mardi 30 mai 2017

Terreur terminus de Chris ANTHEM





Chris ANTHEM

Terreur terminus
















4ème de couverture :
"Le TGV 666 s'est arrêté. Ses portes automatiques, dociles, se sont ouvertes mais à la vérité, ce qu'ils allaient trouver ici voguait loin, très loin de leurs espoirs ou d'un quelconque salut... Ici, la véritable horreur commençait." Grève surprise à la SNCF. Une poignée de voyageurs déroutés. Embarqués vers l'inconnu. Ont-ils été choisis au hasard ? Et surtout, qu'est-ce qui les attend au terminus ?



Ayant lu l'auteur à maintes reprises, je prends ce train en  lui faisant une confiance aveugle, bien qu'une petite crainte s'installe doucement.
Je l'ai sentie flippante cette histoire.

Romain part pour une semaine de vacances avec son père, à 17 ans on peut rêver mieux.
Wilfred doit, quant à lui, se rendre dans une librairie pour une dédicace.
Cécile fuit un patron libidineux qui s'est non seulement permis de la plaquer, mais aussi de la licencier. 
Elle a prévu une vengeance aux petits oignons et doit se mettre à l'abri chez sa sœur avant de l'accomplir.
Tous se retrouvent au milieu d'une grève de trains plutôt bloquante et finalement embarquent dans le même train.
Se sentant soulagés ils se rendent compte qu'à la base ils ne vont pas du tout au même endroit.
La panique va vite s'installer à bord du train.

Comme je l'avais pressenti, ce huis clos est angoissant, voire oppressant.
Coupé du monde avec l'impossibilité de prendre la fuite, il est facile de comprendre l'impuissance des personnages devant une situation si étrange.

Les nerfs sont mis à rude épreuve, il va falloir se contrôler pour ne pas étrangler le voisin avant l'heure, je dis ça comme ça en général, car le lecteur pourrait bien avoir quelques envies aussi.

L'ambiance a été travaillée et c'est un fait que l'on retrouve tout au long, ça ferait un film extra.
J'apporte une grande importance à la fin d'un livre et celle-ci est parfaite, surprenante juste comme il faut.
Surprenant c'est le mot, ça résume bien le roman.





Marc Falvo est écrivain, auteur de romans policiers, dramaturge et scénariste. 
Il intègre la formation Médiation Culturelle en 2002 à l’université Lille 3. A la fin de sa première année, il se spécialise en cinéma, avant d’obtenir en 2007 sa licence en théâtre.
Auteur d'"Un os à ronger" (2013), il publie "L'origine du blues" en 2014. 
Il écrit également sous différents pseudonymes notamment Bob Slasher ("Bloody Gloves", 2016) et Chris Anthem ("Cavaliers de l'orage", 2016). La conception graphique de deux romans est réalisé par Bertrand Binois (Bertrand B.).
Marc Falvo réside à Lille. 





lundi 29 mai 2017

Qui veut la peau d'Anna C. ? de Sophie HENRIONNET





Sophie HENRIONNET

Qui veut la peau d'Anna C. ?










4ème de couverture :
La trentaine, Marie est une célibataire endurcie. Bibliothécaire modèle, elle apprend un jour une formidable nouvelle : son odieuse supérieure est morte étouffée avec un beignet. Enfin l'avenir lui sourit, enfin elle va accéder au poste de directrice. Mais, au lieu de promouvoir l'employée modèle, le grand patron nomme la maîtresse du maire, belle à tomber mais bête comme ses pieds.

Et puisque la poisse est généreuse, Marie se trouve mêlée à un incroyable quiproquo. Un soir, pour chasser un ado boutonneux lui faisant des avances, elle prétend s'appeler... Anna Costello, un nom entendu par hasard. Peu après, elle se retrouve traquée par des malabars recherchant justement une certaine Anna Costello ! Mais qui est donc cette Anna C. ? Pour se sortir de cette embrouille, la sage bibliothécaire peut compter sur l'aide du séduisant Grégoire, un architecte SDF qui a volé à son secours. Ils ne seront pas trop de deux pour l'aider à reprendre sa vie en main...
 
Se faire passer pour quelqu'un d'autre est rarement une bonne idée...






Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes et pourtant je me rongerais presque les ongles en attendant la sortie de chaque nouveau roman de Sophie Henrionnet.
Je suis extrêmement réceptive à cette forme d'humour.

Marie travaille dans une bibliothèque et au décès de sa supérieure, étouffée avec un beignet, elle s'attend à prendre sa place.
Comble de l'horreur, elle n'est pas nommée sur le poste, c'est la bimbo écervelée et accessoirement maîtresse du maire, qui est désignée avec ses trois mois d'ancienneté.
Marie va cumuler les bourdes et sa vie va prendre un tournant particulier lors d'une sortie dans un bar...

Notre personnage principal est ce que l'on appelle une poissarde. 
Sur un malentendu, elle va déclencher une série d’événements digne d'un cataclysme.
Ses folles aventures sont un bonheur à suivre, le fait que le danger se mêle à l'humour apporte la petite touche piquante qui convient.

Désormais, le quotidien se fait à grands coups d'annonces d'attentats et oui le dernier en date s'est passé pendant ma lecture de "Qui veut la peau d'Anna C.?", je ne vous cache pas que j'ai été ravie d'avoir le nez dans une telle lecture.
Le besoin de rire et de légèreté devient vital pour moi.

Marie représente la trentenaire célibataire comme il y en a des tonnes et ça la rend plus accessible, je me suis fondue dans son monde avec facilité.
La meilleure amie délirante, la mère atrocement atroce ou encore la course contre la montre parce que la société dit qu'il ne faut pas rester célibataire.
C'est la garantie d'un excellent moment de lecture.

Je me suis esclaffée de rire à de nombreuses reprises, je ne pense pas que la supérieure de Marie ait été du style à lire ce genre de roman, mais je ne vous conseille pas de manger un beignet pendant ce laps de temps.
Sait-on jamais.

L'auteure assure sa place dans le milieu avec ce genre de comédie humoristique, elle y est à l'aise et elle assure.




Sophie Henrionnet a 36 ans, 4 enfants, une imagination légèrement débordante et une petite tendance à l’hyperactivité.
Elle aime lire et inventer des histoires tantôt courtes, tantôt longues, quelquefois comiques, occasionnellement cyniques et parfois dramatiques, en fonction de son humeur, du sens du vent, du nombre d’heures d’ensoleillement et de la quantité de thé qu’elle a bu dans la journée.
"Drôle de Karma!" est une comédie d'aventures et son premier roman.
En 2015, elle sort "Vous prendrez bien un dessert?".
Dans une autre vie elle a également été dentiste. 


vendredi 26 mai 2017

Un sac de Solène BAKOWSKI




Solène BAKOWSKI

Un sac















4ème de couverture :
En pleine nuit, une jeune femme attend face au Panthéon, seule, un petit sac dans les bras qu'elle serre comme un étau. Cette femme, c'est Anna-Marie Caravelle, l'abominable, l'Affreuse Rouquine, la marginale.
Vingt-quatre ans plus tôt, Anna-Marie, fille d'un suicidé et d'une folle à lier, a été prise en charge en secret, à l'insu du reste du monde, par la vieille Monique Bonneuil, qui ne s'imaginait pas qu'elle abritait un monstre sous son toit. Un monstre que, lentement, elle a fabriqué. Car la petite fille, poussée par ses démons, hantée par son histoire, incapable de distance, se met à tuer. Tuer, sacrifier pour régler ses comptes, tout simplement.
Mais que fait-elle là, Anna-Marie, désormais jeune femme, agenouillée en plein Paris au milieu de la nuit ? Et que contient ce mystérieux sac qu'elle serre dans ses bras ? 





Je suis face à un page-turner, ni plus ni moins.
Ce récit intrigue, interpelle et rend carrément dingue, savoir comment les événements vont tourner devient un besoin vital. 

Monique Bonneuil est la bonne petite mère toute désignée, la soixantaine, elle prend sous son aile sa voisine, qui a découvert son mari mort à son retour alors qu'elle attend un enfant.
Elise est totalement amorphe, elle se laisse habiller, laver, coucher...
Quand Monique se rend compte de sa grossesse, la gentillesse de cet accueil n'est plus qu'un lointain souvenir et un plan machiavélique va aussitôt prendre forme dans son esprit.
Dix ans plus tard, Monique décide de couper court au questionnement à venir de l'enfant.
Sa décision ne sera pas forcément judicieuse...

Dès le début, j'ai ressenti une petite vibration en moi, comme un message subliminal qui dit : ça va le faire entre toi et moi.
J'ai ressenti la petite pointe d'excitation tant recherchée.

Bien que surprise par la suite de l'histoire dans sa deuxième partie, et oui vous ne risquez pas de deviner ce qu'il va se passer, j'ai vu un récit particulièrement original.
Mi-roman noir, mi-thriller psychologique, "un sac" est déroutant, je n'ai pas arrêté de mettre des "si" tout au long de ma lecture.
Si tel personnage n'avait pas agi de telle façon, peut-être que... tout ce gâchis ne serait pas arrivé.
Parfois, on ne récolte que ce que l'on sème...

Ma chronique sera courte, c'est volontaire, je ne souhaite pas en dévoiler plus, il vous revient de tout découvrir comme je l'ai fait. Je vous laisse vierge de toute information.

Relation de cause à effet, j'ai gambergé sérieux avec ce roman et j'adore sortir bouleversée et secouée d'une lecture.
C'est l'idée non ? Venez voir ce qui se cache dans le sac, je pense pouvoir m'avancer en prétendant que vous aussi vous en resterez sans voix.





Solène Bakowski est née en 1981. Elle est actuellement enseignante dans la région parisienne. 





mardi 16 mai 2017

L'imagerie des arts de Marie-Renée GUILLORET et Emilie BEAUMONT


Marie-Renée GUILLORET
et
Illustration : Raffaella COSCO-LEAF 







Résumé :
Réédition du premier titre, au format interactif.
Avec ce livre ludique et éducatif, l'enfant va découvrir les sons des instruments, s'amuser à faire des tableaux à la manière des grands peintres, etc.






Louisa 7 ans, chroniqueuse, Le shoot de Louisa : 
Il y a une partie peinture, une partie sculpture, puis architecture, photographie, cinéma, théâtre, danse et musique.
Et une application jeux sur la tablette avec des pages interactives.
J'ai adoré ces jeux, il y a un jeu sur les musiciens, on les touche pour qu'ils jouent ou qu'ils s'arrêtent.
On peut faire un portrait d'Arcimboldo avec des fruits et des légumes, on peut créer une statue, il y a des puzzles, des vidéos sur le cinéma trop drôles et même il y a "l'arroseur arrosé" c'est la première vidéo qui a existé et j'ai adoré.
J'ai montré à mamie, elle a halluciné il faut poser la tablette sur l'image du livre et là, on dirait que l'image rentre dans la tablette et c'est partie on peut jouer.

Les peintures sont belles, il a plusieurs façons de faire comme le pointillisme.
J'ai préféré "La petite fille rousse qui arrose l'arbre", c'est sur le mur d'un immeuble, de Natalia Rak.

J'ai aimé les mosquées, elles ont des couleurs différentes.
Sur l'application j'ai sculpté dans le marbre et j'ai fait une tête à partir des épaules.
J'ai appris que les artistes font souvent des maquettes avant de réaliser la vraie.
Il y a aussi le travail d'équipe pour faire des films avec la caméra, le micro et la maquilleuse.

On dirait que ce livre est adapté pour les petits et les grands, j'ai appris plein de choses et maman a dit qu'elle avait refait sa culture.
A l'école on a travaillé sur la sculpture monumentale de Louise Bourgeois et j'étais la seule à connaître du coup et j'aime bien, je peux en savoir plus et j'ai plus de capacités.
Je l'ai trouvé trop trop trop trop bien et j'ai passé beaucoup de temps dessus et j'ai pas fini.









jeudi 11 mai 2017

La brûlure des anges de Pierre GAULON






Pierre GAULON

La brûlure des anges














4ème de couverture :
Aix-en-Provence, plein été.
Alors qu’elle rentre chez elle au beau milieu de la nuit, Louise est victime d’une tentative de viol. Sa vie bascule quand un providentiel protecteur massacre à mains nues ses agresseurs. L’étudiante en psychologie n’a pas le temps d’apercevoir le visage de son héros, seulement une cicatrice courant le long de son bras droit. 
Dans une région caniculaire dévastée par les incendies, Louise, aidée d’un journaliste au chômage, fera tout pour retrouver celui à qui elle doit la vie. Mais elle ignore que les démons sont aussi des anges déchus.
Une enquête qui les mènera jusqu’aux plus profonds paradoxes de l’âme humain.





J'aime la diversité de Pierre Gaulon, du thriller à la jeunesse ou encore au fantastique, il ne finira pas de vous surprendre.

Louise échappe à un viol de justesse, un mystérieux justicier lui est venu en aide avant de repartir comme il est venu.
Quentin était pigiste pour un journal et même s'il n'est pas bardé de diplômes, il est doué pour être toujours le premier sur les bons coups.
Quand il apprend l'agression de la jeune femme, il décide de remonter la piste.

Le viol est à mon avis la pire agression qui existe pour une femme et c'est une violence qui me touche au plus profond de moi.
Je sais que je passerai ma vie à lutter contre, à la dénoncer et à cracher dessus.
Oui je m'emballe là, mais je ne comprends qu'on puisse faire ça à une femme.
L'auteur a su parfaitement faire ressortir les émotions du lecteur, mais aussi le ressenti de Louise, que j'ai trouvé bluffant car écrit par un homme, ne l'oublions pas.
Moi sexiste? nonnn.

Un fort suspense est maintenu autour de l'ange gardien de Louise, pour le coup j'ai eu très envie de savoir qui se cachait derrière.
Je me suis vite rendu compte qu'il était différent, on comprend que quelque cloche, que l'équation est incomplète...

Le duo Louise/Quentin forme une belle équipe, la victime et le journaliste, ça change du flic et de temps en temps c'est salutaire.

C'est la première fois que je tombe sur une lecture qui évoque les enfants de la lune, une maladie méconnue qui provoque une intolérance au soleil et à la lumière.

J'ai été saisie de frissons quand j'ai compris le message de "La brûlure des anges".
Je recommande, vous passerez un bon moment, assurément.





Après des études de lettres modernes spécialisées dans la littérature fantastique, et une expérience de professeur de français, Pierre Gaulon rédige son premier roman "La Mort en Rouge" (2014) qui finira finaliste de plusieurs prix littéraires. 
Son deuxième livre, "Noir Ego", se verra récompensé par le prix " La ruche des mots 2015" catégorie thriller. 
Avec "Blizzard" (2015), il signe une trilogie inspirée de ses lectures de jeunesse. 

site de l'auteur: http://www.pierregaulon.com/
page Facebook: https://www.facebook.com/Gaulonpierre/ 


vendredi 5 mai 2017

Quand on n'a que l'humour... d'Amélie ANTOINE





Amélie ANTOINE

Quand on n'a que l'humour...















4ème de couverture : 
C'est l'histoire d'un humoriste en pleine gloire, adulé de tous, mais qui pense ne pas le mériter. 
Un homme que tout le monde envie et admire, mais que personne ne connaît vraiment. 
Un homme blessé qui s'est accroché au rire comme on se cramponne à une bouée de sauvetage. 
C'est aussi l'histoire d'un garçon qui aurait voulu un père plus présent. 
Un garçon qui a grandi dans l'attente et l'incompréhension. 
Un garçon qui a laissé la colère et le ressentiment le dévorer. 

C'est une histoire de paillettes et de célébrité, mais, surtout, l'histoire d'un père et d'un fils à qui il aura fallu plus d'une vie pour se trouver. 






Edouard Besson est un humoriste qui n'a pas vraiment confiance en lui.
Il remplit des scènes et a du succès, mais il espère secrètement que les gens ne découvriront jamais la supercherie.
Cela remonte à l'enfance, un père brutal et un bégaiement traumatisant qui lui a valu les pires humiliations.
Lors de bravades entre gosses, un drame survient...

Je comprends parfaitement le stress ressenti avant de rentrer dans l'arène, c'est sûr que ça semble paradoxal pour quelqu'un dont c'est le métier. 
Dans ce roman, il y a le rire en façade et ce qui se trouve derrière, en coulisse, est complexe, à vif et difficile.

Edouard va passer sa vie avec un poids énorme sur l'estomac et sa conscience ne le laissera pas en paix.
L'auteure s'engage sur une voie qui peut être douloureuse avec la relation père/fils.
Comment se construire sans l'attention et l'amour d'un père?
Le cœur est ébréché et pourtant il faut faire avec et avancer.

J'ai ressenti la douleur, les remords  et un beau gâchis.
De nombreuses personnes cherchent à éviter à tout prix, de reproduire les erreurs de leurs chers ascendants.
Exercice au combien difficile.

J'ai aimé cette lecture, elle fait sacrément réfléchir, j'ai d'ailleurs une image qui me vient à l'esprit en refermant ce roman, celle d'un clown triste qui pleure.
Comme quoi, la célébrité et le l'argent ne font pas tout, quand on sait que l'auteure s'est inspirée de Robin Williams suite à son suicide, ça donne vraiment des frissons.
On croit connaitre les gens, mais ce n'est pas une évidence...




Après avoir publié en 2011 un récit autobiographique, "Combien de temps", Amélie Antoine choisit l'autoédition en 2015 pour son premier roman, "Fidèle au poste", qui connaît très vite un immense succès numérique : plus de 250 000 lecteurs plébiscitent ce roman à suspense.
Il obtient en 2015 le premier Prix Amazon de l'autoédition, avant de sortir aux éditions Michel Lafon en mars 2016 puis aux Etats-Unis.
Son second roman, "Au nom de quoi", est d'abord publié sous le pseudonyme de Dorian Meune en mai 2016. Ce texte hommage revient sur la soirée du 13 novembre 2015 au Bataclan, par le biais de personnages fictifs.


mercredi 3 mai 2017

Nous serons légion de David MOITET





David MOITET

Nous serons légion














4ème de couverture :
2017, en région parisienne. Une vague de meurtres commis par des adolescents sème la terreur. Les autorités, dépassées, se révèlent incapables d'y mettre un terme. Qu'est-ce qui peut bien pousser ces jeunes, a priori sans histoire, à tuer au cri de Nous serons légion ! ? Il semble que soudainement, sans que personne ait anticipé quoi que ce soit, des dizaines d'adolescents se soient lancés dans une étrange « guerre sainte »...à la même période, l'ancien flic Gwenn Le Mell revient en France après dix ans d'errance autour du globe. Il accepte un poste de professeur d'histoire dans un collège réputé difficile. Bien malgré lui, l'ancien policier se retrouve alors entraîné dans un chaos dont personne ne sortira indemne? Un thriller glaçant entre actualité et anticipation.





Ayant lu un précédent roman j'avais très envie de poursuivre et j'avoue que je me suis jetée dessus quand l'auteur a annoncé qu'il sortait un nouveau roman.

Gwenn Le Mell, ancien flic, revient en France après une pause de 11 ans.
Tout à changé depuis son départ précipité, c'est assez compréhensible, quoi de plus horrible que de surprendre son collègue au lit avec sa femme?
Gwenn tente une reconversion professionnelle en tant que prof dans un collège difficile, l'adaptation ne sera pas de tout repos.
Nassim a une vie de collégien assez pourrie, tout lui semble noir et négatif, jusqu'au jour où il se fait repérer sur un site de jeu en ligne.
La police cache tant bien que mal, une vague de meurtres incompréhensibles...

Ce thriller est stupéfiant de réalisme, bon vous me direz pour ce qui se passe en classe, l'auteur en connait un rayon vu qu'il est prof.
Il semblerait qu'il ait goûté à l'enfer qu'il décrit dans son roman, je souhaite beaucoup de courage à ces gens qui mériteraient plus une prime de risque que des critiques acerbes.

Le sujet amené est d'autant plus grave qu'il est plutôt d'actualité.
Il ne s'agit pas d'islamisme radical ou d'attentat, mais du même principe d'endoctrinement.
Rien de tel pour semer la mort, choisir des jeunes fragiles, à l'équilibre psychologique précaire.
C'est vraiment bien tourné, je suis admirative pour le coup.
L'auteur a su rendre l'histoire prenante, il est facile de s'attacher aux personnages.

Quel dommage de ne pas voir davantage "Nous serons légion" sur les réseaux sociaux, il possède les qualités requises pour satisfaire tout lecteur. 




David Moitet est professeur d'EPS, marié, et père de trois enfants. Il habite dans la Sarthe.
En 2010, "Apoptose", son premier roman, décroche le Coup de cœur du jury du prix VSD du Polar, et "L'Homme aux papillons", le prix Thriller de l'été Femme Actuelle.