mercredi 31 octobre 2018

Hector le petit souriceau capricieux de DOMINICK et Romain LUBIERE




DOMINICK
et
Romain LUBIERE

Hector le petit souriceau capricieux












4ème de couverture : 
Hector est un souriceau d'ordinaire gentil. Mais, ce soir-là, il fait un caprice parce que son papa lui a servi un camembert alors qu'il préfère le gruyère. Un album sur les comportements à avoir à table.



Louisa, 8 ans et demi : 
Le comportement d'Hector n'est pas bien, parce qu'il donne un coup de pied dans la table et qu'il crie fort pendant le repas. 🍴
Il est capricieux, en plus il a une couronne, mais pas ses parents donc il se croit peut-être le roi de la famille.

Je n'aime pas trop le camembert, mais si j'ai dit "j'aime pas trop", c'est que j'aime un peu.
Je trouve que le goût est fort.
Les souris mangent toutes les sortes de formage, mais moi j'aime quand même le camembert et je ne suis pas une souris. 🐭
J'adore le cantal, le gruyère et l'emmental.

Ma page préférée est l'avant-dernière, les illustrations sont très belles.
Au début, je n'aimais pas Hector ça commençait mal, il était capricieux, moi je refuse de manger quand c'est vraiment pas bon et puis finalement ça s'arrange. 🙈 🙌
J'adore ce livre, je donne un A plusssssssss. ❤💛💚






Dominique Martin est écrivain et éditeur.
Il débute en 1998 comme représentant d’une maison d'édition et se lance seul, en 2000, avec les Éditions Ancre et Encre, installées en région lyonnaise. Il ferme la porte de cette maison, entrouvre celle d’une association pour poursuivre sa passion de l’écrit. 
Son premier livre "L’homme qui croyait être changé en serpent" (2003) lui inocule le virus et depuis, il s’essaye à tous les arts de l’écriture. 
Il écrit avec courage le témoignage sur l’alcoolisme au féminin "L’invité en robe rouge" (2005) qu’il jouera au théâtre.
Le pseudonyme "Dominick" est né en septembre 2007 avec "Le voleur de billes", son premier ouvrage pour enfants. 
Devant le succès de ce dernier, il sent que c’est dans cette direction qu’il doit évoluer. S’ensuit toute une pléthore d’ouvrages, que ce soit pour les tous petits avec "Ernesto le petit cochon qui ne voulait pas parler" (2008), ainsi qu’il en sera pour les plus grands avec "Albert le téméraire dans Opération chaussette" (2009).
Il va explorer plusieurs domaines, passant des aventures aux contes philosophiques tel "La princesse pas toute belle …" (2011) ou aux histoires pour tout petits ainsi que sera son album édité en 2013 "Dédé le doudou dans l’affaire ouistiti". 
son blog : http://dominick.over-blog.com 






 Romain Lubière, illustrateur.


jeudi 25 octobre 2018

L'affaire Rose Keller, Sade de Ludovic MISEROLE






Ludovic MISEROLE

L'affaire Rose Keller
Sade














4ème de couverture : 
Rose Keller est au chômage depuis plus d’un mois. Elle est réduite, en ce dimanche de Pâques du 3 avril 1768, à mendier sur la Place des Victoires à Paris. En acceptant de suivre, pour un écu, un jeune homme soigneusement habillé qui a besoin de quelqu’un pour un peu de ménage dans sa maison d’Arcueil, elle ne peut se douter qu’elle se dirige tout droit vers l’enfer. Elle ne sait pas encore que l’homme qui vient de l’engager n’est autre que Donatien Alphonse François de Sade, celui qu’on surnommera « le divin marquis »…






J'ai eu peur de lire Ludovic Miserole, et ce à plusieurs reprises, à cause du style historique de ses romans.
Et oui, je suis plus thriller à la base, mais il faut dire que le récit est romancé et totalement prenant.

Rose Keller accepte de suivre un homme, pour effectuer de menus travaux de ménage dans sa maison de campagne, ce qui est toujours mieux que de faire la manche dans le froid.
Quand elle se rend compte qu'il s'agit d'un piège où on la retient contre son gré, il est déjà trop tard... 

Le travail de documentation et de recherche semble incroyable, après il est assez évident que nous avons affaire à un passionné d'histoire.
Dire que j'ai failli passer à côté de cet auteur qui a un talant d'écriture certain.

Et puis pour être honnête, j'étais aussi très intriguée par l'histoire du Marquis de Sade.
Sujet ô combien controversé et je dois le reconnaître, je ne l'ai jamais lu, je comprends beaucoup de choses désormais.
Il s'agit d'un violeur, ni plus ni moins, ce type pouvait assouvir ses crimes barbares avec facilité.
C'est un monstre.

Dans les années 1700, il devait être tellement aisé de tromper une femme sans argent et de l'attirer dans ses filets, elles étaient sûrement nombreuses à faire la manche ou à tapiner.
D'ailleurs, j'apprécie énormément de découvrir cet homme à travers les yeux et la plume de Ludovic Miserole, je sais que je ne lirai pas Sade lui-même, l'apologie du viol et de la barbarie ne m'intéresse pas.
Ça c'est un choix tout à fait personnel, il n'y a rien de dissuasif ou d'incitatif dans le roman., je lutte contre les violences faites aux femmes donc je ne lis ni écoute les créations d'hommes violents ou meurtriers.

Il s'agit là d'une double découverte, autant de l'auteur que du personnage qui n'est pas fictif pour autant, ce qui change et j'ai énormément apprécié cette lecture.
Au moins, on peut dire que je sais à quoi m'en tenir, et pour l'un qui est talentueux et pour l'autre qui n'était qu'une sombre pourriture. 
Je lirai le prochain roman, maintenant je le sais.





Après le succès de son premier ouvrage "Rosalie Lamorlière", dernière servante de Marie-Antoinette, Ludovic Miserole nous invite à nouveau à rencontrer un personnage méconnu de notre histoire.
Avec un talent indéniable, il combine la vérité historique, puisée minutieusement dans les sources, et l’invention, autrement dit, il marie subtilement histoire et fiction pour mettre en scène un passé révolu. Derrière le portrait de Zamor se dessine, en filigrane, celui des héros – les grands, que nous connaissons, comme les anonymes, les "humbles" qui ont œuvré dans l’ombre – d’une France révolutionnaire et post-révolutionnaire.





lundi 22 octobre 2018

La dame du cirque de Guy DES CARS





Guy DES CARS

La dame du cirque















4ème de couverture :
Michaela a abandonné son milieu pour devenir écuyère de cirque. Après avoir épousé son directeur, Hermann Kier, l'amazone est victime d'un accident qui lui fait perdre la raison. Contre l'avis des médecins, son mari la garde auprès de lui, enfermée dans une roulotte d'où elle ne sort que le soir pour présider "le souper de Son Altesse", La démente se croit en effet Princesse régnante d'un royaume imaginaire... Sa "cour" est formée des artistes du cirque : clowns, funambules, trapézistes, dompteurs. Un soir, une lueur de lucidité fait comprendre à Michaela qu'elle a été remplacée dans le cour de Hermann Kier par la Française Isabelle. Elle n'a plus qu'une idée : faire mourir sa rivale, mais ne réussit qu'à provoquer un nouvel accident au cours duquel Isabelle perd l'usage de ses jambes. Dès lors, l'action est menée entre ces trois personnages hallucinants: une démente, un dresseur de chevaux et une paralytique.





Il y a 15/20 ans, je n'ai pas pris le temps de découvrir cet auteur, pourtant mon frère m'y avait fortement encouragée.
Quand j'ai vu que la maison d'édition J'ai Lu rééditait trois de ses romans je m'y suis jetée dessus.
La couverture est jolie, la 4ème alléchante, let's go.

Michaëla est la fille d'un baron fortuné, qui ne se voit pas vivre la vie d'une jolie poupée que l'on pose là, sur un meuble pour le thé ou pour un dîner mondain, comme la prédestine sa vie.
Mais surtout elle ne se voit pas épouser le jeune homme riche qui lui a été désigné comme époux et de passer ses journées à ne rien faire.
Une rencontre va tout changer et Michaëla va prendre la décision de suivre le cirque qui est de passage dans sa ville...

C'est une lecture fluide, qui avec les années n'a pas pris une ride, même si l'auteur explique avoir remanié le texte à un moment donné.
C'est une lecture idéale entre deux thrillers, c'est sans prise de tête.

Au cours de ma lecture, je suis tombée sur un passage qui condamne la captivité des animaux, je me suis demandée ce que Guy Des Cars aurait pensé de la mauvaise image dont bénéficie le cirque aujourd'hui.
Il n'a pas eu le temps de voir toutes ces vidéos d'animaux maltraités, diffusées sur internet et notamment les réseaux sociaux.
Il faut dire que cette histoire se situe au début des années 1900 donc le sujet passe facilement.

Quelle jolie surprise de voir qu'un morceau du récit se passe à côté de Cahors où je vis.
Par moment, j'ai eu l'impression d'être dans Alice au pays des merveilles, avec la folie qui va de pair et ça tombe bien j'aime les contes.
Bonheur/malheur, la frontière est fine et un drame est si vite arrivé, d'ailleurs le monde est parfois si cruel.
Le monde, et que dire des monstres qui le peuplent.

Voilà j'ai découvert cet auteur, certes tardivement, mais je suis ravie de l'avoir fait.
N'hésitez pas à faire comme moi ou à retrouver votre jeunesse avec les trois rééditions que proposent J'ai Lu Editions.








Guy Augustin Marie Jean de Pérusse des Cars, dit Guy des Cars, est un écrivain.
Issu de l'aristocratie française, il est le fils de François de Pérusse, duc des Cars (1875-1941) et de Maria Teresa Edwards (1879-1941), son épouse.
Guy des Cars a fait ses études chez les Jésuites, où il entre à l'âge de 7 ans ; il n'en ressort qu'à 16. À 19 ans, il part pour le Chili pour mettre fin à une aventure galante et, lors de son retour en France, il écrit une comédie de boulevard, la Croisière pour dames seules. Il embrasse alors la carrière de journaliste. A 28 ans, il est rédacteur en chef du Jour.
Lieutenant d'infanterie, il reçoit la croix de guerre pour sa conduite au front. Après la défaite de 1940, il se retire dans le Midi, où il écrit son premier roman L’Officier sans nom, un livre de guerre. Il a écrit de nombreux romans qui ont eu un grand succès, dont L’Impure, La Brute, La Dame du cirque, Le Château du clown, Les Filles de joie, Le Faussaire, L’Envoûteuse, La Justicière, L’Entremetteuse, La Maudite.
En 1962, il fut élu directeur de l'Académie du Maine. En 1974, il publia un récit en forme de confession autobiographique, à diffusion nettement plus confidentielle sans doute, mais non dénué d'intérêt documentaire, sous le titre : J'ose.
Guy des Cars fut également un grand amoureux des arts du cirque.

vendredi 19 octobre 2018

Le miroir des âmes de Nicolas FEUZ





Nicolas FEUZ

Le miroir des âmes
















4ème de couverture :
Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, l’auteur est à son affaire, il est procureur du Canton de Neuchâtel. Dans ce polar essoufflant, il fait endosser à son personnage principal la robe d’un magistrat qui pourrait être son double si tout n’était précisément double et trouble dans ce Miroir des âmes : les flics, les filles, les politiques, les juges et jusqu’à ce mystérieux tueur en série que la police a surnommé Le Vénitien parce qu’il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes. Le style est au couteau, l’efficacité radicale. Implacable et précis, comme un détonateur.






La scène introductive donne une idée très claire sur ce qui va suivre.
Visiblement, nous sommes face à un tueur qui ne plaisante pas et ça démarre très fort.
Ses meurtres sont violents et on sent une sourde angoisse pointer son nez.

Norbert Jemsen, procureur, est retrouvé au milieu des victimes d'un attentat.
Blessé, il semble avoir perdu la mémoire et s'étonne des soupçons de la police, qui semble convaincue qu'il est la cible principale de ce carnage sanglant.

Vous voilà prévenus, nous sommes bel et bien devant un thriller.
D'ailleurs, puisque le sujet est évoqué, nous sommes nombreux à trouver que les éditeurs ont la fâcheuse habitude d'estampiller "thriller", et ce à tort, sur presque tous les romans, noirs, polars et thrillers confondus.
Ici, ce n'est point le cas, pas l'ombre d'une mention "thriller" et ce n'est pas plus mal, le lecteur s'en rend compte tout seul comme un grand. 

Le procureur (le personnage, pas l'auteur) va tenter de percer l'énigme sur l'attentat dont il a été victime, non sans mal, car sa perte de mémoire ne joue pas en sa faveur.
Heureusement qu'il peut compter sur l'aide de sa greffière, qui semble d'une fidélité à toute épreuve.
En attendant, le tueur aux méthodes barbares semble impossible à appréhender.

Les chapitres sont extrêmement courts et je pense que c'est une technique d'écriture qu'il faut savoir maîtriser, l'auteur gère comme un maître.
Le roman garde sa fluidité et est agréable à lire, j'ai le souvenir récent d'une lecture où je me sentais totalement perdue, tant les chapitres étaient courts et les changements de scènes abrupts.

J'ai été confrontée à la vie d'une prostituée et je suis ravie de voir que si j'ai ressenti sa douleur face à son quotidien d’esclave sexuelle, d'autres personnes la ressentiront aussi.
Et avec un peu de jugeote, ils pourront se rendre compte que ce n'est pas une fiction et qu'il faut lutter contre la traite des êtres humains et de la prostitution forcée.

Je vais voir Nicolas Feuz ce week end et je plutôt contente de pouvoir approuver de dernier roman de façon positive.
Dans le cas contraire le débat aurait pu être intéressant également, enfin quoique, il m'est arrivé de me faire lyncher par une auteure dans un salon.
J'ai envie de dire tant pis, il faut savoir affronter ses détracteurs, mais surtout rester honnête dans ses retours de lecture.
Face à un homme qui travaille pour la justice, je suis presque sûre de trouver quelqu'un de fairplay et de juste.

Pas de doute, Nicolas Feuz est un très bon auteur de thriller suisse qui est en train d'investir la France, et ça, j'en suis enchantée.




Procureur de la République et canton de Neuchâtel et auteur de thrillers
Nicolas Feuz a étudié le droit à l'Université et obtenu le brevet d'avocat, avant d'être élu en 1999 comme juge d'instruction, puis en 2008 comme président du collège des juges d'instruction, et enfin en 2011 comme procureur de cette petite République helvétique. 
Père de deux enfants, il s'est lancé dans l'écriture de romans noirs en 2010. 


jeudi 18 octobre 2018

Superman ne volera plus de G. D. NOGUES






G. D. NOGUES

Superman ne volera plus













4ème de couverture : 
Toulouse, de nos jours. Un corps tombe au pied d'un immeuble situé à Compans-Caffarelli. L'homme est vêtu d'un costume de Superman. Il s'écrase à quelques mètres d'un SDF qui dort dans un carton. Qui est ce type ? Qu'est-ce qu'il faisait dix étages plus haut ? Qu'est-ce qu'il lui a pris de jouer les funambules ? Pourquoi a-t-il sauté ? Qui l'a poussé ? Vous voyez bien que vous vous posez aussi des questions. Ces questions, Gustave, SDF malgré lui, se les pose. Il est curieux, il veut savoir. En compagnie de Consuelo, chanteuse de rue obèse, de Spartacus son chien pétri d'arthrose et la fougue de deux vieux soixante-huitards Le Che et Gégé, ils vont mener l'enquête. Si vous avez aimé Le gang de la clef à molette d'Edward Abbey ou l'univers picaresque d'Eduardo Mendoza, vous aimerez forcément cette histoire.






Je ne peux pas vraiment dire que j'ai déjà lu un livre de G. D. Noguès, enfin si, mais c'est une co-écriture donc on dira à moitié seulement.
Voici mon avis sur Croix blanche sur fond blanc, écrit avec Antoine Léger.

Gustave dort sous ses cartons au moment où superman s'écrase dans son caddie.
Le brave SDF déplace le corps pour une petite virée toulousaine.

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire devant la réaction de Gustave, la police va s'éclater à n'en pas douter, lorsqu'ils trouveront le macchabée et qu'ils chercheront à savoir s'il s'agit d'un meurtre ou d'un accident.
Le lecteur va très vite en apprendre plus sur cet homme de la rue, son enfance, sa jeunesse, sa vie d'homme, puis sa descente aux enfers.

Je me suis dit, mais cette situation est complètement surréaliste, le pauvre clochard n'a pas la lumière à tous les étages.
Ses amis non plus d'ailleurs, ils sont complètement barrés.
Contrairement à ma petite pensée en début de lecture, je n'ai pas vu l'ombre d'un flic.
Enfin si, j'en ai croisé un, que j'ai déjà rencontré dans les romans d'un autre auteur et je trouve le clin d’œil très sympa.

J'ai perçu un fond d'humour noir, un brin de loufoquerie et j'ai même cru à un vaudeville, jusqu'à ce que Superman montre son vrai visage.
On peut parler d'une lecture distrayante, c'est tout à fait ça, distrayante.







Gilbert Noguès, alias G-D. Noguès, est un artiste touche à tout inconditionnel, le cinéma, la bande dessinée, le dessin d'humour ou d'actualité, les costumes et les décors pour le théâtre. 
Après plus de trente années passées à publier les textes et les images des autres, G-D. Noguès ajoute avec "Gaz in Marciac" (2014), son premier roman, une nouvelle corde à son arc.
Sous le pseudonyme de Djebel, il est aussi reconnu comme artiste plasticien et expose régulièrement ses œuvres.
G-D. Noguès vit et travaille à Marciac. 


mercredi 17 octobre 2018

Ils ont voulu nous civiliser de Marin LEDUN





Marin LEDUN

Ils voulu nous civiliser















4ème de couverture : 
Thomas Ferrer n’est pas un truand. Pas vraiment. Les petits trafics lui permettent de sortir la tête de l’eau, même si la vie n’a pas été tendre avec lui. De petits larcins en détournements de ferraille, le voilà face à face avec un truand, un vrai cette fois. Celui-ci, laissé pour mort par Ferrer, embarque deux frères assoiffés de vengeance à la poursuite de son agresseur. La traque sera sans pitié, alors qu’une puissante tempête s’abat sur la région.
Une histoire envoûtante où les éléments se déchaînent en même temps que les passions, au service d’une profonde humanité.







J'aime les livres courts et vifs de Marin Ledun, c'est toujours un plaisir de commencer ces lectures-là.

Thomas Ferrer n'en peut plus de vivoter grâce à des vols de volailles en tout genre, dans des exploitations agricoles. 
Lors du déchargement de sa marchandise chez Baxter, ce dernier est surpris en train de compter des piles de billets impressionnantes. 
Au moment du paiement de la marchandise, les choses ne se déroulent pas comme d'habitude, Baxter joue les radins et la situation dérape.
Ferrer voit rouge et le laisse pour mort, en prenant au passage le magot.
Encore faut-il arriver à partir loin, très loin...

J'ai trouvé une alternance réussie entre un vieux bonhomme Alezan qui se penche sur le passé et le présent où le destin fait qu'il va se trouver sur le chemin de Ferrer et de ses poursuivants.

Alezan nous fait vivre ce qu'il a subi pendant la guerre d'Algérie, c'est un récit que j'aime particulièrement parce qu'il reste assez tabou, on n'en parle très peu.
On se doute que c'est d'une dureté incomparable comme dans toutes les guerres avec ses ignominies.
Cet homme a souffert et s'est reconstruit tant bien que mal, il est certain que la rencontre avec les caïds va être mordante, pour ne pas dire explosive.

Je pourrais aller bien plus loin dans ma réflexion sur le titre, mais je ne le ferais pas volontairement, j'estime qu'un blogueur doit savoir s'arrêter à temps et ne pas courir après la chronique qui en jette le plus.
La mienne sera donc simple et courte pour ne pas gâcher le plaisir, j'espère juste susciter l'envie.

Un roman noir prenant et bien imaginé comme toujours avec l'auteur.
L'histoire de son roman est totalement différente du précédent et heureusement me direz-vous, mais ils sont de la même veine niveau qualité et ça, c'est aussi agréable que puissant.





Marin Ledun est un romancier français et un ingénieur de recherches en sciences humaines et sociales .
Docteur en communication politique, il a été un spécialiste des questions liées au vote électronique. Il a publié un essai sur la démocratie assistée par ordinateur en 2005, et ses recherches actuelles portent sur l’émergence de nouvelles pathologies liées à l’organisation du travail.
Après un travail sur les enfants martyrs dans "Modus operandi" (Au Diable Vauvert, 2007), puis sur l’enfant cobaye et les biotechnologies, dans "Marketing viral" (Au Diable Vauvert, 2008), il poursuit sa réflexion sur le contrôle social et l’héritage culturel que le monde contemporain lègue à ses enfants dans "Le Cinquième Clandestin" (La Tengo, 2009) et "Un Singe en Isère" (Le Poulpe, 2010). 
La collection "Série Noire" de Gallimard publie en mars 2010 son roman "La Guerre des Vanités" (Prix Mystère de la critique 2011) .
"L'homme qui a vu l'homme" (Prix Amila-Meckert 2014), "Dans le ventre des mères", "Les visages écrasés" (Trophée 813 du roman français 2011; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival International du film policier de Beaune et adapté pour Arte avec Isabele Adjani) ) ont été traduits dans de nombreux pays.
"Au fer rouge" sort début 2015. Suivra l'année suivante, "En douce" qui reçoit le Prix Transfuge du meilleur Polar 2016.
La plupart de ses romans évoquent la crise contemporaine et ses conséquences sociales.
Citoyen engagé dans le mouvement social radical, auteur de nombreux articles et ouvrages de recherche, marathonien, peintre et guitariste, Marin Ledun vit aujourd'hui dans les Landes près de la côte, au sud...
Son prochain roman "Salut à toi ô mon frère" sortira en mai 2018 (Série Noire, Gallimard). 


mardi 16 octobre 2018

Je suis un guépard de Philippe HAURET






Philippe HAURET

Je suis un guépard
















4ème de couverture : 
Le jour, Lino, employé anonyme d'une grosse boîte, trime sans passion au 37e étage d'une tour parisienne. La nuit, dans son studio miteux, il cogite, désespère, noircit des pages blanches et se rêve écrivain... Un peu plus loin, Jessica arpente les rues, fait la manche et lutte chaque jour pour survivre. Deux âmes perdues qui ne vont pas tarder à se télescoper et tenter de s'apprivoiser, entre désir, scrupule, débrouille et désillusion... Jusqu'au jour où Jessica fait la connaissance de Melvin, un jeune et riche businessman qui s'ennuie ferme au bras de la somptueuse Charlène. Deux univers vont alors s'entremêler pour le meilleur et surtout pour le pire...





Je suis désormais cet auteur et j'ai aussi beaucoup aimé son précédent roman, vous trouverez mon avis en cliquant sur ce lien : Que Dieu me pardonne 

Lino s'ennuie ferme au travail et dans sa vie qui est, disons-le plutôt insipide.
Il n'y a que l'écriture qui semble l'éveiller un peu.
Un soir en rentrant chez lui, il va croiser une SDF qui squatte son palier.
Excédé de ne pas pouvoir continuer son train-train tranquillement, il va finir par lui proposer un morceau de pizza...

Ce roman démontre un bel équilibre entre l’opulence et son contraire c'est à dire rien, à part le manque de confort et de nourriture.
C'est assez fou tout ce que le manque d'argent peut créer, il peut même pousser à certaines extrémités regrettables.
Ni polar, ni thriller, j'ai beaucoup aimé trouver ce que j'ai lu dans ce roman noir, soit le quotidien de deux personnes assez différentes qui se découvrent et s'apprivoisent.
Dans le bonheur ou la douleur, telle est la question...

Je retiendrais cette impression d'écriture assurée, c'est pourtant le deuxième roman que je lis de Philippe Hauret, mais quand je suis saisie par cette sensation, je suis toujours obligée de le dire ou de le redire.
Il faut lire le livre pour en comprendre le titre, on comprend alors ce qu'il cache et pourquoi le personnage féminin est torturé.

La violence est insidieuse, mais elle est le point de départ de tout.
Vous ne comprenez rien à mon blablatage, oui ce sont des choses qui arrivent et pour traduire brièvement ça veut dire, lisez-le vous-même ça vaut le coup. 






Philippe Hauret est né en 1963 à Chamalières. Il passe son enfance sur la Côte d’Azur, entre Nice et Saint-Tropez avant de venir s'installer sur Paris. 
Il travaille aujourd'hui pour la bibliothèque d'une université.