lundi 30 juin 2014

Apnée noire de CLAIRE FAVAN

D'énormes bises à ma Foumette pour son accueil sur son blog Les frissons de Foumette, rien de tel qu'une boisson chaude et d'une bonne couverture pour se sentir bien. - février 2014 -

Ma chronique initiale sur le blog Les frissons de Foumette











CLAIRE FAVAN

Apnée noire 
336 pages
Editions Toucan noir







4ème de couverture :
"Vêtue d'un pyjama en satin écru, la jeune femme repose dans une baignoire remplie, en position de foetus inversé. Ses mains et ses chevilles sont étroitement liées derrière son dos et elle flotte encore avec un soupçon de grâce." 
A Columbia, sur la côte est des Etats-Unis, c'est la scène macabre que découvre le lieutenant Sandino. Officier intègre, c'est aussi un homme brisé depuis la disparition de sa famille. Pour mener cette enquête, il doit collaborer avec Megan Halliwell, l'agent du FBI qui a permis l'année précédente l'arrestation de Vernon Chester, un tueur psychopathe qui vient d'être exécuté. 
Très vite pourtant, il apparaît que ce dernier meurtre présente des ressemblances troublantes avec les crimes commis par Chester. Comment est-ce possible ? Tandis que Megan n'ose imaginer le pire, une erreur judiciaire, Sandino se concentre sur certaines incohérences. 
De discordes en silences la relation des deux policiers évolue, alors que chaque jour le tueur semble se rapprocher d'eux, omniprésent et insaisissable...




Ma chronique est dédiée à François, frère de passion ...

Je me suis vue rosir de plaisir dès le prologue, retrouver l'écriture de Claire Favan est synonyme de bonheur chez moi, avec les toutes premières pages on sait déjà que ça va envoyer et fort.

J'ai été happée par l'écriture, elle est fluide, belle mais aussi puissante et dure, j'y ai vu de jolies phrases, des comparaisons et des métaphores ont retenu mon regard, une très belle qualité d'écriture. 
L'histoire se situe aux Etats-Unis, j'ai trouvé le résultat parfaitement réussi, les lieux et les noms des personnages passent avec naturel.

Se retrouver dans la même pièce que Vernon Chester, un tueur en série plus que flippant, moment de son exécution n'est pas très confortable et ça tombe bien ce n'est pas le but, pour moi les frissons ont été au rendez-vous grâce aux descriptions extrêmement riches. 
Il se trouve que malgré son décès les meurtres continuent, avec les mêmes détails inconnus du public, se posent alors de nombreuses questions que le lieutenant Vince Sandino et l'agent du FBI Megan Halliwell sont en charge de démêler. 
La tâche va se révéler des plus extrèmes étant donné qu'ils s'entendent comme chien et chat, normal me direz-vous entre un flic et un agent du FBI.
Cela va donner des scènes un peu loufoques à la limite du comique qui vont désamorcer un peu l'horreur de l'enquête, mais chut vous n'en saurez pas plus ...

Je dois avouer que mon coeur de maman a été mis à rude épreuve, la vie de Vince Sandino est douloureuse, violente, le lecteur se la prend en pleine figure, j'ai eu l'impression de pouvoir la toucher, la palper tellement on la sent présente, j'en ai eu la bouche sèche et bloqué ma respiration pendant la scène où sa vie a basculé. 
J'ai aussi tellement aimé le doute que l'auteure a su insinuer dans ma tête dans le dernier tiers du livre et ce volontairement bien sur, un doute horrible qui changerait la donne, qui changerait tout ce en quoi on croyait jusqu'à présent ... 
Concernant la fin c'est un régal à lire, elle accompagne bien notre imaginaire, on peut se projeter avec les personnages pour ne pas les oublier car Madame Favan est très forte pour construire des personnages marquants.

Claire a fait une abstraction totale de ses précédents écrits et j'ai envie de dire tant mieux, les lecteurs ont envie de découvrir un nouveau livre, différent et son écriture a évolué voire changé. 
Avec "Apnée noire" l'auteure est plus souple, moins compacte et j'aime ses différents styles, je suis impatiente d'être à l'année prochaine pour découvrir le ton du prochain, enfin patience.

Pour faire court je m'en suis léchée les doigts comme s'ils étaient plein de nutella, oui oui je sais la comparaison est fertile et je me suis trouvée devant un thriller clairement mené d'une main de maître, sans vouloir faire de jeu de mots.

Je tiens a souligner que le format et le prix sont particulièrement judicieux, bravo aux Editions du Toucan Noir




Claire Favan travaille dans la finance à Paris. Le tueur intimeest son premier roman, suivi par Le tueur de l'ombre. 
Née le 12 avril 1976 elle dévore tous les livres qui lui tombent sous la main depuis son plus jeune âge.
Le silence des agneuax de Thomas Harris marque un tournant définitif dans le choix de ses lectures alors qu'elle est âgée d'une quinzaine d'année.
Sa passion pour les romans sur les tueurs en série est née. En juin 2008, elle se lance le défi de retracer le parcours d'un de ces hommes. En octobre 2009, elle prend contact avec les éditions Nouveaux auteurs. Essai transformé puisque son livre Le tueur intime reçoit le Prix VSD du polar 2010.

jeudi 26 juin 2014

Pandore de FLORENT MAROTTA

Florent MAROTTA
Pandore
Recueil de nouvelles
Sortie officielle samedi 28 juin 2014







4ème de couverture :
Imaginez-vous dans un quelconque récit mythologique de la Grèce antique. Imaginez que vous ayez le pouvoir, rien qu'en tenant une boîte, ou une jarre selon les cas, de faire basculer le destin de l'humanité.

Ce que je vous propose n'est pas aussi grandiloquent et certes la face du monde en demeurera inchangée. Mais considérez que ce livre est votre jarre, votre boîte, que vous ne devez à aucun prix refermer avant d'en avoir laisser sortir l'espérance. Car comme Pandore, vous allez libérer des maux.

Point de Zeus pour ordonner l'ouvrage, point d'Héphaïstos pour fournir la matière première. Juste vous et moi pour lui donner vie comme le fit Athéna.




L'auteur a choisi de publier son recueil de nouvelles dans deux formats, en papier à 9€ et une version numérique à 0,99€, vous pourrez lancer vos commandes dès samedi soir (28 juin 2014) sur Amazon, ce recueil a été écrit pour ses lecteurs et personnellement ça me touche, j'aime ces auteurs qui sont généreux dans leur personne mais aussi dans leur écriture.

Il y a un réel contraste entre les nouvelles de Pandore, elles sont de tailles différentes et de styles différents, j'ai trouvé cette alternance très agréable, elle permet au lecteur de ne jamais relâcher son attention, la lecture en est plus accrocheuse, plus vivante, on a l'impression que ça bouge.  
Mission accomplie !!! A mon sens, une nouvelle étant courte, elle doit vous rentrer dedans et vous cartonner la tête, je réitère donc en disant que j'adore les nouvelles et celles de Florent Marotta sont superbes. 
Les titres sont beaux et attirants, je pense que je retiendrais "Triste lune" en particulier.

Un tas d'émotions m'ont traversée pendant ma lecture, d'une tueuse acharnée à un monde apocalyptique ou encore face à la maladie, mon pauvre cœur a été mis à mal, je me suis presque vue pleurer face à une situation impitoyable, dure, douloureuse et traumatisante...
J'ai justement parfaitement ressenti cette douleur qui tord les tripes, qui vous met à la place du personnage et qui vous fait penser : oh mon dieu comment gérer un tel drame si il m' arrivait. 
Autant vous dire qu'il est dangereux d'ouvrir la boîte et qu'une fois ouverte elle vous aspire à l'intérieur et vous serez obligé d'aller voir par vous-même car je n'en dirais pas plus, je n'en suis pas ressortie indemne.  

J'ai terriblement aimé le précédent livre sorti de Florent, je ne peux que vous encourager à lire cet auteur talentueux, je tiens à le remercier de m'avoir choisie pour chroniquer son livre.





Écrivain français de romans policiers ou romans noirs, Florent Marotta commence pourtant l'écriture par de la Fantasy, genre qu'il affectionne et qui est à l'origine de sa passion pour la lecture.





Aujourd'hui il compte trois romans policiers/thrillers : Projet T ; Injection de Réalité 2.0 et L'échiquier d'Howard Gray.

Créateur du personnage de Gino Paradio, agent de recherche privé et ex-flic déchu, héros de L'échiquier d'Howard Gray, il travaille à la suite des aventures de ce personnage rustre mais attachant. 

mardi 24 juin 2014

Dolly's Bible de STEPHANE MARCHAND et FABIO MITCHELLI

Carine du noir émoi accueillait ma chronique de Dolly's Bible de Stéphane MARCHAND et Fabio MITCHELLI en janvier 2014, un grand merci à elle je me suis régalée dans cette aventure !! Je crois que jamais mes petites chevilles ne pourront se remettre des 320 "j'aime" sur la page.

Ma chronique initiale sur Le noir émoi








4ème de couverture :
Juillet 1975, Phoenix (Arizona), un crime a tout changé.

Juillet 1985, Nazareth District, un espace inconnu et non recensé par les autorités, un quartier quelque part dans la banlieue de Los Angeles.

Il n'existe pas sur la carte. Pourtant des gens y vivent ... La rumeur circule selon laquelle de biens étranges phénomènes et une série de miracles s'y seraient produits ! Et si c'était là-bas que tout devait recommencer ?

James Dean, Steve McQueen, Elvis Presley et Marilyn Monroe ... Ils ne sont pas vraiment morts et vivent quelque part parmi des gens à part. Et si c'était notre à tous ? Si tant de destinées mêlées constituaient le film de notre vie ? Alors, à travers l'esprit, le cœur et la folie des hommes, nous pourrions bien découvrir le mystère de notre Légende ... 




Stéphane Marchand et Fabio Mitchelli m'ont fait l'immense honneur de présenter en avant première leur prochain livre commun "DOLLY'S BIBLE", la sortie officielle étant programmée prochainement.

Je me suis fait un vrai plaisir de faire la connaissance de cette fameuse Dolly, une jeune femme fragile, brisée par la vie ou plutôt par un drame survenu dix ans plus tôt.

Il ressort une belle qualité d'écriture, nos poètes du noir ont su créer une parfaite osmose pour ne former qu'un dans ce quatre mains, les différentes écrites sont absolument indissociables. 
Il est impossible de savoir qui a écrit quoi et je salue la performance car j'imagine qu'il ne doit pas être évident de mélanger deux styles, deux écritures sans que le lecteur ne s'en rende compte, Stéphane et Fabio ont réussi ce challenge avec brio.

D'entrée de jeu, le lecteur part à la découverte de ce lieu si particulier où se situe l'histoire, Nazareth District, une ville qui semble magique au premier abord, des questions se posent alors, beaucoup de questions entretenues volontairement par notre duo d'auteurs.
Les différents personnages sont présentés chacun à leur tour, on se rend alors compte du côté déjanté de cette aventure, ils peuvent être dangereux, complètement dingues ou encore nymphomanes. 
Le moins que l'on puisse dire c'est que tout repose sur leurs épaules et ça peut faire peur quand on voit à quel point ils sont à vif et tourmentés.

Derrière cet endroit qui va se révéler machiavélique, maudit, se cache un mystère, une véritable entreprise destructrice, à vous glacer le sang ... Le sexe est abordé sans détour, c'est clairement cash, mesdames attendez-vous à ce que vos joues se teintent de rouges. 
Une phrase m'a particulièrement laissée sans voix, magnifique : "Les mains qui se posent, les doigts qui s'entrecroisent, se serrent, les regards qui se perdent, se cherchent et trouvent pour fusionner comme si le sexe n'étaient que la substance physique qui permettait de pénétrer son partenaire par les fenêtres de l'âme."
La musique est particulièrement présente, on peut sentir où les auteurs ont puisé leur inspiration, ils ont d'ailleurs fait revivre des légendes qui ont fait chanter l'Amérique dans les années 70, la musique latine n'est pas oubliée non plus. 
Une ambiance absolument inédite, assez incroyable, Fabio et Stéphane ont fait preuve d'une belle imagination, le décor est parfaitement cadré et DOLLY'S BIBLE me fait penser à un conte noir sous fond de légende urbaine, dure, impitoyable.
Une dimension parallèle entre fantastique et vision futuriste, certaines scènes sont sanglantes, d'autres plutôt hilarantes, j'ai frissonné, j'ai aimé bref un beau mélange des sens.

Quand à votre tour vous irez séjourner à Nazareth District, un conseil, faîtes attention où vous mettez les pieds et surtout tachez de revenir en un seul morceau ... Vivement la suite !!!


Convaincu ? alors ça se passe ici : Commander Dolly's Bible




Né à Lille en 1961, Stéphane Marchand, écrivain, peintre et parolier est l'auteur de deux romans parus au Mercure de France et d'ouvrages pour la jeunesse chez Bayard et Flammarion. Depuis une quinzaine d'années, il exprime également son imaginaire par la peinture, passant selon les périodes d'une forme d'expression à l'autre. Il voyage à travers l'écriture et la peinture. C'est un voyageur immobile, un nomade qui n'aime pas bouger.
Né le 30 septembre 1973 à Vienne en Isère, Fabio M. Mitchelli est passionné de littérature fantastique depuis l’adolescence, il ébauchera ses premiers textes dés l’âge de quinze ans après la lecture de Double assassinat dans la rue morgue d’Edgar Allan Poe. Ses textes se nourriront ensuite des lectures de Stephen King, Thomas Harris, Jean-Christophe Grangé et surtout de Maurice G. Dantec, dont Les Racines du mal fut pour lui une révélation en 1996. L’auteur puise également son inspiration dans les univers oniriques de David Lynch, Tim Burton et David Cronenberg qui ont bercé son adolescence. Fabio M.Mitchelli vit actuellement en Savoie où il se consacre désormais à l’écriture de thrillers fantastiques.



lundi 23 juin 2014

Malacombe de LAURENT SARZIER

En décembre 2013 c'est Guillaume du blog Tribulations d'une vie qui hébergeait ma chronique Malacombe de Laurent SARZIER. Je garde une éternelle reconnaissance pour son soutien et son amitié.



LAURENT SARZIER
MALACOMBE
Edité par Les passionnés de bouquins
180 pages



                                                    

4ème de couverture :
C'est à la fin des années 70, alors qu'ils sont encore étudiants, que Franck et Charlène ont pour la première fois l'idée de squatter les riches maisons du Rhône et de l'Isère. 
Le jeu est simple : arriver tard le soir, dormir dans la maison et repartir tôt le matin, ne laissant aucune trace de leur passage. 
Mais, à Malacombe, dans cette bâtisse isolée du XIXe siècle, tout bascule pour Franck et Charlène ... 
Pourquoi y entend-on des cris d'enfants la nuit ? Quelles sont ces étranges apparitions ? Pourquoi se sentent-ils comme envoûtés par les lieux au point d'y revenir plusieurs nuits, la peur au ventre ...



Tout a commencé à la lecture du résumé, j'ai été traversée d'une vague de frissons, j'y ai vu comme une promesse et quelle promesse, j'ai été comblée. Une fois le livre en main j'ai été séduite par le format, la taille du livre et la sobriété de la couverture, ce qui est assez inhabituel, ça change.

Laurent Sarzier présente une écriture fluide, agréable à lire, posée, la présentation des personnages est accrocheuse, Franck et Charlène sont de jeunes étudiants attachants chez qui l'insouciance domine, à tel point qu'ils se sont amusés à jouer un jeu qui pourrait au final révéler bien des surprises. 
Squatter des maisons peut se révéler palpitant certes mais il suffit d'une fois pour tomber sur un endroit étrange et malsain.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman une réussite, j'y ai trouvé une jolie scène érotique, j'ai aussi pu ressentir l'amitié, l'amour, je me suis laissé porter avec plaisir dans cette aventure.
Une scène m'a particulièrement touchée, l'auteur a su créer une telle ambiance, douce, zen, envoûtante que je me suis surprise à la ressentir comme si j'y étais.
A la découverte de Malacombe, une vieille maison plus ou moins habitée, les choses se sont précipitées, ma curiosité a levé son nez, j'ai eu peur, j'ai frissonné et j'ai pu ressentir une belle angoisse.
Le paranormal est un sujet attirant, pour ma part je ne pense pas y croire, bien sur il faut rester rationnel mais je suis sûre qu'au fond de chacun subsiste un doute, une peur qui glace le sang.
Le final ressemble a un feu d'artifice qui vous éclate près du visage, j'ai été carrément surprise et très agréablement. Là plus rien n'existe, on veut savoir comment toute cette histoire va finir et on peut dire que la tournure des événements est inattendue.

Une petite touche de noir romancée, saupoudrée de surnaturel, ça donne une jolie découverte, merci Laurent Sarzier.



Après plusieurs années passées comme administrateur des ventes au sein d'une grande entreprise, Laurent Sarzier devient conseiller d'orientation professionnelle. 
Il habite près de Vienne, en Isère. Avec "Meurtres et Convictions" -une enquête du commissaire lyonnais Marc Dionisi, Laurent Sarzier publie son premier roman policier.




dimanche 22 juin 2014

La mort en tête de SIRE CEDRIC

Ma première chronique parue en novembre 2013 et gentiment hébergée sur le blog Au pouvoir des mots, un merci spécial à Laetitia qui a également accueilli tout mon stress de la première fois et oui quelle pression quand on chronique son auteur préféré...  

SIRE CEDRIC
La mort en tête
Edité par le Pré aux clercs
555 pages




Résumé :
A Drancy, en Seine-Saint-Denis, dans une chambre d'enfants, une scène d'exorcisme tourne au drame ... Mais tout a été consciencieusement filmé par un journaliste.
A Paris, au cours des jours qui suivent, la policière Eva Svärta se sent observée - impression désagréable ou mauvais pressentiment ? Elle sait que le danger rôde, même si les mois qui viennent de s'écouler ont été plus doux que d'habitude. Elle est amoureuse ... et enceinte d'Alexandre Vauvert.

Très vite, entre Paris et Toulouse, le fameux duo d'enquêteurs est de nouveau sur la brèche.
Cette fois-ci, ils sont aussi les proies d'un tueur psychopathe ...
Tel un marionnettiste diabolique, Sire Cédric joue avec ses héros de papier comme avec nos émotions. Attention, en ouvrant ce livre, vous n'aurez pas une seconde de répit !



Dès les premières pages, le lecteur peut se rendre compte que Sire Cédric annonce d'entrée la couleur, la première scène est particulièrement intense et une grande soif de savoir le saisi à la gorge.

J'ai beaucoup aimé retrouver nos deux flics favoris, Eva et Alexandre et surtout depuis qu'ils se sont trouvés dans la vie et attendent un enfant, deux personnalités fortes, torturés par leur propres démons.
Toutes les femmes ne rêvent-elles pas d'une grossesse sereine, zen, cela semble en effet difficilement réalisable depuis que Eva est devenue la proie d'un tueur psychopathe, d'ailleurs de nombreuses questions se posent, vont-ils échapper à ce tueur ? Eva va-t-elle réussir à garder son bébé, il semblerait que tout parte en vrille ... CENSURE ...

Retrouver l'écriture de Sire Cédric fut un véritable plaisir, elle est riche, fluide, maîtrisée, je me suis sentie à l'aise, en terrain connu, je peux clairement dire que l'auteur vient encore de monter la barre d'un cran avec la sortie de son dernier né.
On peut sentir le travail et la qualité tout le long de ce thriller, il transpire le génie, par ailleurs j'ai trouvé la touche de fantastique particulièrement légère.

Je tiens à saluer les scènes d'action, elles sont trépidantes et du coup il n'y a pas un temps mort, elles donnent un rythme effréné, je me suis presque sentie essoufflée et j'ai retenu ma respiration à de nombreuses reprises.
Certains livres poussent les lecteurs à vouloir en savoir plus sur le sujet évoqué, à se cultiver par la même occasion, je dois confesser un petit détour sur google pour un savoir plus sur l'albinisme, la caractéristique d'Eva, "La mort en tête" est de cette trempe là. 
Une tuerie en papier !!!

Vous pensez que je ne suis pas objective car il s'agit de mon auteur préféré, détrompez-vous je suis sûrement la personne qui en attendant le plus, lisez-le on en reparle après !!


L'auteur :

Né en 1974, Sire Cédric vit à Toulouse. Il est l'auteur de six romans et de deux recueils de nouvelles, aux frontières du thriller et du roman fantastique. 
Il a reçu le prix Masterton pour son roman L'enfant des cimetières et le prix Polar (festival de Cognac) pour son thriller De fièvre et de sang. Ses livres sont traduits en Anglais, en Polonais et en Turc.






Brive - Novembre 2013



Chronique : Voilà l'aurore de DAMIEN RUZE


   
     
Damien Ruzé Voilà l'aurore Rouge sang éditions 293 pages 
10,80€       


Résumé : 
Après dix-huit mois derrière les barreaux, Stan retrouve simultanément la liberté et la capacité de lâcher la bride à son ambition démesurée. Objectif : prendre dugalon, tracer son chemin dans le cercle très fermé des truands patentés, grimper dans la hiérarchie de l'illégalité.

Seulement gaffe, hors de question de retomber. Fini l'amateurisme et les comparses branquignollés.
Terminé.


L'auteur a choisi de développer le récit avec des métaphores et comparaisons agrémentées d'un soupçon d'humour noir. Le personnage principal étant un jeune légèrement racaille sur les bords, le ton et le langage sont parfaitement adaptés.

Certaines phrases sont follement courtes, deux mots, parfois un, ça rend le tout très dynamique, j'ai trouvé du coup que l'écriture était d'autant plus accrocheuse.
Un petit exemple pour comprendre où je veux en venir : "La fatigue s'écoule sur elle comme les milliers de tonnes de gravats d'un immeuble dynamité. Ciment substitué au sang dans le network de ses veines. Prise rapide. Fulgurante." 
 Aurais-je affaire à un poète du noir avec ses phrases percutantes ?  

Concernant l'histoire et bien me voilà enrôlée dans une course contre la montre ou plutôt contre la mort.
Stan, jeune magouilleur de première, qui à sa sortie de prison réalise l'idée du siècle qu'il a eu largement eu le temps de peaufiner derrière les barreaux, il est sûr de lui ça va marcher ...

Destin tronqué ou truqué dès le départ ? Peut-on dire que Stan est un gros chanceux ou malchanceux ? Ce qui est clair c'est que ce gars met les pieds là où personne ne voudrait les avoir. Magouilles, embûches, aura noire forment un tout chez lui, d'ailleurs la vie n'a pas été tendre avec lui dès son enfance, rien qu'à la lecture du résumé on a l'impression qu'elle ne va pas être plus simple par la suite, je vous laisserai le découvrir vous-même.
J'ai juste un petit bémol à émettre, j'ai trouvé un ou deux chapitre un peu long, peut-être m'a-t-il manqué des dialogues et plus de cadrage au niveau de l'histoire.

Concernant l'action elle est suffocante, difficile de reprendre son souffle par moment, certaines scènes sont juste apocalyptiques et horribles pour le plus grand plaisir des lecteurs en recherche de sensations fortes et sanglantes.

Je souhaite remercier les éditions Rouge Sang, encore une découverte et un beau livre rouge et noir qui va rejoindre ses petits frères dans ma bibliothèque.







Biographie :
Nom : Ruzé.
Prénom : Damien.
Né le : 25 octobre 1963.
Nationalité : Lorraine.
Taille : 1 mètre 87.
Poids : 160 livres été comme hiver (sic).
Type : Caucasien.
Casier : Vierge.
Profession(s) exercée(s) :
Retraité de l’Éducation Nationale dès l’âge de 16 ans, puis successivement branleur, trader, musicien, chômeur, parolier, journaliste, publicitaire. 
Influences : Mauvaises.
Fréquentations : Idem.
Futur : Prétend mordicus apposer l’ultime paluche au roman noir définitif.


Chronique publiée également sur zonelivre.