lundi 30 novembre 2015

Concours : Le noël des blogueurs 2015


L'année dernière nous avions réuni 8 blogs afin de créer un méga-concours, cette année nous avons souhaité réitérer l'expérience afin de vous gâter au mieux !

Le principe est simple, vous devez mener une enquête !

Dans un premier temps, vous devez lire le petit texte ci-dessous. J'en profite pour remercier chaudement notre ami et auteur Nicolas Lebel pour sa participation à la création de cette énigme.

Dans un second temps, chaque blog participant vous donnera une phrase indice sous ce même article.

C'est un jeu de déduction, trouvez le menteur et vous connaîtrez la solution de cette énigme ! N'hésitez pas à vous munir d'un papier et d'un stylo .


Passons tout de même aux choses sérieuses ! Les lots !


N'oublions pas les blogs (enfin les suspects  !)

Emotions (Yvan)
The big blowdown (Vincent)

Nous ne vous demandons pas d'aimer ou de suivre tous ces blogs mais nous vous le conseillons fortement !

Ce concours est ouvert à la France, la Suisse et la Belgique.  Nous ne sommes pas responsables en cas de perte ou détérioration du gain par le transporteur, de plus comme chaque blogueur y va de ses propres deniers aucun lot de compensation ne sera envisageable.


Il ne vous reste plus qu'à nous faire parvenir le nom du coupable par mail noeldesblogueurs@yahoo.com , vous avez jusqu'au 15 décembre inclus. 

Et nous mettre l'adresse du lien du partage du concours, les livres pour lesquels vous participez ainsi que votre pseudo, (si vous ne souhaitez pas donner votre nom pour l'annonce des gagnants)

Attention assurez-vous que le statut du partage est bien en mode public.


Rendez-vous le 19 décembre 2015 pour le tirage au sort ! Bonne chance à tous !


Tout était prêt dans la salle de restaurant. Chacun était assis à sa place. Pour l'occasion, Yvan avait même rapporté un kouglof qu'il avait déposé près de son assiette. Silencieux, il contemplait la tablée animée des convives. Loley, chef des Readers, distribuait les badges que chacun porterait au prochain salon. Céline relisait le menu, dubitative, se demandant si elle n'allait pas se mettre elle-même aux fourneaux. Denis se lamentait de la lenteur des travaux dans son appartement en reconstruction après une soirée-rencontre avec un auteur. Guillaume essayait de filmer ses camarades blogueurs mais sa caméra semblait en panne. Vincent les regardait tous les deux, imaginant qu'ils auraient été à leur place dans un roman de Pelecanos. À l'autre bout de la table, David se mouchait bruyamment, à intervalles réguliers, tissant des fils de morve qui donnaient aux autres la nausée. On l'avait donc mis à part. Un truc pareil, c'est contagieux. Stef regardait la table, satisfaite. Elle se réjouissait d'avoir enfin réuni ses amis. La soirée commençait sur les chapeaux de roue, dans le brouhaha des rires et des éternuements. 



Une heure passa et l'invité d'honneur n'était toujours pas arrivé. Denis finit son huitième whisky et s'exclama soudain :

– Lui, au moins, il rasera pas ma baraque !

– On dit qu'il est très sympa, acquiesça Yvan.

– Il a bon pied bon œil pour son âge. J'aimerais bien être comme lui à 84 ans, clama Céline.
La porte du restaurant s'ouvrit soudain dans un claquement et Bernard Boudeau parut, drapé dans un long manteau noir, arborant un large chapeau à plumes de faisan. Connaissant le succès depuis peu, il avait, d'après la rumeur, fait appel à une agence de relooking qui s'était copieusement occupée de lui. Le résultat était hallucinant. Bernard Boudeau était un autre homme : un auteur. 
Il toisa la salle d'un regard hautain et repérant la table des blogueurs, s'avança à leur rencontre. Il chancelait légèrement sur ses bottines à hauts-talons qui lui donnaient une dizaine de centimètres de plus. Il s'écria soudain :
– Je vous ai apporté mon petit dernier sur clé USB, un texte fabuleux, mieux qu'Ellroy, mieux que Lehane... Mieux même que Lebel, c'est dire !
Un nuage de Pastis le précéda à la table. Il était de notoriété publique que Bernard Boudeau avait patiemment participé à la fortune de Pernod-Ricard, jour après jour. C'est alors que se produisit l'événement qui allait bouleverser le reste de la soirée. Un talon capricieux se brisa sous son pas et envoya l'auteur au tapis. Les blogueurs d'un seul homme, d'une seule femme, fusèrent de leurs sièges pour aider l'auteur à se relever. Même David englué dans son rhume vint mettre la main à la pâte. Même Guillaume qui avait filmé la scène vint à la rescousse. Même Loley vint mettre un badge sur la veste de l'écrivain déchu. Même Yvan lui proposait un Kouglof. Vincent se disait qu'ils auraient tous été à leur place dans un roman de Pelecanos. Bientôt l'auteur installé sur sa chaise reprenait de sa superbe et annonçait :
– J'ai mon ordi et ma clé USB. Mon dernier, c'est de la bombe, baby!
Ainsi parlait Bernard Boudeau. 
Il palpa ses poches et blêmit. C'est alors qu'il s'écria :
– C'est qui qui m'a piqué mon manuscrit ?
Certes la formule n'était pas très heureuse, mais le pauvre homme semblait désemparé. L'un des blogueurs avait effectivement mis la main à la pâte mais aussi à sa poche, emportant sa clé USB et le précieux manuscrit mieux qu'Ellroy, mieux que Lehane. Mieux même que Lebel. C'était dire ! Bernard Boudeau se mit à pleurer...


Nicolas LEBEL



Vous :  Dis moi ce que tu as vu au moment du vol ?
Moi : Guillaume se tenait proche de l'auteur à ce moment là. Il voulait savoir si Bernard Boudeau serait présent au prochain QDP!! Pourtant je me tue à lui dire que oui !! Cela ne peut être autrement. Par contre Denis est innocent, je l'ai vu sortir de la pièce pour fumer sa clope au chocolat.




samedi 28 novembre 2015

Bandes, Dérive criminelle & terrorisme de Julien DUFOUR et Abdelfettah KABSSI





Julien DUFOUR et
Abdelfettah KABSSI

Bandes, Dérive criminelle 
& terrorisme











4ème de couverture : 
Tirs de kalachnikovs, assassinats au « barbecue », « jambisations », la multiplication des règlements de compte sanglants dans les cités sensibles illustre les enjeux financiers des trafics de stupéfiants et de l’économie souterraine. Cette violence exacerbée et banalisée est un terreau fertile au développement de bandes violentes territorialisées. De la guerre des boutons à la guerre des gangs, un ascenseur criminel va mener certains jeunes récidivistes au cœur d’un « néo-banditisme » des cités. La menace est endogène, et stratégique. Elle se double aujourd’hui d’une dérive fanatique, prétexte à l’émergence d’un « néo-terrorisme ».
Qu’est-ce qu’une bande de rue ? Comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi une telle violence, conduisant au rétablissement de la peine de mort, à titre privé ? D’où viennent ces nouvelles formes de banditisme et de terrorisme, au cœur de nos sociétés ? Comment faire face ? La démarche est pédagogique : elle vise à donner des clés de lecture de la délinquance des cités aux professionnels comme aux néophytes. Elle propose une première classification des bandes de rue, et un regard policier sur le « réel criminel ». Nommer, diagnostiquer, déceler, agir ex-ante, telle est la trame d’un ouvrage qui entend aussi rendre hommage aux acteurs – policiers, magistrats, enseignants, monde associatif – qui œuvrent chaque jour sur ces territoires de la République.



Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, à Paris, j'ai commencé cette lecture qui traite du banditisme et du terrorisme.
Je l'ai attrapé doucement, mon cœur saigne et le cœur des français va saigner encore longtemps, on n’oubliera pas.

Après il est peut-être temps d'ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe en France, mon avis n'engage que moi tout comme il est spécifié au début du livre que ce qui été écrit n'engageait que les auteurs.
Celui-ci est découpé en plusieurs parties ce qui garde une lecture agréable, nous sommes face à un documentaire.

Savoir mais comprendre aussi c'est utile et c'est ce qu'on nous propose justement.
Des chiffres, des anecdotes ou plutôt des faits d'hivers mais aussi des comparaisons avec d'autres pays.
Le droit français est aussi évoqué c'est un tout qui permet de faire tourner cette lutte contre la criminalité.

On peut noter que le banditisme s'organise en bande, le but étant souvent de faire de l'argent, du business, c'est une vraie structure en général.
Chacun à son rôle, plus ou moins important, qui permet néanmoins de faire vivre le trafic et une sacrée analyse est rendue.
J'ai d'ailleurs été scotchée par l'argent que rapporte leurs petites affaires, c'est assez ignoble, net d'impôt bref ...
J'ai aussi été surprise d'apprendre que les bandes françaises avaient des noms comme aux Etats-Unis et pas simplement le nom du quartier.

Mon petit côté féministe à apprécié la partie sur les bandes de filles, oui c'est pas bien parce que le sujet reste grave, on parle de racailles et de criminelles mais c'est une étude intéressante.

Terminer sur les méthodes policières permet d'apercevoir un espoir d'éradiquer ce fléau.
J'ai aimé la citation du Dalaï-Lama : "Le premier pas pour faire cesser la guerre dans le monde est de faire cesser la guerre en soi.
Je recommande ce livre aux personnes souhaitant se documenter sur le sujet ou encore pour exorciser tous les événements criminels survenus en France.





jeudi 26 novembre 2015

Stan Kurtz Série B volume 2 de Marc FALVO







Marc FALVO


Stan Kurtz
Série B
Volume 2/6
Triviale Poursuite

















4ème de couverture :
L'heure aurait pu être grave, heureusement mon verre est plein. Sans transition la suite, avec son lot de périples. Déjà, Gina s'est barrée. J'ai plus qu'un seul bras et ma tumeur court toujours. Je déprime. Je vais au rendez-vous qu'un inconnu me donne et là, blackout. Je me réveille à l'hosto, j'ai deux bras, plus de tumeur et on m'accuse de meurtre… Pas comme si j'avais eu du bol depuis ma naissance, mais quand même. C'est quoi, cette nouvelle embrouille ?



Me voilà repartie dans la série B de Stan Kurtz, je l'avais trouvé assez dingue donc ravie je suis d'entrer dans le tome deux.
Par contre juste un truc il faut lire le premier avant et les lire dans l'ordre, c'est im-pé-ra-tif !!


Un petit rappel de l'histoire et de ce qu'il se passe dans le premier volet de la série est appréciable, avec la sortie d'un tome par mois on ne risque pas de perdre le fil mais je dois avouer que je lis pas mal alors c'est utile.
C'est court et ça permet de se remettre immédiatement dans le bain pour mieux replonger.
D'ailleurs si on se fit au résumé il semblerait que ça pique encore et je ne peux que confirmer.

Je réitère en disant que j'aime beaucoup le style et le phrasé de l'auteur, il alterne les répliques assassines, les humoristiques et les bien envoyées du style "prends ça dans ta gueule".
Les lignes ne sont pas droites avec Stan, elles bougent, elles sautent, on peut les sentir habitées par une force déjantée.

Stan s'est encore fourré dans une situation pas possible mais comment il fait un truc pareil, il est trop fort ce mec.
Physiquement il va mieux, ses bobos se sont envolés, réparés mais par contre il se retrouve accusé de plusieurs meurtres et ne se souvient absolument de rien.
Il est face à un trou noir, ça c'est pas glam.
Reste à découvrir la vérité et se sortir de ce beau merdier, n'ayons pas peur des mots on est dans l'ambiance là.

Je dois vous parler d'une scène utile pour faire parler une tueuse, (vu le nombre de zones d'ombres dans la vie de Stan) elle a été difficile pour moi. 
Non mais ça va pas de torturer les gens comme ça !!!
Bon d'accord d'habitude ce sont des hommes qu'on abîme, ça change alors je pardonne.

Avec notre personnage principal on ne sait pas vraiment si on doit rire ou pleurer.
Il cumule les bourdes et elles sont parfois tellement énormes qu'on hésite entre le rire, la désolation ou encore le prendre pour un génie.

Voilà c'est dit ça saigne mais on essuie vite les plaies pour sourire, c'est une lecture légère sur fond de polar avec des méchants, des flics et tout et tout et c'est du bonheur en papier.
Rendez-vous très vite pour le tome 3!!!



Marc Falvo est écrivain, auteur de romans policiers, dramaturge et scénariste. Il est né à Lille. Marc Falvo intègre la formation Médiation Culturelle en 2002 à l’université Lille 3. A la fin de sa première année, il se spécialise en cinéma, avant d’obtenir en 2007 sa licence en théâtre. 





lundi 23 novembre 2015

Sors de ma vie de Lisa UNGER





Lisa UNGER

Sors de ma vie














4ème de couverture : 
Tomber amoureux peut être un rêve ou devenir... un cauchemar. En rencontrant la belle Megan au détour d’un parc new-yorkais, Ian Paine pense qu’il a le bonheur à portée de main. Elle est celle qui pourrait réussir à lui faire oublier son douloureux passé et lui offrir la stabilité à laquelle il aspire tant.
Après avoir quitté sa petite ville des Hollows pour s’installer dans un loft à New York, Ian est devenu un jeune auteur de bandes dessinées renommé. Et pourtant quelque chose, ou plutôt quelqu’un, l’empêche d’avancer. Il faut dire qu’il n’est pas parti seul de sa petite ville de province… Avec lui, il y a la tumultueuse Priss, celle qui l’a autrefois sauvé de sa dépression, avec qui il a partagé tant d’addictions. Rencontrée dans les bois quand il était enfant, comme une âme sœur, Ian lui doit une partie de son salut, mais aussi quelques problèmes. Aujourd’hui encore, elle parvient à le troubler et à l’attirer vers les démons du passé.
Priss n’aime pas les changements. Surtout depuis qu’elle sent qu’une rivale est là. Elle est en colère. Et quand elle s’énerve, les choses les plus terribles adviennent presque toujours…
Traduit de l'anglais (USA) par Nicolas Zeimet.


Voilà longtemps que je n'ai pas lu de littérature noire américaine, il faut dire que je suis fortement accrochée à mes p'tits français.
Lisa Unger est une auteure qui écrit depuis longtemps et a publié une belle quantité d'ouvrages.

Je pense pouvoir avancer qu'on a tous déjà lu un livre de la dame, mais si "Cours ma jolie" ça ne vous rappelle rien?
Me concernant ça date et c'est avec un réel plaisir que je me suis lancée dans cette lecture qui secoue un peu mes habitudes.
Immédiatement on est touché par l'extrême fluidité du roman, Nicolas Zeimet qui l'a traduit en français a fait un excellent travail, il faut le souligner et même le surligner.

Je suis rentrée immédiatement dans l'histoire, avec une sacrée facilité et je dois avouer reconnaître parfaitement le style de l'auteure.

On comprend vite que Ian a souffert dans son enfance, sa surcharge pondérale l'ayant remisé au banc des laissés pour compte, des têtes de turc.
Il entretient depuis tout ce temps une amitié avec Priss, une relation étrange, aussi fusionnelle que conflictuelle.
Elle l'a toujours aidé à affronter les autres, elle a été sa seule amie, cette nana est assez attirante, sexy, elle alterne le bien et le mal, le chaud et le froid...
Ian est devenu auteur et illustrateur de Comics et ça marche plutôt fort pour lui, il a créé deux héros pour sa série "Gros lard" et "Priss", puis il rencontre une jeune femme Megan, dans un parc, une jolie histoire va voir le jour...

Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour que tout parte en vrille, le jeune couple semblait tellement heureux... au début...
J'ai ressenti une tension, lourde et épaisse, du suspense forcément.
Les questions se sont enchaînées avec la furieuse envie d'avoir mes réponses.

Comme le laisse supposer la 4ème de couverture, Priss semble avoir mis son grain de sel mais jusqu'à quel point devons-nous nous méfier d'elle. 
Est-elle dangereuse? Elle est pourtant tellement attirante avec son côté badgirl.

J'ai carrément adorer rentrer dans la vie des personnages, tout au long du roman, nous pourrons trouver des retours en arrière qui permettront de comprendre et de remonter le passé.
C'est admirablement bien fait, sans un temps mort ou même l'ombre d'une longueur, j'y ai vu un beau talent de conteuse.

L'accent est mis sur la psychologie, elle est même pointée du doigt, certains personnages consultent et on comprend pourquoi.
Cet aspect là est vraiment intéressant, je me suis sentie baladée, j'ai douté à de nombreuses reprises concernant la réalité des faits et j'ai aimé ça.
A certains moment j'ai senti mes nerfs à fleur de peau. Que croire? Qui croire ? Tout n'est-il pas qu'incertitude?
ça pourrait être pourtant si simple, Ian et Megan sont fous amoureux.

Quant au dénouement il tombe de façon froide, implacable, on sentirait presque le couperet s'abattre sur une gorge à la peau tendre, compassion et douleur sont omniprésents.

Je vous recommande vivement "Sors de ma vie", ce roman noir pourrait bien faire vaciller votre santé mentale.




Lisa Unger, née Miscione, est une romancière.
Originaire du Connecticut, elle a passé une partie de son enfance en Hollande et en Grande-Bretagne avant que sa famille ne revienne dans le New Jersey.
Diplômée à l'Université New School for Social Research, elle a passé un certain nombre d'années à travailler dans l’édition à New York. 
Lisa Miscione publie, de 2002 à 2005, quatre romans sous son nom personnel. Ces romans sont réédités, aux États-Unis, en 2011 et 2012, sous le nom d'auteur de Lisa Unger, du nom de son mari Jeff Unger, artiste-peintre.
Tous ses romans ultérieurs sont parus sous le nom de Lisa Unger.
En tête des listes de best-sellers aux États-Unis, traduit dans dix-sept langues, son premier roman, Cours, ma jolie ( Beautiful Lies, 2006), a connu un immense succès international. 
Elle vit en Floride avec son mari et sa fille. 


jeudi 19 novembre 2015

L'embaumeur, La mort dans les veines de Samuel SUTRA






Samuel SUTRA

L'embaumeur, 
La mort dans les veines











4ème de couverture : 
Franck Morel, chercheur à l Institut Pasteur, achève ses travaux sur un virus tueur, le plus dangereux qu il ait été amené à étudier. Puis sans raison apparente, il décide de traverser Paris pour aller se jeter dans le canal Saint-Martin. On ne retrouvera pas son corps. Sa fille décide de raconter tout ce qu'elle sait, mais à un seul homme : Luc Mandoline, alias l'Embaumeur. Dans cette affaire où tout le monde ment, on ne cherche pas la vérité. On court après un secret qui pourrait valoir de l or, et que le cadavre introuvable de Morel a emporté avec lui...



Non seulement contente de retrouver Luc Mandoline de la série "L'embaumeur", je retrouve Samuel Sutra dans un style encore différent.
Son franc parlé, ses comparaisons qui fleurent bon le français moderne et bien balancé, sans oublier son humour incomparable voire indomptable.
Vous êtes en train de vous demander si je parle de l'auteur ou du personnage ah ah débrouillez-vous, pour le savoir lisez "La mort dans les veines" !!!!

Le professeur Morel semble être arrivé au bout de ses peines, il a fait une découverte notoire en matière de recherche et de virus.
Quand sa fille est appelée en pleine nuit, suite à son suicide, on lui indique Luc Mandoline, il semblerait que lui seul peut l'aider.
Certaines actions clandestines ne sont pas bonnes à dévoiler à la police, seulement voilà Luc est en vacances et n'aspire qu'à une chose qu'on lui foute la paix et qu'on ne lui parle pas de cadavre.
Cette fois pas de trifouillage de viscères, il s'agit de remonter une enquête pour justement découvrir ce qu'est devenu le corps du professeur Morel.
Celui-ci est bien arrivé à la morgue mais a disparu aussi sec.

Cette enquête prend une place importante en terme de taille dans le roman et je ne vous cache pas qu'il s'agit là du point fort, c'est passionnant tout simplement.
Tout au long de ma lecture j'ai ressenti de la satisfaction, je me suis éclatée.

J'ai beaucoup aimé l'évolution de la relation de Luc et de sa meilleure amie Elisa, j'ai été touchée, j'ai vu passer pas mal d'émotion.
Le personnage de Luc est vraiment excellent, sa non-nonchalance, son côté glandouille et frondeur mais qui est doué malgré tout et avance à grands pas.
Il a d'ailleurs pris de sacrés risques car il n'est pas flic et ce qu'on lui demande dépasse non seulement le bonhomme mais aussi ses compétences, le tout est de ne pas jouer les équilibristes trop longtemps... pour ne pas tomber...

Cette série est devenue une institution littéraire et si vous ne connaissez pas encore, la commencer avec celui-ci est une excellente initiative.
Vous pouvez encore commencer par les premiers ou vous arrêter sur vos auteurs fétiches ou encore vous faire une idée avec mes petits avis.




Ce Sutra est un excellent cru j'ai juste adoré, ne cherchez pas plus loin il vous le faut !!! J'aime, J'aime, J'aimeee.




Après des études en Histoire de l'Art, il a obtenu une maîtrise de philosophie à la Sorbonne Paris IV.

Il a été publié par les éditions Terriciae, puis Sirius, et aujourd'hui par les éditions Flamant Noir lesquelles, après avoir publié "Le Bazar et la Nécessité", ont racheté les droits de ses précédents livres, notamment sa série Tonton.

2014 "Kind of black" a gagné le prix du balai d'or 2014 









lundi 16 novembre 2015

Cachotteries de Anne GERBEDOEN








Anne GERBEDOEN

Cachotteries


















4ème de couverture : 
Un vol plané du haut d'un beffroi. Une facétieuse détective, son mari blasé. Le suicide d'une amie. Et une multitude de secrets...
Avec ce premier roman, l'auteure s'éloigne des clichés noirs qui si souvent caractérisent la littérature policière.
Son personnage central, Hermione Montbaillard se révèle être une dame aussi drôle qu'attachante et surtout terriblement imprévisible.



Je me suis beaucoup demandée ce que cachait ce titre "Cachotteries", de l'amitié, de l'amour, de la vie...
Les prénoms utilisés sont délirants, assez remarquables j'ai envie de dire, sacrée idée.

Hermione a 60 ans, elle nous parle un peu de tout et de rien, sa vie, son enfance, ses pensées...
Après cette entrée en matière, je me suis interrogée, pas de polar ni de thriller en vue mais alors où l'auteur allait nous amener.
Un suicide qui en amène un autre, de la douleur, des larmes, on a l'impression que Hermione nous conte son histoire avec un recul remarquable, de loin, presque d'en haut.

Quand certains sont adeptes du commérage, d'autres tentent autant que possible de garder secrètes certaines choses inavouables.

Le personnage principal est vivifiant presque drôle, voilà une lecture qui change et bouleverse les codes en effet.
Un court récit étonnant et détonant.




Née en 1955 et vivant à Bailleul (59), Anne Gerbedoen a publié deux recueils de poésie, dont l'un consacré aux tableaux du peintre Renoir. Son personnage d'Hermione, initié par "Cachotteries", semble promis à un bel avenir littéraire.

mercredi 11 novembre 2015

Akhänguetnö et sa bande de Samuel SUTRA







Samuel SUTRA

Akhänguetnö et sa bande

(Tonton, la momie, et Seth et Ra)


















4ème de couverture :
Il y a deux mille cinq cents ans, la vallée d'Uroch voyait s'éteindre l'un des plus puissants pharaons de l'Histoire. Reposant dans son tombeau, accompagné de la montagne d'or ayant fait sa légende, le grand Akhänguetnö était prêt pour cette éternité qui s'offrait à lui, bien décidé à se la couler peinard. Deux mille cinq cents ans plus tard, sur les hauteurs de Saint-Maur, un autre grand homme s'apprêtait à passer une nuit tranquille. Tonton, baron de premier rang et truand légendaire, dormait de ce sommeil léger propre aux grands esprits, lui aussi bien décidé à se la couler peinard. Mais quel est le rapport entre ces deux histoires ? Attends, j'y arrive.
Avant cette fameuse nuit, Tonton n'avait jamais entendu parler d'Akhänguetnö. Mais il a décidé de se mettre sacrément à niveau et de devenir incollable sur l'Égypte et son folklore. Tout ça pour répondre à la plus mystérieuse question de tous les temps : comment peut-on se retrouver avec un pharaon dans son jardin ? Si tu lis cette aventure, toi aussi tu deviendras incollable, je te le garantis !
Le mot de l'éditrice Pour ce troisième opus de la série, l'auteur nous offre un cours magistral d'égyptologie ! Tonton, son héros, va être confronté au passé de son défunt père mais, pour toucher son héritage, il va devoir se cultiver - tout comme son équipe - et se montrer encore plus malin qu'il ne l'est d'habitude. De la Pyramide du Louvre à Saint-Maur en région parisienne, il n'y a qu'un pas. Mais lorsqu'il faut passer par l'Egypte, c'est là que tout se complique... Une aventure pleine de suspense, d'humour et de rebondissements, que Flamant Noir vous incite vivement à lire ! 




Je suis morte de rire rien qu'à la lecture du résumé, quoi vous ne connaissez pas encore "Tonton", the Tonton, big boss de la truande et bien lancez-vous.



Comme toute série il est bien d'être discipliné et de lire les tomes dans l'ordre oui c'est sûrement mieux mais au final ça n'a pas une si grande importance, les histoires sont indépendantes.
Faîtes-vous plaisir et si vous avez envie de la jouer au feeling à cause de l'une des couvertures ou de l'un des titres et bien faîtes.

C'est un grand moment quand Tonton nous explique sa conception de la truande et nous vante les mérites de ses hommes de main.
Les idées sont bonnes mais l'exécution est douteuse et va forcément être hilarante pour toi qui tiens ce livre.

On retrouve Donatienne, la bonne à tout... à rien faire, Gérard le bras droit de Tonton ou plutôt le gauche et le reste de cette formidable équipe.
Une nuit Tonton est réveillé par trois hommes farfouillant son parc, vous avez sûrement un jardin et bien chez lui c'est un parc.
Il se demande quel macchabée à bien pu les intéresser car les visiteurs indésirables ont laissé un trou conséquent dans le parterre de pensées.
Oui toi qui me lis, tu as sûrement compris où tu as mis les pieds, dans la truande ça dégomme sec, normal.
L'intrigue et l'enquête vont se révéler agréable à suivre mais pas si facile à démêler, ça tombe bien on doit suivre la fine équipe pour y parvenir.

Le début de chaque chapitre est introduit par une grande pensée philosophique de Tonton, c'est comique et bien trouvé.
Voilà un exemple histoire de se faire une idée :
"Gérard a habité longtemps rue Nobel, franchement ça se voit pas..."

Ce petit tour dans le milieu de l'art égyptien fût plaisant, j'ai même croisé la reine Laëtitbih avec son pouvoir d'émaux maléfiques. (Comprendre Laetitia au pouvoir des mots, le blog)
Je réitère en disant que ça fait un bien fou de rire, cette série me fait penser à un vaudeville où il fait bon se laisser porter, se laisser embarquer dans de telles aventures.
Alors vivement la suite !!!



Samuel Sutra est né en 1974.
Après des études en Histoire de l'Art, il a obtenu une maîtrise de philosophie à la Sorbonne Paris IV.
Il a été publié par les éditions Terriciae, puis Sirius, et aujourd'hui par les éditions Flamant Noir lesquelles, après avoir publié "Le Bazar et la Nécessité", ont racheté les droits de ses précédents livres, notamment sa série Tonton.
2014 "Kind of black" a gagné le prix du balai d'or 2014 

jeudi 5 novembre 2015

Les vieilles chouettes de Karine GOURNAY










Karine GOURNAY

Les vieilles chouettes

















4ème de couverture :
Deux vieilles chouettes font les 400 coups.
Un vieux loup en demande une en mariage.
L'esseulée vite réagit.
Parce que le loup a des secrets.
Et que les chouettes sont cruelles.



J'ai été amusée par la couverture, elle est osée et intrigante, parfaitement raccord avec le titre. 

Les personnages principaux sont des mamies, des jumelles épatantes par leur joie de vivre et les entourloupes cumulées.
Au moment d'ouvrir les cadeaux lors de leur fête d'anniversaire, organisée par leurs soins, elles tombent nez à nez avec un présent de bien mauvais augure.
A partir de ce moment là, les choses vont se dégrader  petit à petit, comme un mauvais sort jeté avec application...

Elles sont carrément différentes, des personnalités à l'opposé, quand l'une est intrépide et têtue, l'autre est plus douce et tolérante, cette dernière, Philippine ne va pas tarder à se laisser courtiser par un vieux monsieur.
Il ne faudra pas compter sur l'accord de sa sœur qui va devenir jalouse comme une teigne, on ne sépare pas des jumelles...
Le début du roman laisse penser à une ambiance bon enfant sauf que très vite le lecteur commence à douter, à s'inquiéter et n'est plus aussi certain de la sécurité des deux sœurs.

Ce qui pimente l'histoire à mon goût c'est que les sœurs cachent un secret, un secret chargé de peur.
Avec des personnages de cet âge-là, il est appréciable d'entendre parler de la guerre, du marché noir ou encore des résistants.
C'est à peine effleuré, à peine évoqué mais c'est là et je tiens à le relever.

J'ai aimé partager le quotidien de ces mamies hors du commun, le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne s’ennuie pas, il est loin le club du 3ème âge.
Il y a une alternance des passages burlesques et des passages angoissants, c'est parfaitement construit. 

Un soupçon d'humour, de la malice à profusion et un côté obscur hum ce fût très bon, j'en reprendrais bien une bouchée !!!




 Il y a encore de la place pour faire un buzz, 
j'attends vos photos !!!







Née en 1973, demeurant à Boulogne Sur Mer (62), Karine Gournay est perçue comme quelqu'un de tenace, voire kamikaze. Elle a tout d'abord parlé de son frère et de son combat contre deux méningites aiguës via l'incisif « Moi, je suis normale ? Pas toi... na ! » (Société Des Écrivains) avant de s'aventurer avec au moins autant de poigne, d'humour et de féminité dans le récit de fiction via ces fort attachantes « vieilles chouettes ».