lundi 27 avril 2015

Solitudes (tome 3) de David LECOMTE










David LECOMTE
Solitudes





















4ème de couverture :
Mon premier fut créé par le mal
Mon deuxième est au coeur des déments
Mon troisième ne vit que pour le beau
Mon tout deviendra une fleur
Avec le dernier épisode de la trilogie L'oeuvre de sang, David Lecomte nous livre un thriller aussi étrange qu'angoissant, mêlant fantasmes et réalisme, pour un final que vous ne saurez pas oublier.




Dans ce tome trois, on trouve également une scène forte dès le début, ça pourrait être une marque de fabrique et elle me va à merveille, elle est dure, violente pour faire simple c'est un meurtre particulier qui ne s'explique pas.
La logique et le rationnel font place au paranormal, plus que jamais présent dans ce roman, pas de souci pour les réfractaires étant bien fait ça passe tout seul.

Me concernant je me suis régalée, j'ai eu raison d'enchaîner les deux derniers tomes, on reprend exactement où on s'est arrêté, on se laisse mener dans une nouvelle enquête et c'est carrément agréable, un peu lorsque l'on est invité chez des amis, on s'installe, on goûte les mets, on fait confiance et on profite... 

Jérémie, que je ne présente plus on a compris que c'est le personnage principal, la pièce maîtresse de la trilogie, s'enfonce dans un vrai mal-être, il est en pleine crise d'adolescence mais pas que.
On retrouve notre flic attachant, ensemble ils vont avancer et révéler à tous ce qu'il se passe de si étrange autour d'eux.
Je reviens sur cette fameuse scène du début, certes horrible, elle m'est apparue passionnante au fur et à mesure que le commissaire Frédéric Lutgen et son collègue la décortique.

J'ai ressenti une angoisse sourde tout au long de ma lecture, j'ai eu peur pour le jeune garçon, une question lancinante ne m'a plus lâchée, va-t-il commettre l'irréparable, jusqu'où est-il capable d'aller, de se contrôler?
Je réitère mes précédents avis sur ce dernier tome, j'ai passé un excellent moment, j'ai découvert l'écriture de David Lecomte avec une trilogie originale et carrée.
La touche de fantastique est légère on croit presque exclusivement a des pouvoirs paranormaux tellement c'est bien tourné.
Et une lectrice fidèle de plus, une !!!










David Lecomte est né en 1970, dans le Pas de Calais. C'est un amoureux de tous les arts et il a oeuvré dans chacun d'eux, tantôt comédien ou scénariste ou compositeur... Il se lance dans l'écriture avec "La quête", publiée dans le recueil "Demande à... Bukowski" (Poussières Éditions). L'ouvrage est salué par la revue "Les Inrockuptibles" et mis en avant dans l'émission télé "Paris Dernière". Courant 2011, il va créer les éditions Fleur Sauvage et se consacrer totalement à l'écriture. En Juillet 2012, son premier roman "Peintures de guerre" est publié. C'est un récit sombre, à la fois rageur et poétique, dont la sortie discrète semble compensée par un réel engouement des lecteurs. Fin novembre 2012, l'auteur présente "L’œuvre de sang", un thriller fantastique, superbement accueilli par un public de plus en plus vaste et enthousiaste. Premier d'une trilogie, il sera suivi de "ECHOeS", en Septembre 2013. Le dernier tome étant prévu au printemps 2014. 

dimanche 26 avril 2015

Louisa chronique : La reine des neiges de Walt Disney Company et Catherine Kalengula






La reine des neiges

Disney et Catherine 
KALENGULA







4ème de couverture : 
Elsa, la Reine des neiges, a plongé le royaume d'Arendelle dans un hiver éternel...
Sa soeur, Anna, se lance alors dans un dangereux voyage, pour la retrouver et sauver le royaume.
Parviendra-t-elle à ramener l'été à Arendelle?




Voilà le dernier achat en date pour Miss Louisa (5 ans) d'habitude nous chroniquons des auteurs rencontrés dans des salons et cette fois-ci la réaction a  été immédiate après la lecture : 
"maman on peut chroniquer La reine des neiges"
Je me suis vue ronronner comme un chat et avec un immense sourire ma réponse a été claire...


Louisa : Elsa a blessé sa soeur quand elles étaient petites parce qu'elle a des pouvoirs, au milieu du livre tout le monde a peur.

- Quel personnage a-tu préféré dans cette histoire ?
Elsa parce qu'elle a des pouvoirs, moi j'aimerais avoir des pouvoirs.
J'aime bien Olaf aussi parce que c'est un bonhomme de neige qui parle.
Anna aussi, elle a une mèche blanche et plusieurs qui apparaît (comprendre apparaissent) parce que son corps va geler.

- Quel est le passage qui t'a marquée?
Quand Elsa part dans la montagne, on dirait des tyroliennes de glace comme des fils de glace.
Les trolls qui parlent aussi, ça ça n'existe pas, dans la planète Alien y en a mais qui parlent pas.

Pendant que je lisais je t'ai senti presque en colère à un moment, raconte-moi pourquoi tu as ressenti ça?
Oui c'est Hans, il a voulu être le nouveau roi, Anna allait se geler et le prince Hans voulait pas lui faire un baiser parce qu'il a fait semblant d'être amoureux.
C'est vilain c'est de la méchanceté.

- C'est une histoire qui se termine bien ?
Oui Anna jette Hans dans la marre, à la fin elles patinent ensemble avec Olaf, il a un nuage qui le suit partout.
Maintenant personne a peur, plus de peur, plus de tristesse...

- Tu préfères le livre ou le dessin animé ?
Les deux !!




Libérée, délivrée




Catherine Kalengula est née en 1972. Après avoir vécu quelques années à Londres, elle est revenue en France pour se consacrer à sa passion de l'écriture et vit désormais à St lo. 
Fascinée par la littérature anglo-saxonne, elle aime s'en inspirer pour ses histoires pleines de dynamisme et de modernité. 
Elle est l'auteur de nombreux albums pour les petits et des romans pour les ados, dont Chante ! Chez Hachette jeunesse


mercredi 22 avril 2015

Echoes (tome 2) de David LECOMTE











David LECOMTE
Echoes

Fleur Sauvage Editions


















4ème de couverture :
Mon premier traque un tueur d'enfants
Mon deuxième tend à devenir un homme
Mon troisième ne voit plus que d'un oeil
Mon tout fait écho à une autre histoire
Deuxième tome de la trilogie étrange inaugurée par L'oeuvre de sang, Echoes se révèle être un thriller authentique aussi sombre que nerveux.
Crimes abjects, visions merveilleuses, l'auteur combine ici des thèmes qui lui sont chers au service d'une intrigue qui ne saura pas vous lâcher. 
Et ce jusqu'à la dernière page. 



Le premier chapitre m'a laissée bouche bée, pourquoi agir d'une telle façon, les gens sont-ils dingues, a-t-on le droit d'emporter la vie de quelqu'un d'autre.
La réponse est assurément non mais dans tous les cas l'auteur sait captiver son lectorat, je me sens presque choquée et mon but étant de vibrer la mission est accomplie.
Je me suis immédiatement demandée ce qu'allait me réserver ce tome 2 de la trilogie "L'oeuvre de sang", il est différent du premier, aussi bon mais appréhendé de façon différente ce qui est plutôt un bon point à mon avis, on a bien l'impression d'être dans un autre livre et de poursuivre l'histoire.
Bien que bâti plus ou moins comme un oneshot je ne vous mentirais pas en disant qu'il est impératif de tous les lire et dans l'ordre.
Même si des références y sont faîtes, il est évident que toutes les scènes clés du premier ne peuvent être reprises ici et ce ne serait pas agréable pour le lecteur.
De subtils rappels sont faits c'est même bien utile et plaisant.

On retrouve le jeune Jérémie quelques années plus tard avec son entourage, j'ai presque eu l'impression de ne pas les avoir quitté.
Le thème du premier est repris on retrouve le contrôle collectif du psychisme, c'est une idée bien trouvée, pas si fréquente dans ce style de thriller.
La grand-mère du jeune ado et ses amis s'inquiètent pour lui, de nombreuses questions restent à éclaircir à propos de ses perceptions extrasensorielles.
Plusieurs personnes se sentent attirées voire envoûtées par un paradis imaginaire, que se passe-t-il dans le cerveau à ce moment là? 
Est-ce une vision particulière, un objet, une odeur qui peut déclencher cette addiction visuelle mais jusqu'où? Jusqu'à la folie? Jusqu'à la mort? 
Un homme s'en prend aux mères célibataires et à leur enfant, le commissaire Frédéric Lutgen semble sceptique quant à l'issue de l'enquête. 
Est-elle bien bouclée comme semble le penser le procureur?
Différentes affaires suspectes semblent liées mais encore faut-il trouver le lien commun, le fil conducteur...  

Petite remarque personnelle c'est toujours rare mais un plaisir de trouver le prénom de ma fille dans un roman, même si ça tourne mal pour le personnage en question c'est très sympa.

Je vais vous dire ce qu'il se passe dans Echoes, c'est flippant, ça bouge et ça secoue fort, j'ai beaucoup apprécié les scènes d'action car les personnages ne font pas semblant c'est le moins que l'on puisse dire.
L'auteur nous malmène et nous trompe et ça fait plaisir de s'en rendre compte, j'adore les grands sadiques (pardon M'sieur l'auteur c'est pas méchant promis au contraire), c'est extra de se sentir flouée ça veut dire que le rendu est bon.

La fin est fulminante, elle me laisse sur un doute semé volontairement par David Lecomte, je sens le danger planer, ce n'est pas un souci je saute immédiatement dans le tome 3 pour savoir...







David Lecomte est né en 1970, dans le Pas de Calais. C'est un amoureux de tous les arts et il a oeuvré dans chacun d'eux, tantôt comédien ou scénariste ou compositeur... Il se lance dans l'écriture avec "La quête", publiée dans le recueil "Demande à... Bukowski" (Poussières Éditions). L'ouvrage est salué par la revue "Les Inrockuptibles" et mis en avant dans l'émission télé "Paris Dernière". Courant 2011, il va créer les éditions Fleur Sauvage et se consacrer totalement à l'écriture. En Juillet 2012, son premier roman "Peintures de guerre" est publié. C'est un récit sombre, à la fois rageur et poétique, dont la sortie discrète semble compensée par un réel engouement des lecteurs. Fin novembre 2012, l'auteur présente "L’œuvre de sang", un thriller fantastique, superbement accueilli par un public de plus en plus vaste et enthousiaste. Premier d'une trilogie, il sera suivi de "ECHOeS", en Septembre 2013. Le dernier tome étant prévu au printemps 2014. 

lundi 20 avril 2015

L'affaire Cabre d'or d'Edouard BRASEY






Edouard BRASEY

L'affaire Cabre d'or






















4ème de couverture : 
En provence, dans les années soixante. Des restes humains carbonisés ont été retrouvés dans la DS incendiée du lavandiculteur Léon Jourdan. Pour le commissaire Garrigue, en repos forcé dans son village natal de gordes, l'occasion est trop belle de proposer ses services aux policiers venus de Marseille pour enquêter. 
Garrigue connaît bien Jourdan qui a joué un rôle trouble pendant l'Occation. Mais il devient difficile de croire à sa culpabilité quand trois de ses enfants sont à leur tour sauvagement assassinés. On ne dispose pas d'un mystérieux indice : le tueur a laissé sur le lieu  de ses crimes un morceau de toison de chèvre dorée...





L'ambiance gravitant autour de Jean Garrigue est paisible, ce flic en disponibilité a dû se mettre au vert, sa santé faîte de stress parisien, de gitane maïs et tout simplement de cette profession usante a choisi le sud de la France.
Cigales, abeilles et moutons sont bien là, quoi de plus relaxant que la campagne, cette douce langueur ne va pas durer bien longtemps, 

Un roman facile à suivre grâce à sa fluidité, on a l'impression d'avancer vite ce qui n'est pas désagréable.
L'histoire a un petit côté rétro, elle ne se passe pas en 2015 mais plusieurs décennies plus tôt, on peut rencontrer le paysan d'un autre temps avec son patois local, le berger vrai de vrai qui s'isole dans ses montagnes avec les bêtes pendant de nombreuses semaines mais aussi le médecin habillé comme un dandy avec son costume et son nœud papillon.

Un polar qui de développe tranquillement avec une voiture brûlée et un corps à son bord mais quand ce sont les enfants d'un lavandiculteur qui sont retrouvés étouffés dans leur lit, la tension monte d'un cran, mon attention avec et tout s'accélère.
Cette famille plus qu'étrange, d'un autre temps certes mais tout de même particulière, éveille en moi un ressentiment féroce, une révolte et l'envie d'en savoir plus est présente.
Les suspects sont passés en revue l'un après l'autre, l'enquête est réussie d'ailleurs notre cher parisien s'est permis une petite fantaisie et a choisi une truie comme animal de compagnie "Rosalie", ça change du chien policier c'est le moins que l'on puisse dire.

On va chercher au fil des pages qui se cache derrière ce monstre capable de tuer des enfants en bas âge, un bon moment de passé, le dénouement est bien trouvé, justement rien de tel qu'un tueur comme ça j'ai apprécié mais bon je ne peux en dire plus vous le comprendrez aisément... 




Né(e) à : Marseille , 1954
Diplômé de l'ESSEC, droit, Sciences Po et titulaire d'un DEA de cinéma, il a tout d'abord été journaliste à Lire et l'Expansion avant de se consacrer totalement à l'écriture et au conte. 
Auteur de plus de soixante dix ouvrages, il est aujourd'hui l'un des spécialistes reconnus du monde merveilleux de la féerie, des contes, des légendes et de la fantasy. Ses livres sont traduits en anglais, espagnol, italien, portugais et japonais.
Désormais, il se concentre uniquement au roman. En 2012, il publie "Les Lavandières de Brocéliande" (Calmann-Lévy) et "La Prophétie de Pierre", thriller disponible en édition numérique sur Amazon: http://www.amazon.fr/dp/B007ND0RWS. 

jeudi 9 avril 2015

Dust de Sonja DELZONGLE










Sonja DELZONGLE

Dust










4ème de couverture : 
Quelque part en Afrique, la mort rôde...
2010. Dans un terrain vague de Nairobi, un gamin à vélo s'amuse à rouler dans une grande flaque sur le sable ocre.
Du sang humain, répandu en forme de croix. Sans le savoir, le garçon vient de détruire une scène de crime, la première d'une longue série.
2012 à Nairobi. Une femme albinos est décapitée à la machette en pleine rue. Le tueur a emporté la tête, un bras aussi. Elle a été massacrée, comme beaucoup de ses semblables, parce que ses organes et son corps valent une vraie fortune sur le marché des talismans.
Appelée en renfort par le chef de la police kenyane, Hanah Baxter, profileuse de renom, va s'emparer des deux enquêtes.
Hanah connait bien le Kenya, ce pays où l'envers du décor est violent, brûlant, déchiré entre ultramodernité et superstitions.
Mais elle ne s'attend pas à ce qu'elle va découvrir ici. Les croix de sang et les massacres d'albinos vont l'emmener très loin dans les profondeurs du mal.




N'ayant jamais lu Sonja Delzongle, je me suis lancée dans son nouveau roman avec les idées aussi vierges que possible.
La curiosité de mettre des mots, des images, un style sur Dust a été immédiate et forte.
Le résumé est alléchant, le sujet plus qu'intéressant, les bases sont là, maintenant il faut me séduire, me courtiser, pourquoi pas me plaquer au mur !!
Je fus servie et disons-le j'ai été touchée par la grâce, par cette écriture sûre et expérimentée, je n'y ai vu aucuns défauts je suis bluffée.
Tout le long je me suis dis avec une petite appréhension, c'est trop bon et si ça retombait et bien non, je peux clairement appeler ce livre : une pépite, une sacrée pépite en or massif.

Hanah Baxter vit aux Etats-Unis et y travaille en tant que profileuse, elle part dénouer une vraie énigme, du sang humain retrouvé en grande quantité et en forme de croix, les corps eux sont introuvables. Stagnant depuis deux ans, la jeune femme va y donner un grand coup de pied et avancer vers le tueur à grands pas.
Ayant subi un drame dans son enfance Hanah perçoit des choses, des vibrations quand elle se retrouve sur un scène de crime.
J'en ai frissonné d'imaginer l'espèce de douce transe dans laquelle elle rentre, c'est une spécificité que j'ai appréciée, l'analyse du comportement, le côté psychologique et la perception de la jeune femme en sont exacerbés, voire décuplés.
Un autre meurtre survient violent et ignoble, les albinos se font fréquemment attaquer en raison des vertus des parties de leur corps, en rapport avec les croyances africaines.

Mon attention est doublement attirée d'abord parce que l'albinisme est une particularité rare qui permet de s’interroger tout simplement, puis un personnage récurent de mon auteur préféré (Sire Cédric) est albinos.
Je suis donc toute ouïe concernant le sujet et prête à en apprendre un maximum et je ne fus pas déçue mais entraînée dans une spirale passionnante. 


J'ai voyagé, je suis partie au Kenya, j'ai appris les traditions, les légendes et la façon de vivre de ce peuple, si loin du notre au sens propre comme au figuré.
Les descriptions des villes et de l'environnement sont réussies, je serais facile à tromper me direz-vous mais j'y ai cru à fond, je me suis retrouvée là-bas moi aussi avec l'équipe de flics.

J'ai aimé la référence au bouddhisme, un effet apaisant qui contraste énormément l'ignominie des crimes et ça fait du bien.

J'ai été profondément peinée par le sort des enfants, je me doute qu'ils doivent exister ces pauvres gosses livrés à eux-mêmes, qui n'ont d'autres choix que la prostitution et autres bassesses pour survivre. 
Qui sait, tuer aussi, il est décrit le vide dans leurs yeux, j'ai ressenti de la douleur, touchée, coulée...

Un livre riche et beau dans son écriture mais obscur et violent, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un oeil sur google en tapant "albinos afrique", pas eu besoin de cliquer sur les liens, les titres sont assez éloquents et donnent une réalité à l'histoire, je me suis sentie glacée.
Vous pensiez connaître la nature humaine sous un mauvais jour, même en lisant régulièrement des thrillers je pense pouvoir me permettre une petite allusion à la naïveté, j'ai même eu une pensée pour les camps de concentration pendant 39-45 c'est dire.

Les phrases ultra-brite et classieuses ne seront pas nécessaires pour vous dire que je suis tombée sur du lourd, je suis victime d'un terrible coup de foudre qui m'a laissée sans voix et pourtant ce n'est pas chose courante chez moi, nombre d'amis pourront en témoigner.
C'est tout simple lisez Dust et dîtes-moi si vous pensez pareil, en attendant je m'incline à genoux devant Sonja Delzongle, quelle performance!!







Sonia Delzongle est journaliste. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Dijon.

Née à Troyes d'un père français et d'une mère yougoslave, c'est aujourd'hui à Lyon qu'elle vit de sa passion pour l'écriture.

À Titre posthume (novembre 2009), un thriller dont l’intrigue se déroule dans le monde de l’édition, est son deuxième roman après La Journée d’un sniper paru en octobre 2007 chez Jacques André Editeur, Lyon.

Site web : http://www.sonia-blogart.blogspot.com


mardi 7 avril 2015

Louisa chronique : Camille cuisine d'Aline DE PETIGNY et Nancy DELVAUX



Camille cuisine

Ecrit par Aline 
DE PETIGNY

et

Illustré par Nancy DELVAUX








Je vais laisser la parole à ma petite chroniqueuse préférée, Louisa (5 ans), mais d'abord je me dois de vous raconter notre folle aventure.
Quand j'ai vu une opération Masse Critique enfants organisée par Babélio j'ai immédiatement dit à Louisa vient voir on va jeter un œil à la sélection de livres et demain matin dès 7h on fonce participer.
La demoiselle a trouvé le jeu très plaisant, aussitôt levées nous avons coché les livres susceptibles de lui plaire, l'attente n'a pas été longue car dès le lendemain nous avions un mail nous annonçant l'arrivée de "Camille cuisine" dans notre boîte aux lettres afin de le chroniquer.
Je vous épargne les cris de joie lors de l'annonce puis de la réception mais nous avons clairement vécu un bon moment toutes les deux.




- Est-ce que quelque chose t'a marquée dans cette histoire?
Quand Camille s'est coupée je pense qu'elle a pleuré très fort, elle a voulu couper le persil avec le couteau.
Son doudou s'est fâché avant pour dire "non ne fais pas ça", mais il peut pas parler alors il a fait "grrrrr".

- Elle n'a pas écouté son papa hum hum ?
Oui il l'a soigné mais il était fâché parce qu'il fallait pas, ce couteau est dangereux, nos couteaux sont pas dangereux, pas tous.
C'est pas rigolo d'avoir saigné comme elle ça pique.

- Tu aimes cuisiner toi ?
Oui je cuisine avec papa et maman pour faire un gâteau ou faire à manger. Avec mamie aussi des fois.
Camille a découpé des triangles avec son papa et ils se sont pas faits mal, il vaut mieux cuisiner avec un grand mais moi je me fais pas mal si je fais toute seule.
Et ils ont mangé en famille tous ensemble.

La scène où Camille va chercher le persil ça ne te rappelle rien, qu'est que tu as fait ce week end?
J'ai planté du persil avec des melons dans le jardin et des fraises.
Quand on en aura besoin j'irai le cueillir et le chercher pour faire une recette.

- Tu as plusieurs livres de Camille, tu les conseillerais à tes copains et copines ?
Oh oui à Maëlyne, Ambre et les autres...



Aline DE PETIGNY : Déjà toute petite Aline voulait raconter des histoires et c'est tout naturellement qu'elle a envoyé ses premiers textes chez Fleurus en 1991.
Depuis, les livres se sont succédé et elle en totalise plus d'une centaine.
A travers les histoires qu'elle raconte, Aline souhaite transmettre une vision confiante et optimiste de la vie sans oublier pour autant que celle-ci réserve des surprises pas toujours agréables, mais souvent nécessaires.
Principalement connue à travers la série Camille(plus de 4 millions d'exemplaires vendus dans le monde - traduite en 24 langues et présente dans 80 pays), Aline est également à l'origine de la maison d'édition "Pour penser à l'endroit", créée en 2002 avec son frère Albert.
Autodidacte assumée, Aline n'a d'autre formation que celle que la vie lui donne au quotidien.
Elle est auteure, mais également illustratrice, éditrice, conteuse et créatrice de jeux, tout en restant une maman attentive à ses quatre enfants.


Nancy DELVAUX :
Nationalité : Belgique 
Né(e) : 1970 
Biographie : 
Nancy Delvaux a suivi les cours de l'Institut Saint-Luc (Liège). Elle collabore à plusieurs magazines.


jeudi 2 avril 2015

Burn Out de Didier FOSSEY









Didier FOSSEY
Burn Out


















4ème de couverture :
Paris. Avril 2014.
Une série de vols d'objets d'art a lieu dans les cimetières parisiens. 
La police est sur le coup, mais lors d'une nuit de planque un policier se fait assassiner. 
Pas de témoins. Peu d'indices. Ses collègues présents sur place n'ont rien vu.
Boris Le Guenn, chef de groupe de la B.A.C. au 36 quai des Orfèvres, est saisi de l'affaire, il devra faire face à la descente aux enfers de l'un de ses hommes...
Le temps passe. Les vols se multiplient, les crimes aussi, et les pistes sont minces. Boris Le Guenn et son équipe doivent mener à bien ces affaires non sans danger pour eux, tant sur le plan professionnel que personnel.
C'est un monde désenchanté, un monde dans lequel l'histoire ne se termine ni bien ni mal, elle se termine c'est tout. 
Certains flics boivent pour oublier, d'autres ont une démarche plus radicale, violente, imprévisible.
Burn-out, nuits de planques et de filoches. Ça pue la clope, le sang et la sueur de ceux qui veillent sur la population. Ces flics, obsédés par leur boulot, à qui l'on demande de laisser au vestiaire leurs problèmes personnels, sont vite rattrapés par leurs démons et leur paquetage s'alourdit de quelques cauchemars... 




En lisant la 4ème de couverture on apprend que l'auteur était dans la police nationale, je me suis dit ok c'est toujours un atout pour la crédibilité, il utilise le jargon de la maison, leur langage à eux si particulier.
Ce roman raconte une histoire mais y sont joints les détails de la vie de ces policiers qui peuvent passer des heures à planquer, à filocher ensemble ou encore dans des interventions, ça rend le travail en équipe moins virtuel pour le lecteur.
En l’occurrence ce n'est pas le dos de la cuillère qui a été utilisé, on apprend leur quotidien et tout ce qui le caractérise avec ses particularités tant le phrasé est cash et direct.
Le policier (merci de comprendre le policier en général) est rendu à l'état d'être humain, sa confrontation à l'horreur au quotidien ne se lave pas, le policier n'oublie pas il fait avec...

J'ai assisté à la détresse des personnages face à la perte d'un collègue, la peur, la douleur, alors certains se perdent et se rattrapent comme ils peuvent, par la violence, l'alcool, chacun sa méthode, son exutoire.
Bien sûr il n'est pas dit que tous les flics sont de sombres alcooliques mais chacun à ses problèmes et des difficultés à concilier la famille et le boulot, on comprend que c'est un métier prenant et exigent.

Depuis des mois, des cimetières parisiens se voient délester de leurs objets en bronze, des objets d'art.
Franck et son équipe planquent devant celui du père Lachaise, ne voyant pas revenir un des leurs ils se lancent à sa suite et le retrouve grièvement blessé.
A travers le roman on va suivre cette enquête avec deux équipes différentes, chacun planchant sur plusieurs affaires, le manque d'effectif va se faire sentir.
Les conditions de travail en sont forcément moins bonnes, voire bafouées, l'épée est toujours plus lourde à maintenir au dessus de la tête.
Guillaume en est l'exemple parfait, sa vie privée part dans tous les sens car il n'arrive plus à faire face, on assiste doucement mais sûrement à sa descente aux enfers.
La question est : les pilleurs de cimetières, devenus criminels seront-ils retrouvés et punis pour leurs actes? 

J'ai passé un bon moment de lecture.
L'écriture de Didier Fossey est brute, sans détours, l'auteur a des choses à dire et il les dit, sans détours...
Le mot de la fin est laissé à Charlie Chaplin et il est beau, en gros ça dit : la vie est dure mais elle en vaut le coup, alors vis !! Le message est passé...





Didier Fossey en né en 1954 à Paris. Après des études secondaires laborieuses, il fréquente un lycée hôtelier à Granville, en Normandie, d’où il sort muni d’un CAP de garçon de restaurant. Il a la chance de travailler sur le paquebot France, puis dans différents établissements parisiens avant d’ouvrir son propre restaurant. En 1984, il laisse tout tomber pour entrer dans la police, à Paris. Ses années de service en brigade anticriminalité de Nuit du 13e arrondissement de 1986 à 2001, les nuits de planque, de traque, la morsure du froid, ce monde de la nuit lui plaisent et lui fournissent quelques anecdotes croustillantes qui lui serviront quelques années plus tard.