lundi 27 novembre 2017

Le noël des blogueurs 2017








Et allez on remet ça ! C'est la quatrième année qu'on essaie de te gâter. Cette année, nous allons t'offrir le MOIS des blogueurs… Oui oui, tu as bien lu ! Je parle bien du MOIS. 
On ne s'arrêtera pas au 24, hors de question de se dire que les derniers jours de l'année ne seront pas aussi festifs que les autres. 
Donc, tous les jours de décembre, tu as la possibilité de gagner un lot.

Que dois-tu faire ? Rien de plus simple, être curieux et un brin débrouillard.
Je te donne RDV, à partir du 1er décembre, sur la page du C.L.U.B où tu retrouveras l'un de nous pour te confronter à notre casse-tête !!

Sauras-tu nous affronter ???


Mes petits camarades de jeu :


lundi 20 novembre 2017

Une femme entre deux mondes de Marina CARRERE D'ENCAUSSE





Marina CARRERE D'ENCAUSSE

Une femme entre deux mondes







4ème de couverture : 
Valérie, divorcée, mère de deux adolescents, est journaliste et écrivain. Tout lui réussit, en apparence. Car, en réalité, Valérie n’est pas heureuse. Elle pressent que sa vie repose sur des mensonges et que des démons l’empêchent, voire lui interdisent d’accéder au bonheur. C’est sûrement pour cette raison qu’elle accepte que son nouveau compagnon, après lui avoir présenté un visage irréprochable, se transforme en un individu maltraitant et pervers sans qu’elle le quitte. Pire, elle subit la situation en pensant mériter cette souffrance. Pourtant, une rencontre va changer son existence. À l’occasion d’une visite en prison où elle va présenter son dernier livre, Valérie fait la connaissance de Nathalie, incarcérée depuis de longues années. Elles vont entamer une relation épistolaire puis, grâce aux parloirs, amicale. Leur amitié va même se transformer en une relation amoureuse très forte. Alors que Valérie pense aider Nathalie, c’est le contraire qui se produit. La prisonnière, leur histoire commune vont obliger Valérie à fouiller dans son passé pour mieux se connaître et se comprendre. Pour vivre enfin. 






Je me sens touchée par la sensibilité que Marina Carrère d'Encausse met dans ses romans.
Rien qu'en lisant la 4ème de couverture, j'ai compris que ce dernier me bouleverserait.
Au passage, je tiens à dire que voir l'auteure à la télé, accompagnée de son acolyte Gérard Collard est un vrai plaisir, ce soutien aux auteurs est vital.

Valérie se rend dans une prison pour femmes, afin d'y parler de son livre. Son attention va être attirée par une détenue en particulier.
Dès lors, un lien va se créer et sa vie va changer à un point qu'elle ne peut soupçonner.

Le milieu carcéral reste un sujet qui met mal à l'aise, l'enfermement, la manque de liberté, la punition, c'est un fatalisme douloureux.

Le comportement instable et violent d'un homme faisant partie de l'entourage du personnage principal est saisissant.
Un homme toxique, d'abord caressant, puis cassant, culpabilisant et en fait tout simplement ignoble.

L'échange entre les deux femmes, qu'il soit épistolaire ou réel est attrayant, elles se font du bien mutuellement, alors qu'il n'y en a qu'une incarcérée et censée vivre un enfer sur terre.
Le retournement de situation est beau à vivre.

Moi aussi j'ai attendu les divers rendez-vous de Valérie comme le messie.
J'ai d'ailleurs eu la chance de lire le roman de l'auteure d'une traite, je n'y suis pour rien, étant en repos, il est impossible à lâcher.
On y est, je suis ressortie touchée, bouleversée, passionnée, vraiment merci Marina pour ce moment.




Marina Carrère, dite Marina Carrère d'Encausse, est une médecin échographiste et animatrice de télévision française.
Fille de l'assureur Louis Édouard Carrère, dit Carrère d'Encausse, et de l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse, elle est la sœur de l'écrivain Emmanuel Carrère et de l'avocate Nathalie Carrère. De son enfance intellectuelle et politisée, elle conserve le souvenir d'une éducation rigoureuse mais libre et joyeusement russe. 
Elle étudie au lycée Molière à Paris. À l'âge de 24 ans, elle a un grave accident de voiture avec sa sœur qui la laisse dans le coma, puis paralysée pendant plusieurs mois. Elle a entrepris une thérapie en écrivant son premier roman, "Une femme blessée" (2014).
Elle est docteur en médecine et diplômée en échographie médicale.
Marina Carrère d'Encausse commence sa carrière télévisuelle comme chroniqueuse dans le Disney Club sur TF1, puis dans Parole d'Expert sur France 3.
Depuis 2000, elle présente Le Magazine de la santé, avec Michel Cymes et Benoît Thévenet sur France 5 et juste après, une autre émission appelée Allô Docteurs. En 2005, elle devient, également avec Michel Cymes, consultant santé sur la radio Europe 1.
En décembre 2009, elle co-anime sur France 3 un magazine du Téléthon avec Louis Laforge6.
En septembre 2014, elle récupère la présentation de la case du documentaire du mardi soir sur France 5, intitulé Le Monde en face, succédant à Carole Gaessler.
Mariée, elle est mère de trois enfants. 

vendredi 17 novembre 2017

Colorado kid de Stephen KING





Stephen KING

Colorado kid














4ème de couverture : 
Pour deux vieux busards du journalisme tels que Dave Bowie et Vince Teague, la présence dans leur petit hebdomadaire local de la ravissante Stephanie McCann est un bain de jouvence.
Et comment donner plus sûrement à l'exquise stagiaire l'envie de rester, si ce n'est en lui révélant l'insoluble énigme qui les tenaille et qu'ils gardent jalousement depuis vingt-cinq ans ? 
Cet homme retrouvé sur une plage, mort dans des circonstances insolites et inexplicables, livrera-t-il son secret à la jeune fille happée par cette histoire ?





Relire du King me fait vraiment plaisir, je l'ai découvert très jeune, puis j'ai fait une pause, ayant trouvé des longueurs dans certains romans.
Celui-ci étant court, je trépignais de savoir ce que j'allais y trouver.

Stéphanie fait un stage journalistique chez Vince et Dave.
Les deux compères vont finir par lui révéler leurs plus grands doutes sur une énigme jamais résolue.

La police d'écriture choisie se marrie bien avec le style rétro du récit, je ne sais pas pourquoi ça m'a sautée aux yeux.
Ma réflexion va vous sembler bizarre, mais j'adore ce genre d'impression qui plonge dans l'ambiance.

J'ai aimé cette longue discussion, elle a fait revenir tout le monde dans le passé, il n'y a rien de plus extraordinaire que d'écouter les anciens parler d'un autre temps.
Ils sont passionnants et j'ai un peu retrouvé mes grands-parents avec ce récit et ce qui est dommage c'est qu'il est probable que ces annecdotes deviennent des trésors perdus avec les nouvelles générations.

Parfois on peut ressentir une sensation d'urgence et bien ici c'est tout le contraire.
Chacun prend le temps de raconter ou d'écouter et j'ai eu l'impression d'être une petite souris qui laisse traîner ses oreilles, happée par l'histoire.

L'ambiance est particulière, chargée d'une aura mystérieuse, c'est réussi.






Stephen Edwin King est un écrivain.
Après avoir obtenu son diplôme de fin d'études secondaires, il étudie la littérature à l'Université du Maine d'Orono de 1966 à 1970.
Il a publié son premier roman "Carrie" en 1974 et est rapidement devenu célèbre pour ses contributions dans le domaine de l'horreur mais a également écrit des livres relevant d'autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier. Ses romans les plus connus sont "Shining" (1977), "Misery" (1987) ou encore "Ça" (1986). 

mardi 14 novembre 2017

Punk friction de Jess KAAN






Jess KAAN

Punk friction














4ème de couverture : 
Auchel, nord de la France. Le corps d'un jeune marginal brûle au petit matin dans le cimetière municipal. Acte gratuit, vengeance, meurtre ? La police ne sait quelle hypothèse privilégier, d'autant qu'on découvre très vite un nouveau cadavre, celui d'une étudiante, sauvagement assassinée. La population aimerait croire que le coupable se cache parmi la bande de punks squattant dans les environs... Le capitaine Demeyer, quadragénaire revenu de tout, et le lieutenant Lisziak, frais émoulu de l'école de police, du SRPJ de Lille sont chargés de cette enquête qui s'annonce particulièrement sordide. Une jeune lieutenant, en poste dans la cité, ne veut pas lâcher l'affaire et s'impose à ce duo pour le moins hétéroclite.






Cette sortie aux éditions Lajouanie est parfaite, j'avais très envie de découvrir cet auteur.

Demeyer et Lisziak forment une nouvelle équipe qui ne les enchante pas vraiment.
Leur première sortie sera pour un corps calciné dans un cimetière.
Pour enquêter ensemble, il va bien falloir composer, seule l'efficacité compte...

Le tueur va vite montrer qu'il ne plaisante pas, les douleurs ante-mortem sont ignobles et s'apparentent à de la barbarie.
Le lecteur doit s'accrocher devant des scènes brutales, mais très brèves.
On peut dire que c'est du thriller pur et dur, aussi énergique qu'on l'attend et de toute façon, le lecteur de noir est un doux dingue donc rien ne lui fait peur c'est bien connu.

Même si dans ce roman, ce sont des teignes, j'ai adoré y voir des punks, ça me rappelle mon adolescence acidulée et rebelle.
Quand après coup on regarde le titre, on se dit qu'il est parfait et bien trouvé.

J'ai été agréablement surprise par l'écriture, il n'y a rien à redire, on est à 100% dans le positif.
L'enquête est sympa à suivre et le dénouement est rageant, mais ça je ne peux en parler plus.
On se rend compte que le sujet est plus profond qu'on ne le croyait au début, c'est très bien fait.
C'est une belle découverte, merciii.




Jess Kaan est auteur de fantastique, fantasy, science-fiction et anthologiste. On lui doit essentiellement des nouvelles parues dans divers supports en France, en Belgique, au Québec ainsi qu'en Pologne, en Espagne et aux États-Unis. 
En 2003, il reçoit le prix Merlin pour sa nouvelle "L'affaire des elfes vérolés", première aventure du détective privé triton Eidonius (dans l'anthologie Sciences et Sortilèges). En 2004, il publie son premier recueil aux Éditions de l'Oxymore (Dérobade). Il codirige également avec Grégory Silhol pour cette maison d'éditions une anthologie intitulée "La Route", avec au sommaire des auteurs comme Jérôme Noirez, Sire Cédric, Léa Silhol... La collaboration s'arrête suite au dépôt de bilan de l'éditeur début 2006. Dès lors, l'auteur se met à publier à l'étranger où il signe par exemple avec Christophe Duchet un dossier consacré à la sf française dans une revue tchèque. 
En 2007, il publie un premier roman de science-fiction, (Refractaires) et commence également à publier des textes sur internet. En 2008, il coécrit pour la première fois avec Antoine Lencou une nouvelle (Hors Garantie) qui paraît dans le magazine Lanfeust Mag. 


vendredi 10 novembre 2017

Entre deux mondes d'Olivier NOREK







Olivier NOREK

Entre deux mondes













4ème de couverture : 
Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir. 
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds. 
Un assassin va profiter de cette situation. 
Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. 
Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger. 







Olivier Norek fait partie de mes auteurs préférés, après trois superbes romans, cet auteur n'a plus rien à me prouver.
A contrario, j'ai quand même des attentes élevées, j'ai besoin de mon shoot annuel, mais je sais qu'elles seront remportées largement.

Nora et Maya quittent la Syrie en urgence, la situation étant devenue dangereuse.
Le père de famille les rejoindra à Calais en France, dans sa jungle, dans un second temps, où ils pourront ensemble  rejoindre l'Angleterre.

J'ai lu peu de livres traitant des migrants de Calais et je n'avais jamais rien lu sur la guerre en Syrie et de son peuple maltraité, éprouvé, massacré.
Se trouver avec des personnages au cœur du problème est dur, mais intéressant, on se rend compte à quel point leurs vies sont horribles.
Et bien sûr, de nombreux passeurs se gavent en les dépossédant de toutes leurs économies et de tout ce qu'ils ont.

Le sujet de l'immigration est clairement un sujet difficile voire glissant, la facilité n'a pas été choisie et c'est appréciable.
La jungle de Calais est le rêve américain de tous les Syriens, entre autres, persuadés qu'en France tout serait plus facile et la vie belle.
Malheureusement, même s'ils ont quitté l'horreur la plus absolue qu'est la guerre, ils étaient parqués dans ce camp dans des conditions inhumaines.
L'insalubrité, l'insécurité et les maladies y règnent en maître, sans oublier la faim, la peur et le désespoir.
C'est un sujet douloureux et sûrement étouffé autant que possible par les autorités.

La cohabitation avec les Calaisiens est impossible, ces êtres humains fantômes sont prêts à tout pour traverser la Manche, persuadés qu'ils pourront y vivre décemment.
Dans ce roman on comprend tout ce qu'ils ressentent, mais surtout ce besoin de vivre dont l'instinct de survie pousse à faire des actions irrationnelles.
Je me souviens d'un exemple choquant, celui d'un chauffeur poids lourd mort suite à un tronc d'arbre placé sur la route par les migrants.
J'ai aimé la neutralité de l'auteur, on ne le sent d'aucun côté et il explore justement chaque partie à fond.

On imagine aisément que l'immersion d'Olivier Norek dans la jungle de Calais a dû être bouleversante et il l'a utilisée à bon escient pour son roman noir.
Ceci dit, il en faut pour rentrer dans une zone de non-droit, si vous voyez de quoi je parle, tous les hommes n'y sont pas les bienvenus.
Ça doit être une sacrée leçon de vie, pourtant l'auteur a dû en voir des vertes et des pas mûres dans sa précédente vie de flic du 9.3.

Je ressors de ma lecture avec le cœur déchiré, en miettes, comme si une meute de chiens se l'étaient disputé, tirant, écorchant, écartelant chaque morceau digne de ce nom.
Submergée par l'émotion et par la solidarité humaine, j'ai senti mon nez piquer et mes yeux s'humidifier.

Si vous voulez frissonner et avoir les poils dressés sur les bras c'est exactement la lecture qu'il vous faut.
J'ai eu envie d'enfoncer mes ongles dans mon crâne et de hurler, pourquoi la vie est si cruelle? Pourquoi est-elle injuste avec certains? Comment peut-elle être aussi dégueulasse?
J'ai réfléchi un moment à tout ça, "Entre deux mondes" permet de relativiser énormément sur sa propre vie et de se rendre compte qu'il faut arrêter de râler pour des broutilles.
En France, oui j'ai bien dit en France, il y a des êtres humains qui ont connu l’innommable.





Olivier Norek est un écrivain et scénariste français.
Il est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche de la Sous-Direction de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine Saint-Denis (93).
Il travaille d'abord en tant que bénévole chez Pharmaciens sans frontières durant trois années, lors desquelles il participe à la réhabilitation d'un hôpital à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, ainsi que de l'approvisionnement en matériel médical des hôpitaux et camps de réfugiés des territoires en guerre de l'ex-Yougoslavie (1994-1995).







mercredi 8 novembre 2017

Un acrobate au bord de l'oeil de Marie JOUSSE





Marie JOUSSE

Un acrobate au bord de l'oeil










4ème de couverture :
Claire a 31 ans quand elle découvre que l’homme qui l’a élevée et qu’elle croyait ne pas être son père, se révèle l’être. Trop différente physiquement de ses sœurs, aussi blondes qu’elle est châtain, la petite fille avance dans l’existence alimentant les secrets de famille de son imaginaire d’enfant. Un acrobate au bord de l’œil est une merveilleuse histoire de femmes où se mêlent les fi ls de la tromperie, de la jalousie, du chagrin, de l’amour, de l’amitié, de la fraternité et des plaisirs simples du quotidien. Mêlant humour et émotion, ce récit aborde, avec la délicatesse de la musique de Jean-Sébastien Bach, les questions de la recherche du père, des secrets de famille et de l’absence des hommes.





Yakabooks c'est LA maison d'édition qui propose ses livres au tarif unique de deux euros, que ce soit en littérature jeunesse ou adulte.
Si ça c'est pas une idée d'enfer, je ne sais pas ce que c'est, parfait pour les petits budgets ou pour se faire encore plus plaisir, tout simplement.

Suzanne et Jacques ont une vie de famille relativement tranquille, les grossesses se succèdent pour elle et lui progresse dans sa carrière professionnelle.
Claire, une des trois filles du couple narre son enfance, avec les siens et son manque de ressemblance avec eux...

Entre non-dits et tabous, les secrets de famille ont la dent dure dans cette maison.
J'ai apprécié de rentrer dans leur intimité, ce court roman, de style littérature blanche se lit tout seul et avec plaisir.

Pas d'intrigue, de réflexion ou encore de tueur à débusquer, c'est la coupure idéale de mes lectures noires, il suffit de tourner les pages.
L'histoire de Claire se découvre avec simplicité, ses douleurs, ses manques, ses ratés, tout est accès sur une psychologie tout en douceur.



Claire a 31 ans quand elle découvre que l’homme qui l’a élevée et qu’elle croyait ne pas être son père, se révèle l’être. Trop différente physiquement de ses sœurs, aussi blondes qu’elle est châtain, la petite fille avance dans l’existence alimentant les secrets de famille de son imaginaire d’enfant. Un acrobate au bord de l’œil est une merveilleuse histoire de femmes où se mêlent les fi ls de la tromperie, de la jalousie, du chagrin, de l’amour, de l’amitié, de la fraternité et des plaisirs simples du quotidien. Mêlant humour et émotion, ce récit aborde, avec la délicatesse de la musique de Jean-Sébastien Bach, les questions de la recherche du père, des secrets de famille et de l’absence des hommes.

lundi 6 novembre 2017

En douce de Marin LEDUN






Marin LEDUN

En douce













4ème de couverture : 
Sud de la France. 
Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l’avoir séduit, sa geôlière, Émilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler, elle vit seule dans son chenil, au milieu de nulle part. 
Elle lui apprend que, cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d’un chauffard. 
L’accident lui a coûté une jambe. Le destin s’acharne. 
La colère d’Émilie devient aussi puissante que sa soif de vengeance.





J'étais très curieuse de découvrir ce roman, c'est un livre court, j'apprécie beaucoup l'auteur et Bob Garcia en avait fait une présentation, lors de sa chronique tv plus qu'alléchante.

Emilie séduit un homme qu'elle ramène chez elle, une fois dans la chambre tout dérape.
Il prend une balle dans la jambe et termine enfermé dans un hangar.
Le destin est parfois bien cruel et semble s'acharner à plusieurs reprises...

Descente aux enfers progressive, basculement dans la folie ou choc post-traumatique?
De nombreuses questions se posent, peu importe le lecteur n'analyse pas il prend son pied, oups c'est nase ça quand on sait que la jeune femme n'en a qu'un.

L'écriture est vivifiante, punchy et sèche, c'est très appréciable, l'auteur n'y va pas par quatre chemins et c'est terriblement bon.
L'implantation du décor et des lieux est parfaite, j'ai vraiment réussi à me projeter dans le chenil où travaille la jeune femme.

La vie est parfois cruelle, j'ai eu beaucoup d'empathie pour Emilie et sa vision du massacre de sa vie.
Parler du handicap n'est pas chose aisée, l'amputation fait partie des sujets qui mettent mal à l'aise.
Les gens préfèrent tourner la tête, sans se rendre compte que la pitié est blessante.

Je ne dirais pas vivement le prochain, car il vient de sortir, mais si comme moi vous avez raté la sortie brochée de "En douce", rattrapez-vous avec la version poche.
Ce n'est pas simplement une affirmation, c'est plutôt un ordre, oui tout à fait, mais je ne pense qu'à votre bien-être.





Marin Ledun est un romancier français et un ingénieur de recherches en sciences humaines et sociales sur l’industrialisation des rapports sociaux, le contrôle social et les technologies de l’information et de la communication. 
Marin Ledun est un auteur de romans noirs et de nouvelles à multiples facettes et particularités. 
Après un travail sur les enfants martyrs dans "Modus operandi" (Au Diable Vauvert, 2007), puis sur l’enfant cobaye et les biotechnologies, dans "Marketing viral" (Au Diable Vauvert, 2008), il poursuit sa réflexion sur le contrôle social et l’héritage culturel que le monde contemporain lègue à ses enfants dans "Le Cinquième Clandestin" (La Tengo, 2009) et "Un Singe en Isère" (Le Poulpe, 2010). 
Docteur en communication politique, il a été un spécialiste des questions liées au vote électronique. Il a publié un essai sur la démocratie assistée par ordinateur en 2005, et ses recherches actuelles portent sur l’émergence de nouvelles pathologies liées à l’organisation du travail. 
Il vient d’intégrer la célèbre collection "Série Noire" de Gallimard pour une sortie en mars 2010 de "La Guerre des Vanités" (Prix Mystère de la critique 2011).
"L'homme qui a vu l'homme" (Prix Amila-Meckert 2014), "Dans le ventre des mères", "Les visages écrasés" (Trophée 813 du roman français 2011; Grand Prix du roman noir 2012 du Festival International du film policier de Beaune et adapté pour Arte avec Isabele Adjani) ) ont été traduits dans de nombreux pays.
"Au fer rouge" sort début 2015. Suivra l'année suivante, "En douce" qui reçoit le Prix Transfuge du meilleur Polar 2016.
La plupart de ses romans évoquent la crise contemporaine et ses conséquences sociales.
Citoyen engagé dans le mouvement social radical, auteur de nombreux articles et ouvrages de recherche, marathonien, peintre et guitariste, Marin Ledun vit aujourd'hui dans les Landes près de la côte, au sud...