothèque.


En tant que maman d'une petite lectrice j'ai validé la richesse du vocabulaire, nullement appauvri par le fait que le public soit jeune, à partir de 11 ans.
Au contraire ça et là sont glissées des expressions rigolotes prévues à mon humble avis, pour hameçonner le lecteur, petit ou grand d'ailleurs car ça a parfaitement fonctionné avec moi, je suis sous le charme.

Les fameux détectives privés, Lucile Finemouche et le balafré arpentent la montagne, une étrange machine à écrire sur le dos, à la recherche de la maison familiale du jeune homme.
L'oncle de ce dernier les lance sur une piste leur permettant de comprendre en quoi l'objet est magique.
Dans le ferry, un étrange personnage mi-bête, mi-homme parvient à leur voler la précieuse machine à écrire.
L'enquête se poursuit vers un manoir maudit où les dangers sont multiples...

Louisa a beaucoup aimé retrouver les personnages, atypiques et attachants, les rebondissements sont nombreux et se succèdent, il y a de quoi tenir en éveil les petits lecteurs et les passionner par la même occasion.
On sait tous comme de nos jours il est facile pour un enfant de se planter devant la télé ou encore d'attraper une tablette ou un ordinateur, alors Lucile Finemouche et le balafré est une belle occasion de couper court.
Rien ne vaut cette évasion car c'est un véritable vrai voyage qu'il leur est proposé.

Il y a des romans que l'on garde précieusement, dont on caresse amoureusement la tranche sur l'étagère, je pense que cette série en fera partie quand, dans quelques années ma fille les ressortira pour se lancer sans l'aide de personne.
Je suis persuadée que le plaisir sera au rendez-vous, c'est un polar pour junior qui donne une première découverte des énigmes et du suspense à nos chères têtes blondes.
Je recommande fortement étant moi-même une adepte du genre en version adulte.

D'ailleurs en publiant la photo de ma lecture commune avec Louisa sur les réseaux sociaux, une mamie m'a remerciée pour cette idée de lecture.
Là je me suis dis que même avant de rendre notre avis, on arrive à faire parler de Lucile Finemouche et du balafré, alors le pari est plutôt réussi même si ce n'est pas fini.
Chers parents, chers grands-parents, foncez chez le libraire pour vos juniors, vous avez là un polar complet, donner le goût de la lecture c'est vital.




Juliette Valléry est rédactrice en chef du magazine et "J'apprends à lire" chez Milan, elle travaille également depuis plusieurs années sur le magazine Histoires pour les petits. Elle est aussi auteur d'albums et de petits poches publiés chez différents éditeurs. Elle a reçu en 2007 le Prix Fnac des premières lectures pour son livre Lucas et son dragon chez Magnard Jeunesse. Elle a traduit des livres de l'anglais et de l'italien. 



Annabelle Fati est auteur, scénariste et travaille dans la presse jeunesse.
Lucile et le Balafré, tome 1, La Dimension Chronogyre, co-écrit avec Juliette Vallery, illustrations de Yomgui Dumont, Actes Sud Junior (à paraître en juin 2015). Mission Zigomar, site internet ludo-éducatif des Musées de la Ville de Paris, Ill. de Toma Danton, 2014.
Sherlock Yack, Qui a barboté le babouin ?, ill. de Colonel Moutarde, novélisation, éd. Milan, 2013. Atelier BD, ill. d'Alex Langlois, en collab. avec Mily Cabrol, éd. Milan, 2012.
Ateliers d'écriture.


Yomgui DUMONT est né en 1974 en banlieue parisienne. Après des études d'Arts Appliqués, il travaille partout où il peut manier souris et crayon : dessin animé, multimédia, publicité, presse, édition...
Aujourd'hui, ses principales activités restent toutefois la bande dessinée et l'illustration pour la presse jeunesse, notamment le magazine "Okapi" pour lequel il écrit et dessine les aventures de Raph' & Potétoz, une ado ultra-urbaine un rien râleuse et son chien gouailleur-gaffeur.
Parallèlement, il enseigne l'illustration depuis 2003 dans un lycée d'Arts Graphiques à Paris.
Aujourd'hui - Ne travaille plus que pour la presse et l'édition ou quasi, ayant lâché dessin animé et jeux vidéo pour la BD, essentiellement. Quatre tomes de "Raph' et Potétoz" sont parus à ce jour et leurs aventures continuent d'être publiées dans Okapi. Un second tome de "Chambres Noires" est en préparation et plusieurs projets sont en cours, dont une série d'histoires avec Philippe Foerster ("Les cousins Poe", 15 planches parues dans "Kramix") et "Blanc" avec Lisa Zordan au dessin, ancienne élève aujourd'hui étudiante aux arts décos de Paris.

lundi 23 mai 2016

Les lucioles de Jan THIRION







Jan THIRION

Les lucioles





















4ème de couverture :
Depuis la disparition de sa mère, Tyrone ne parle plus et semble ne plus entendre. Il a également arrêté de grandir. Ce jeune garçon vit heureux avec son père, sa belle-mère, son frère, sa sœur et son chien adoré, Biscoto. L’arrivée des Lucioles, un nouveau parti politique, va bouleverser la quiétude de ce petit monde.
Les Lucioles est un roman à suspense mais aussi et surtout un roman d’apprentissage. Le héros découvre au long de ses aventures une palette de sentiments, bons ou mauvais, qui font et sont la vie.
La lecture de ce beau roman achevée, on est ému, bouleversé et... rassuré. Car tout ceci ne peut être qu’une histoire non ? 
Pour les jeunes lecteurs de 10 à 110 ans.




Ce roman est vraiment beau, sa couverture mais encore ses rabats cartonnés, je l'ai déjà mentionné pour cette maison d'édition mais forcément c'est signé Lajouanie et c'est une habitude chez eux.
Alors je me dis qu'on ne peut que tendre la main quand on se trouve dans une librairie.
J'ai commencé par lire la biographie de l'auteur puis c'est avec des frissons que j'ai commencé ma lecture.

Tyrone a sept ans ou plutôt treize mais sa vie semble s'être arrêtée après la disparition de sa mère donc il ne grandit plus.
Depuis le choc il est aussi sourd et muet, ce n'est pas un enfant malheureux, il a un papa qui l'aime, une belle-maman, un demi-frère et une demi-sœur, sans oublier le chien Biscoto mais quelque chose s'est cassé en lui.
Un parti politique appelé "Les Lucioles" va devenir envahissant et restreindre bon nombre de libertés, jusqu'à devenir invivable...

L'écriture est particulièrement fluide et en rend la lecture facile, je comprends mieux la mention "Pour les jeunes lecteurs de 10 à 110 ans" qui avait attisé ma curiosité.

J'ai été extrêmement touchée par cette histoire, j'ai eu l'impression de rentrer dans un monde enchanté, du moins au début et irréel alors que pas du tout il s'agit de la vie quotidienne d'un petit garçon traumatisé par la vie.
Je pense que l'auteur y a mis de la magie tout simplement mais surtout j'ai vu un message envoyé à travers ces lignes, une réflexion sur la liberté ou plutôt sa privation.
En effet il y a matière à réfléchir sur l'occupation de la ville, puis la déportation de ses occupants, ou comment comparer la vie de Tyrone à la seconde guerre mondiale.

Une magie triste mais de la magie tout de même, je ressors de cette lecture époustouflée et je n'ai qu'une hâte vous faire découvrir "Les lucioles", à vous mais aussi à ma mère et à ma grand-mère puis à ma fille dans quelques années.
En attendant je serais ravie d'avoir d'autres retours de lecture d'adultes et d'enfants, j'ai refermé le roman mais je n'ai pas terminé, maintenant j'ai envie d'en parler... longtemps...  






Jan Thirion est enseignant, peintre, et... romancier. Passionné d’échecs, il a publié deux ouvrages consacrés au noble jeu, mais n’y joue plus. Alors il écrit. On lui doit, notamment, de nombreuses nouvelles, un roman de SF, Le Vengeur, une farce satirique sur les fonctionnaires et, côté polar, Ego fatum et Dieu veille Toulouse (Ces deux romans se déroulent dans la ville rose et mettent en scène des flics… toulousains) et 20 manières de se débarrasser des limaces…
Jan Thirion, connu et apprécié du monde du Polar, jouit d’une excellente réputation. Retiré dans la région toulousaine, il ne sort quasiment jamais de chez lui. Cette vie d’ermite le nimbe d’une curieuse aura qui ajoute au mystère du personnage.
Ses Lucioles lui tenaient particulièrement à cœur. Il adorait la couverture qui lui rappelait une de ses passions, les échecs. Il se faisait une joie qu’un public adolescent découvre ce roman et attendait avec impatience ses premières réactions.
Jan Thirion nous a quitté en mars 2016. Il n’a pas disparu, il surveille ses Lucioles













vendredi 20 mai 2016

Le mal tient toujours ses promesses de Anthony SIGNOL





Anthony SIGNOL

Le mal tient toujours ses promesses














4ème de couverture : 
Le livre comprend deux nouvelles :

HUMILIATION

Lorsqu’Alphonse, salarié dans une petite agence de communication, prend son poste ce lundi matin, il sait que c’est la dernière fois. Car aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Aujourd’hui, Alphonse veut régler ses comptes avec ses collègues. Pour leur mépris. Pour les moqueries sur son physique ingrat. Mais aussi pour ce qu’ils ignorent de son enfance tourmentée, aux séquelles douloureuses. Méticuleusement, il va les endormir, un par un. À leur réveil, l’humiliation collective pourra alors commencer.
Âmes sensibles s’abstenir !

FASCINATION

Christine, séduisante quadragénaire, clôture un dîner d’affaires dans un grand hôtel de Londres. En quittant la table, elle accepte la coupe offerte par un bel inconnu. Quelques secondes plus tard, le monde vacille et elle perd connaissance. Lorsqu’elle revient à elle, ce qu’elle découvre du lieu féerique où elle est enfermée la laisse sans voix. 
Tout n’est que luxe et démesure. Des domestiques la traitent comme une véritable déesse. Quant à sa rencontre avec le maître des lieux, le mystérieux Fushimoto, elle est pour bientôt.



Ayant beaucoup apprécié les précédents écrits de l'auteur, je continue donc en toute tranquillité, plusieurs lecteurs m'ont d'ailleurs parlé d'évolution niveau maîtrise dans ce dernier.
C'est donc avec plaisir que je suis allée y mettre mon nez ou plutôt mes yeux pour vérifier par moi-même.



Alphonse est un homme disgracieux, profondément perturbé voire traumatisé par une enfance maltraitée.
Il travaille dans une société de communication en tant que standardiste/agent technique et subit le mépris et les moqueries de petits cadres ambitieux entre autres.
Il va prendre la décision de ne plus être humilié et prépare sa vengeance ...

Cette première nouvelle ferait un cas formidable pour des élèves en psychologie ou alors en criminologie.
Pousser à bout un être déjà meurtri peut s'avérer dangereux, vous savez le petit déclic qui fait que tout peut basculer pour tomber dans le chaos et commettre l'irréparable devient un jeu d'enfant.
Il est certain que j'ai souffert, j'ai eu mal, très mal, j'ai dû crisper certains endroits de mon corps en vivant la vengeance d'Alphonse aux côtés de ses victimes.
On peut tirer une sacrée morale de "Humiliation", d'ailleurs je vous laisse imaginer et tirer vous-même les conclusions.

J'ai retrouvé une écriture sûre avec de jolies formulations, détails importants qui avaient déjà retenu mon attention.


Christine se trouve à Londres, quand elle décide de sortir de table et de quitter ses collègues, un serveur lui apporte une coupe de champagne offerte par un inconnu au bar.
La quarantenaire est joueuse elle l'accepte et a juste le temps de se rendre aux toilettes avant de s'effondrer.
Quand elle reprend connaissance elle est dans une chambre magnifique digne d'un palace, où elle dispose de tout ce qui peut lui faire plaisir...sauf de sa liberté...

Là encore je vois un cas psychologique intéressant à disséquer, il est fort confortable de se voir accéder à tous ses désirs, toutes ses demandes et d'être dans un endroit luxueux, extrêmement plaisant pour les yeux.
Même si les barreaux de la cage sont dorés à l'or fin, n'est-il pas préférable une liberté toute simple?

L'intrigue est plus complexe que ça, d'ailleurs le lecteur ressent un malaise, se dit que ça sent mauvais et il n'a pas tord.
Ce que j'aime par dessus tout, c'est d'être bluffée par le fait qu'un homme écrive une scène à la base dédiée aux femmes par le côté technique du sujet.
Je vous donne immédiatement un exemple sinon je sens que je vais vous perdre, si on prend un homme il est sensé ne rien y connaitre en cosmétique (oui ça fait cliché mais bon) et pourtant l'auteur a réussi à me faire oublier un court instant que c'est écrit par un homme.
J'ai eu l'impression de devoir m'ébrouer pour revenir à la réalité.

Les deux nouvelles qui composent le roman sont sur deux planètes extrêmement différentes et aussi loin l'une de l'autre que possible.
Et tant mieux quand on referme la première qui est lourde de tension, de peur et de douleur, le lecteur n'a pas envie de se retrouver dans un contexte similaire.
Une fois commencée ma lecture, j'ai ressenti une sorte d'urgence et j'ai trouvé "Le mal tient toujours ses promesses" très dur à poser.
Je vous conseille donc de vous laisser tenter.





Anthony Signol vit en Corrèze près de Brive La Gaillarde et travaille en Haute-Vienne. 
Friand d'angoisse et de peur, il nous plonge dans des situations délicieusement effrayantes... 
L’Aube des fous réunit ses premières Histoires terrifiantes, et connait déjà un très bon accueil des lecteurs adeptes de ce genre littéraire. 





mercredi 18 mai 2016

Crazy in love de Lauren CHAPMAN








Lauren CHAPMAN

Crazy in love





















4ème de couverture :
Mélodie, 22 ans, quitte son Paris natal pour partir étudier à New York. Elle rêve d’y décrocher un diplôme à la hauteur de ses ambitions. Son avenir semble tout tracé. Oui, mais… la rencontre avec Ryan, un célèbre acteur américain, va bouleverser ses plans. Dès le premier regard, Mélodie tombe follement amoureuse. Aux prises avec cette passion dévorante, elle néglige son travail, ses amis, et commence à fréquenter le gotha mythique d’un monde de paillettes où se dissimulent perfidies et trahisons. Ryan la désire, la jette. Elle se donne, s’abandonne, se rebelle…

Jusqu’où leur attrait charnel incontrôlable les entraînera-t-il ? Par quelles joies et quelles souffrances devront-ils passer pour ne pas perdre pied ? Le terrible secret qu’elle réussira à percer sera-t-il la clé de leur dernière chance ?
 Lauren Chapman a puisé au cœur d’univers qu’elle connaît bien pour nous offrir un premier roman sensuel où se côtoient sans répit – et avec une justesse acérée – les failles et les forces de nos sentiments immuables. Un voyage étourdissant entre rêve et cauchemar, vérité et mensonge, perversion et humanité.



Une romance légère qui permet un moment de détente, ça tombe plutôt bien je me disais dernièrement que je n'ai pas lu d'histoire d'amour depuis bien longtemps.

Mélodie part à New York retrouver sa meilleure amie pour quelques mois.
Dans l'avion elle va avoir la chance d'être surclassée et va découvrir un voisin particulier et surtout attirant au possible.
Quand elle le revoit elle se rend compte qu'il s'agit d'une star américaine et se retrouve prise dans ses filets, totalement amoureuse.

Ici pas de langue de bois, l'auteure a choisi d'utiliser un discours très libre, je dirais même libéré et elle appelle un chat un chat.
La grande question au vu de la couverture est y a t-il des scènes érotiques ?
Ma réponse sera oui et elles sont bien rédigées, pas de vulgarité simplement des actes sexuels, pas de quoi jouer les choqués c'est la vie.

Je l'avoue la féministe que je suis à parfois grincé des dents, face à une étudiante un peu fofolle et trop soumise par moment, toutefois le lecteur comprend que c'est volontaire et qu'il n'est pas forcément bon de suivre l'exemple.

Les affres de la bourgeoisie sont exploitées avec sa jeunesse dorée, l'alcool, la drogue, l'argent mais aussi les sentiments humains comme le mensonge et la trahison.
Pour résumer j'ai dans l'ensemble passé un bon moment et l'histoire est entraînante.





Née d'une mère française et d'un père américain, Lauren Chapman a vécu une partie de son adolescence à Paris. Elle partage aujourd'hui son temps entre Paris et New York. C'est d'ailleurs lors d'un vol transatlantique que l'idée de Crazy in love lui est venue, alors qu'elle était assise à côté d'une star américaine... 













mardi 17 mai 2016

Handschar de Jean MAZARIN




Jean  MAZARIN

Handschar





4ème de couverture :
Lors de la Seconde Guerre mondiale, une seule division SS a fait acte de mutinerie, la 13e division de montagne de la Waffen-SS Handschar. 
Une unité pas comme les autres, constituée exclusivement de musulmans de Bosnie, recrutés par les muftis de Jérusalem et de Mostar. 
Cette mutinerie eut lieu le 17 septembre 1943, à Villefranche-de-Rouergue. De Sarajevo à l'Aveyron, de 1943 à 1994, Jean Mazarin raconte l'histoire d'un engagement, d'une mutinerie, d'un peuple, d'hommes et de vengeance... Un épisode méconnu de l Histoire à découvrir.




Ce roman historique assoit son récit à Villefranche de Rouergue en partie, c'est un département voisin du mien, je suis donc en mode open immédiatement.

Dans l'Aveyron des jeunes filles sont successivement assassinées, le coupable est activement et même laborieusement recherché.
Cambérac, le policier chargée de l'affaire va tenter de mettre fin au carnage.
En 1943 la tension est extrême et difficilement supportable pour les habitants d'un petit village, les SS de diverses nationalités ont investi et réquisitionné les lieux.
La réplique gronde...

J'affectionne particulièrement les écrits sur la guerre 39-45, aussi horrible soit-elle ma soif de savoir et de mémoire est inépuisable.
J'ai également été touchée par la seconde phase de l'histoire qui se passe en 1994 à Sarajevo, où mon beau frère est parti faire cette guerre toute aussi ignoble.
Assez parlé de moi mais j'avais envie de vous faire comprendre que cette lecture a eu un intérêt particulier.

Des croyances, des coutumes, une question d'honneur et de vengeance, Handschar est bien plus qu'un roman historique.
Le ton utilisé est froid solennel et fait preuve de maîtrise, je n'ai pas regardé la bibliographie de l'auteur mais on sent qu'il a de la bouteille dans cette matière.
J'ai regretté  à un certain moment un petit manque de fluidité dû aux noms étrangers, bien vite dissipé j'ai réussi à glisser agréablement d'une époque à une autre ou encore d'un lieu à un autre.

J'ai cherché en quoi ces deux affaires tellement différentes pouvaient avoir un lien, où allaient-elles mener le lecteur.
J'ai apprécié de suivre le fil conducteur une fois celui-ci croisé, d'ailleurs je ne l'ai plus lâché.
Ce qu'il peut se passer en période de guerre est extrêmement dur, la retranscription semble fidèle.
Je pense bien me pencher sur les autres romans de l'auteur ma curiosité est amorcée. 



René-Charles Rey est un écrivain français. 
Il est l'auteur de romans policiers, de science-fiction et d'horreur et scénariste de séries policières pour la télévision. 
Il utilise les pseudonymes d'Emmanuel Errer, Jean Mazarin et Charles Nécrorian.
René-Charles Rey quitte la Tunisie en 1961. Il est ensuite enseignant durant deux années, puis travaille pour une entreprise de sondage pendant une dizaine d'années. Au milieu des années 1970, il décide de vivre de sa plume. 
Il signe Emmanuel Errer des romans noirs d'espionnage et de politique-fiction puis Jean Mazarin des romans policiers et Charles Nécrorian des romans d'horreur et de science-fiction dans la collection "Gore". 
Sous le pseudonyme d’Emmanuel Errer, il débuta chez Série Noire avant de devenir un pilier du Fleuve Noir, période 1976-1985, sous le nom de Jean Mazarin. 
Devenu Jean Mazarin, il s'intéresse toujours aux problèmes de société, souvent avec humour (avec son inspecteur Poirel et son privé Puntacavallo). Sous le nom de plume de Jean Mazarin, il a reçu le Grand prix de littérature policière 1983 pour "Collabo Song". 
À la fin des années 1980, il se tourne vers la télévision et devient scénariste de séries telles que Un privé au soleil, Navarro, Les Cordier ou Malone, pour lequel il reçoit le grand prix du Télépolar au festival de Cognac en 2004




mercredi 11 mai 2016

La promesse de Cédric CHAM








Cédric CHAM

La promesse
























4ème de couverture :
Après avoir assisté à l'assassinat de sa femme, un flic brisé retourne son arme contre lui. Sorti du coma, il ré-apprend à vivre pour respecter sa promesse : faire payer les assassins.Mais que peut un homme, seul, face à une entité du mal ? Dans un univers proche des polars coréens, entre violence, psychodrame et noirceur, « La promesse » est un thriller habile, surprenant... somptueux.



Quelques lignes seulement ont été utiles pour faire clignoter un endroit bien spécifique dans mon cerveau.
Ni scientifique, ni professeur en médecine je ne vous expliquerais pas le phénomène ou encore l'endroit précis, en revanche parler de ce que je ressens ça c'est facile et ça se passe tout de suite.

Samuel se réveille à l’hôpital après un coma, il s'est tiré une balle dans la tête et s'est visiblement raté.
Le but étant de rejoindre sa compagne, violée et massacrée sous ses yeux dans leur nid d'amour.
Avant cet épisode ignoble Samuel était flic, il a fait une promesse et va remonter la piste des assassins.
La vraie question est pourquoi? 
Difficile à démêler quand on évolue dans un tel milieu...  

L'auteur a fait passer la douleur que procure la perte de sa moitié, son âme sœur, c'est dur mais ça sonne tellement juste qu'on ne peut qu'en souffrir aux côtés du personnage principal.

Même si le sujet est souvent repris l'auteur a su lui donner une forme propre à lui-même, une jolie impulsion, il y a déposé sa patte et d'ailleurs je n'ai pas marché j'ai couru.

J'aime cette idée de vengeance qui est irréalisable à la base dans la vraie vie, peut-être suis-je dérangée sur le plan psychiatrique mais j'ai tripé comme une dingue sur les scènes les plus noires.
Je pense qu'on doit être nombreux à être capable du pire si on faisait du mal aux nôtres.

Je me suis rendue compte à une vitesse fulgurante que cette écriture que je ne connais pas à la base m'avait prise dans ses filets.
J'ai tout simplement adhéré, ça colle à mon style de prédilection, la vitesse qui vous laisse à bout de souffle, l'action, le sang, ça cogne, j'en ressors avec une très belle impression.
Je l'ai d'ailleurs presque englouti sur un dimanche, vous comprendrez aisément qu'il est impossible à poser.




La bonne trentaine, demeurant dans le 42, Cédric Cham travaille au sein de l'Administration Pénitentiaire Française, ce qui lui vaut de confronter au quotidien récits sombres et réalité.

Passionné de littérature noire, il développe avec "La promesse" un récit maîtrisé et très cinématographique, où planent les ombres de Park Chan-Wook et de Kim Jee-Woon.


dimanche 8 mai 2016

Le talisman de Marie Lou de Géraldine HARY et Tataninig




Le talisman de Marie Lou

Géraldine HARY, auteure
et
Tataninig, illustratrice.







4ème de couverture :
Marie Lou a peur de tout. Elle craint de courir, la moindre petite bête l'effraie... Au parc, elle n'ose pas jouer avec ses amis, elle préfère rester auprès de sa maman. Ses peurs finissent par l'empêcher de s'amuser. Un jour, une jolie rencontre va tout changer...




Vous vous trouvez sur la page d'une petite chroniqueuse de six ans "Le shoot de Louisa", voici son avis aussi brut que peut l'être ce que pense un enfant.




Il y a des coloriages dans le livre, d'habitude on n'a pas le droit d'écrire dessus, du coup c'est bien.

- Qui a le droit d'écrire sur les livres ?
Les auteurs parce qu'ils dédicacent.
Et même à la fin y a des jeux.

Les autres enfants sont méchants, ils se moquent de Marie Lou parce qu'elle a peur des bêtes et de tout.
Elle elle a pas confiance, il faut pas avoir son doudou tout le temps.
Avec le doudou elle peut pas aller jouer.
Si les autres enfants étaient gentils ils pouvaient l'aider à venir jouer.

J'ai aimé quand elle est montée dans l'arbre pour attraper le papillon.
- Et côté illustration qu'est-ce que tu as aimé?
Les couleurs et Marie Lou, la page 4 aussi.

- Qu'est-ce que c'est un talisman alors?
C'est un bijou en or avec un visage, toi aussi tu as une bague comme ça c'est un talisman?

Je mets le marque-page de Marie Lou, maintenant il faut que j'aille faire les jeux à la fin du livre.


Si je peux mettre mon grain de sel de maman, j'ai beaucoup aimé la morale de cette histoire et Louisa l'a parfaitement comprise.
C'est un récit que je conseille pour aider l'enfant à prendre confiance en lui, à voler de ses propres ailes et glisser un placebo est finalement un joli substitut.
Après tout si la magie peut aider, nous en avons tous besoin...
Je tiens à relever le personnage de la mamie qui se trouve au parc et aime les enfants, je pense qu'on ne voit pas assez de personnes âgées dans les livres pour enfants, ils ont pourtant une vraie place dans leurs vies.