lundi 17 décembre 2018

Le fruit de mes entrailles de Cédric CHAM





Cédric CHAM

Le fruit de mes entrailles















4ème de couverture :
Vrinks, fiché au grand banditisme, finit de purger une longue peine en centre de détention quand on lui annonce brutalement que le corps mutilé de sa fille Manon a été retrouvé dans un fleuve. Fou de rage, il ne pense plus qu’à s’évader pour la venger… Amia, jeune femme d’une vingtaine d’années, prisonnière d’un sordide réseau de prostitution, réalise soudainement qu’elle va être mère ! C’est peut-être le signal qu’elle espérait pour trouver la force de fuir les griffes de ses bourreaux. La capitaine Alice Krieg, en charge du dossier Vrinks, est une flic pugnace de la brigade de recherche des fugitifs. Elle, a grandi sans père, en a toujours souffert et plus encore aujourd’hui quand elle découvre sa cruelle maladie… Le hasard va tous les faire se télescoper au cours d’une longue cavale infernale et sanglante. À la vie, à l’amour, à la mort, au destin…






Oh oui je retrouve cet auteur génial, avec des scènes dignes ce qu'il nous donne de meilleur, des scènes qui balancent, qui pètent et qui te laissent sur le carreau.

Vrinks est en prison quand son ex-femme lui apprend la mort de leur fille, une mort qui n'a rien de naturel.
Horrifié de n'avoir pu la protéger, il va s'évader pour retrouver le meurtrier.
Samia est victime de la traite des humains, elle passe ses journées à contenter des clients de la plus ignoble des façons, puisque c'est contre sa volonté.
Quand elle se rend compte qu'elle est enceinte, elle tente d'échapper à ses proxénètes.
Le pari est risqué, mais que ce soit pour Amia ou pour Vinks, quand on n'a plus rien à perdre, on peut être capable de tout...

Je me suis fait cartonner par les deux précédents thrillers de Cédric Cham, cet auteur est fabuleux.
Il est capable de présenter tout ce que j'attends d'un roman, soit un rythme haletant, des personnages forts et qu'on aime, une histoire crédible et prenante, sans oublier deux, trois gouttes de sang.
Allez ok, ce sera un geyser, mais c'est parce qu'on le vaut bien.

Face à ces vies cabossées, une profonde réflexion se met en branle.
Ça doit être fatigant et usant de se battre contre l'injustice, alors que personne ne vous tend la main pour sortir des bas-fonds de l'humanité.
Certaines personnes n'ont pas de chances dans la vie, d'autres choisissent la mauvaise direction.
Bouh j'ai tripé comme une cinglée.






"Je suis passionné de lecture depuis que je sais lire" confie Cédric Cham qui a grandi à Sorbiers, près de Saint Etienne dans la Loire. Après ses années lycées au lycée Fauriel à Saint Etienne, il fait des études de droit. Maîtrise en poche, il réussit le concours de l'Ecole Nationale de l'Administration pénitentiaire à Agen. Depuis novembre 2008, il est conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation au centre de détention de Roanne. 
Passionné de littérature noire mais aussi de cinéma policier, de western, il a découvert le cinéma coréen de Park Chanwook et de Kim Jee-Woon. 


mardi 4 décembre 2018

Candyland de Jax MILLER






Jax MILLER

Candyland















4ème de couverture :
Candyland. Sadie Gingerich, une ancienne amish, est seule dans sa confiserie d'une ville minière de Pennsylvanie. Sa vie est bouleversée lorsque son fils est assassiné par sa petite amie, Allison. Cruauté du destin, Sadie rencontre Danny, le père d'Allison, en proie à ses propres démons. Leurs lourds passés et le choc du meurtre s'entremêlent pendant l'enquête de police, révélant une vérité indicible. Entre les doux pâturages de la communauté amish, les montagnes isolées du Nord et les villes minières abandonnées de la Rust Belt, la vie et l'amour sont broyés, laminés par la drogue et la pauvreté de l'Amérique rurale. Un lieu où les rêves ne se réalisent jamais et où les fins heureuses n'existent pas.




Je découvre Jax Miller parce que mon ami Yvan l'aime beaucoup, c'est un sacré influenceur, parce que l'auteure m'intrigue avec son nom particulier, parce que ses cheveux rouges m'attirent et aussi parce que son look est fabuleux.
Et cerise sur le gâteau, le titre est un appel à la débauche, non pas dans le sens que vous croyez hein et en plus le sujet est top. 

Sadie est une ancienne amish qui a réussi à se défaire des liens relativement serrés de son éducation et de sa communauté.
Plusieurs décennies plus tard, elle contacte la police parce qu'elle n'a plus de nouvelles de son fils.
Une mère sent quand il s'est passé un drame et cette absence n'est pas normale.
La police la renvoie dans les cordes, pourtant son fils sera bel et bien retrouvé mort... 

J'aime beaucoup les romans qui font référence aux amishs, j'ai envie de découvrir toujours plus cette façon de vivre, cette communauté avec ses coutumes aux mœurs et à la liberté discutables.
Nous sommes vraiment devant une écriture au style américain, j'avoue en lire peu, mais celui-ci n'est pas seulement alléchant et prometteur il est vraiment bon.
Il y a un nombre de personnages plus conséquent je trouve par rapport au polar français, juste ce qu'il faut pour ne pas se perdre.

Cane est une ville qui se partage entre la fabrication de drogue et celle d'alcool, il s'y passe de drôles d'événements.
Quand le vent tourne pour les personnages, les habitants de la petite ville américaine n'hésitent pas à considérer les coupables comme des parias.
L'exclusion se fait sans un mot, pourtant les jugements et les rumeurs semblent criés

J'ai eu une petite inquiétude quant au nombre des pages et au rythme.
Très vite oubliés grâce à cette histoire entraînante, qui en fait un excellent roman.
Vous trouverez des rebondissements stupéfiants jusqu'à la fin.
C'est scotchant. 





Jax Miller, de son vrai nom Anne O'Donnel, est née à New York, et vit désormais à Meath, en Irlande. "Les infâmes" est son premier roman. Il obtient le Prix Transfuge du meilleur polar étranger et le Grand Prix des lectrices ELLE 2016, catégorie policier.
Traduit dans plus de dix langues, il a été acheté aux États-Unis par Harper Collins en moins d’u
Elle est née à New York, où elle a grandi tout comme ses ancêtres irlandais émigrés depuis le début du XVIIIe siècle aux États-Unis. 



lundi 3 décembre 2018

Les fantômes du passé de Gaëlle PERRIN-GUILLET







Gaëlle PERRIN-GUILLET

Les fantôme du passé














4ème de couverture :
Londres, 1893. Un notable respectable est tué sur le coup par l'explosion d'une calèche. L'affaire aurait dû revenir à l'inspecteur Henry Wilkes mais depuis sa dernière affaire, qui l'a brisé, il végète dans son appartement et sombre dans l'opium. Son ancien collègue vient pourtant le trouver pour l'aider à résoudre l'énigme. Il est secondé par Billy, le gamin des rues qu'il a pris sous son aile.





C'est vraiment trop fort, en un rien de temps j'étais en 1893 à Londres et je me souvenais des personnages, rencontrés il y a pourtant un petit moment dans Soul of London.
Si vous ne l'avez pas lu, ça se rattrape, tout comme ce dernier roman peut se lire seul.

Billy est un jeune orphelin, que Henry a sorti de la rue en le prenant sous son aile.
Seulement, depuis le départ d'Henry de la police, ce dernier se laisse complètement aller.
Au point qu'il n'a plus aucune hygiène, qu'il ne sort plus et qu'il passe ses journées entre dormir et des moments d'agressivité, complètement shooté par la drogue qui est sensée apaiser les douleurs de sa hanche.
Henry a besoin, ni plus ni moins, d'un électrochoc...

Évoluer dans Londres avec les personnages est trop bon, rien que ça, c'est tout simple, mais l'effet est là.
Si vous rajoutez à ça, l'histoire d'un autre temps et le talent de conteuse de l'auteure, c'est juste parfait.

J'ai trouvé Miss Pickman, fabuleuse, imaginez une femme qui fume et boit de l'alcool à cette époque, il y a de quoi choquer ces pauvres messieurs.
Henry et Billy vont avancer difficilement dans l'enquête, mais aussi dans leur vie respective.

Le doute se pointe toujours en traître, là où on l'attend le moins.
Il peut parfois blesser et décevoir.
Je n'en dis pas plus, c'est à vous de découvrir Londres avec leurs yeux.
C'est toujours un bonheur de lire Gaëlle Perrin, son talent est magique.





Gaëlle Perrin-Guillet est secrétaire de mairie le jour et auteur de thriller la nuit. Elle vit à Lyon.
Depuis toujours amatrice de romans noirs, elle s’essaie à l’écriture en 2000. 
Après deux romans auto-publiés (« Le Sourire du diable » en 2010 et « Au fil des morts » en 2011), elle participe à deux recueils des « Auteurs du noir face à la différence » (en 2012 aux éditions JIGAL puis en 2013 à L’atelier Mosesu).
"Haut-le-cœur" (2013) est son premier roman publié aux Éditions Rouge Sang.
En 2017 elle a publié aux éditions Bragelonne / Milady un thriller appelé "Soul of London", pour lequel elle a reçu les prix du Salon du livre policier de Neuilly-Plaisance et du festival Les Polars du Chat du Creusot.