vendredi 29 juillet 2016

La colère de Rosie de Sandrine FRIGOUT et Caroline O' NEAL

    Ecriture : Sandrine FRIGOUT
et
Illustration : Caroline O'NEAL

La colère de Rosie

Verte Plume Editions



4ème de couverture :
Quand Rosie la sorcière découvre des ordures dans son potager, elle a d'abord de bonnes idées pour les recycler. Mais lorsque la ville voisine lui envoie carrément ses poubelles, elle voit rouge... - Grand-mère est très fâchée, se disent Pauline et Tom.
Or, ils le savent bien : il ne faut JAMAIS, mais JAMAIS, mettre une sorcière en colère!...




Louisa 6 ans :
J'aimerais trop vivre dans la maison de Rosie parce qu'elle est jolie.

C'est sale, il y a des déchets partout sur la colline et chez elle à cause des gens. 
La sorcière s'est énervée, il faut leur faire pareil en fait.
Elle les transforme en cochons et ils mangent tout, du coup elle pleure pour son jardin.
Mais moi j'ai une idée, elle a qu'à dire : abracadabra je veux que tout repousse dans le jardin.

J'ai préféré la page où Pauline fait de la balançoire sur le pneu parce que c'est comme ça que sa mamie l'a recyclé.

Cette sorcière ne me fait pas peur, elle est gentille, c'est la seule gentille, les autres elles veulent empoisonner les enfants ou les enfermer.
Mais elle, elle est mamie.

Mon moment préféré c'est quand les gens ils aident à remettre le jardin comme avant.
J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre.



Auteure illustratrice, infirmière et maman de trois enfants, Sandrine a grandi en Touraine et habite près d'Angers. Son maître-mot, c'est la vie. Elle puise son inspiration dans ce qui construit l'être humain comme son enfance, son histoire, sa relation avec l'autre et avec son environnement.
Ses publications : La colère de Rosie.









De mère Grècque et de père Australien d'origine Irlandaise/Ecossaise, née en Allemagne mais ayant grandi à Genève. Elle a vécu en Espagne, au Danemark et réside depuis 2012 en Allemagne... Ce qui fait d'elle une "citizen of the world" en un sens.
Artiste-Peintre / Illustratrice autodidacte, fascinée depuis l'enfance par les mondes fantastiques et insolites. Portant une grande admiration pour pas mal de peintres et illustrateurs de style : art nouveau, symbolistes et pré-raphaélites... Tout autant que pour divers artistes de genres différents passés et actuels...
Ses sujets de prédilections sont les contes et légendes (fées, princesses, sirènes, sorcières, fantômes, vampires et autres petits monstres amusants...) ainsi que la faune et la flore. L'humour également... Et pour toute tranche d'âge.
Elle a déjà eu l'occasion de faire diverses illustrations pour des : livres, vêtements et jeux pour enfants ; et également magazines/livres de genre sf-horror-fantasy .... Pour divers éditeurs : aux USA, UK, Danemark, Grèce... et France ! Elle a aussi participé à quelques expositions de peinture/illus individuelles et collectives.
Ses publications : La colère de Rosie.
www.carolineoneal.com   pour plus d'info ...










samedi 23 juillet 2016

La 3e loi de Newton de Jean-Luc LUCIANI









Jean-Luc LUCIANI

La 3e loi de Newton




















4ème de couverture :
Medhi a passé son enfance dans une cité. À trente ans, il travaille comme chauffeur livreur dans le sud de la France et vit désormais dans un petit studio. Un soir où il se rend à une soirée organisée par des amis, il retrouve Mounia, une femme de son âge, qui a été violée alors qu’elle avait 17 ans. Medhi connaît l’identité des quatre agresseurs et décide de rendre sa propre justice. Une cave, quatre jeunes garçons masqués et une fille chahutée par le groupe. Une nuit de terreur et d’avilissement. Attention à l’effet boomerang ! Chaque action entraîne une réaction.




Aujourd'hui ce n'est pas un avis que je vous propose mais deux, mon amie Mélie du blog The love book se joint à moi et cette occasion de lire "La 3e loi de newton" en lecture commune fut très agréable.
Voilà le but d'un blog, l'échange, le partage, l'amitié et la confrontation de nos avis de lecture.







L'avis de Mélie :
Alors je vous disais dans ma dernière Lecture Commune (avec David de C'est Contagieux ! ) sur Ce qu'il nous faut c'est un mort d'Hervé Commère) qu'il est difficile de laisser son imagination faire son merveilleux travail quand un des personnages porte votre prénom, d'autant plus quand il est plutôt rare.
Ici c'est le prénom de mon cousin qui est utilisé (Mehdi) et qui a longtemps été associé au mien par mon grand-père dans une sorte de slogan "Mélie-Mehdi même combat" qui soulignait notre presque homonymie et notre propension aux bêtises. Donc là encore difficile de faire la part des choses, mais vu le sujet ce fut rapide. Mehdi qui a vécu en cité a su, à force de volonté, se trouver un travail de chauffeur-livreur et loue un petit studio - comprenez simplement qu'il a pu échapper à la misère entretenue par les collectivités. Lors d'une soirée organisée par son ami d'enfance il retrouve une jeune femme de son âge (30 ans), Mounia qui a connu l'humiliation, la torture et le viol alors qu'elle avait 17 ans. Mehdi en se remémorant la belle jeune fille insoumise qu'elle était et en voyant ce zombie livide et impavide devant lui décide de lui rendre justice car il connaît les quatre agresseurs. L'auteur offre une alternance de chapitres entre le déroulement de la vengeance de Mehdi et celui du viol de Mounia, permettant d'alléger les émotions mais plus l'histoire avance et plus les deux montent crescendo et basculent dans la violence jusqu'à l'apothéose... Chaque action engendre une réaction, le fameux effet boomerang et Mehdi compte bien établir la douloureuse et la faire payer aux ignobles profanateurs. Le rythme est nerveux et la lecture rapide, l'on se plaît à encourager le jeune homme dans sa vendetta à mesure que l'on a conscience des horreurs subies par la jeune femme. Un twist remarquable dans ce livre qui aurait amené ma note au même niveau que Loley si je ne l'avais pas vu venir.  Ma note 3/5 





Mon avis : (Loley)
Jean-Luc Luciani est un de ces auteurs qui savent introduire un roman avec souplesse et facilité.
Vous avez l'impression très nette que vous pourriez ne le poser qu'une fois la dernière page tournée.
J'ai tout de suite été à l'aise, je pense que ça tient au style, à l'écriture mais à l'auteur aussi.

Mehdi a réussi a quitter sa banlieue natale à l'aide de petits boulots, il vivote c'est pas la grande réussite.
Un soir chez un vieux copain d'école il tombe sur Mounia, éteinte comme un légume, brisée par quatre hommes qui pendant des heures l'ont violée et torturée.
Profondément touché par la jeune femme Mehdi décide de la venger, c'est une chance il connait les quatre noms...  

C'est la zone, la banlieue avec ses petits branleurs qui pourrissent la vie des autres, on est plongé dans une ambiance glauque et pourtant réelle ici en France.
Dans certains quartiers on baigne dans une mélasse visqueuse et nauséabonde dont il est difficile de se sortir. 

Les tournantes dans les cités sont des faits qui me font vomir, je ne vais pas m'étendre sur mes pensées ça pourrait être long mais je donnerais beaucoup pour vaincre ce fléau.
Eduquer le comportement des ces criminels n'est pas une mince affaire.
Vous l'aurez compris le sujet m'arrache les tripes, me donne la haine et j'ai compté sur Méhdi pour m'apaiser, venger Mounia, victime d'ordures et comme un hommage venger toutes les femmes détruites par l'ignominie pure.

"Ces types ne méritent pas de vivre, crois-moi si je savais qui a fait ça, j'hésiterai pas à aller les buter !"
Il est dommage d'en arriver à avoir de telles idées, parce qu'à la base la justice sert à punir les barbares et les criminels mais je ne peux m'empêcher de rêver de justiciers.
Mehdi ce héros...

Je me suis posée des questions sur la construction du roman, il est extrêmement court, je me suis vue approcher de la fin très vite.
Un peu comme on approche d'un mur accroché à une tyrolienne et je peux vous dire que le mur je l'ai pris en pleine face, j'ai cru pleurer, en miettes...
Pour faire simple, challenge plus que réussi.

La mienne est de 4/5




Jean-Luc Luciani (né le 19 avril 1960 à Marseille) est un écrivain pour la jeunesse.
Auteur prolifique de romans pour la jeunesse, la plupart de ses romans se déroulent à Marseille.
Avant de devenir instituteur de 1985 à 2007, il a fait de nombreux petits boulots, a passé un an en Angleterre comme barman, a animé des émissions sur des radios libres, fondé une maison d'édition, a voyagé au Canada et en Afrique. 



mercredi 20 juillet 2016

Tiboi de Christelle BRIAT






Christelle BRIAT

Tiboi











4ème éditions :
Dès 6 ans; Tiboi, le vieux chêne, nous cache bien des Secrets. Paisible et robuste, il abrite derrière son écorce et son feuillage de drôles de personnages.














Louisa 6 ans :
Tiboi c'est un arbre qui parle mais ça n'existe pas les arbres qui parlent, aussi avec une bouche, des yeux et un nez.
Brindille c'est un bonhomme qui est fait en bois, Félia est une feuille, Roséfine c'est une goutte d'eau et P'tit Pierre c'est un caillou et ils parlent aussi.
Y a une grosse tempête et je me suis fait du souci pour eux mais j'ai pas eu peur, j'ai déjà dit que j'ai peur de rien.

Mon personnage préféré c'est la goutte d'eau et la page la plus belle c'est la 7 parce qu'ils sont tous les cinq réunis et il fait pas mauvais temps.

Ce que j'ai adoré c'est le parachute en feuilles de P'tit Pierre.

J'ai aimé quand ils se sont retrouvés, ils ne voulaient plus se quitter, ils sont inséparables.
Y a rien que je n'ai pas aimé.


- Et toi tu aimerais bien vivre dans un arbre ?
Non à cause des orages mais j'aimerais bien être une goutte d'eau.
Si je suis une goutte d'eau les enfants m'éclatent avec leurs doigts, si je suis une pierre ils me jettent, si je suis un baton de bois ils me cassent pour jouer avec leur chien, si je suis une feuille ils me déchirent.
Il vaut mieux rester un enfant mais j'aurais pu arroser la nature parce que c'est gentil d'arroser la nature.
J'ai envie que ma peau soit bleue, j'aime cette couleur même si c'est pas joli.
Et toi tu aimerais être une goutte d'eau ?













 Née en 1967 à Montpellier.
"Après des études à Paris en création textile et une licence d’Arts-plastiques, j’enseigne les Arts-appliqués à Perpignan et développe en parallèle ma passion pour l’écriture et l’illustration avec la création d’un site pour les enfants.
De cet univers proche de la nature, commencent à naître des histoires pour les plus jeunes.
Souhaitant développer aujourd’hui cet univers créatif,  j’ai lancé depuis peu mon auto entreprise CF Arts (Création et formation artistique) qui s’adresse aux grands et aux petits."
Ses publications : Le Noël de Mr Léon, Tiboi.




lundi 18 juillet 2016

Sois belle et t'es toi ! de Jérémy Bouquin










Jérémy BOUQUIN

Sois belle et t'es toi !


















4ème de couverture :
C’est l’histoire de Sam, 32 ans, enquêteur dans une boîte renommée de sécurité. En règle générale, il traque avec brio les espions, les arnaqueurs en cols blancs, les traders en ruptures de ban, les cadres peu scrupuleux… Cette fois son boss l’envoie sur une affaire minable, une éventuelle arnaque à l’assurance en Dordogne !
Une histoire classique en somme. Sauf que Sam n’est pas enquêteur, mais enquêtrice ! Enfin il, elle voudrait l’être. Il, elle s’évertue à se transformer, à quitter ce corps d’homme, ces tenues masculines, ces attitudes macho. Alors tout en se gavant de produits pour faire pousser les seins, tomber les poils, changer la voix, Sam fait le job… et mène l’enquête dans ce Bagdad Café brivois. Routiers testostéronnés comme jamais, pute en fin de parcours, VRP-dessinateur, tenancier mutique plus mafieu qu’il n’en a l’air et gendarmes bornés, les êtres curieux et originaux ne manquent pas. Et c’est heureux pour Sam qui tout en pensant à la belle petite robe rouge, qu’il pourra bientôt enfiler, dénoue les fils d’une intrigue bien plus complexe et surprenante qu’il n’y paraît.
Sam est le premier héros transsexuel normal. Ici pas de voyeurisme malsain, pas de revendication outrancière, pas de combat… juste les états d’âme d’un être mal dans sa peau d’homme ! Ce malaise ne l’empêche bien évidemment pas, et c’est heureux, de se comporter comme une parfait salaud ou comme la pire des salopes, en cas de besoin.




J'ai trouvé la quatrième de couverture délirante, je pensais bien que ça allait me plaire tout ça, sans oublier la couverture qui en rajoute une couche digne du personnage.

Samuel est une femme coincée dans un corps d'homme, à la base dans la police nationale, il a dû cesser son activité professionnelle et se reconvertir, on ne badine pas avec la testostérone.
Devenu expert enquêteur, le courant passe mal avec son employeur depuis le commencement de sa transformation physique.
Il faut dire qu'il a désormais une sacrée poitrine, vive les hormones.
Du coup son boss l'envoie sur une affaire douteuse qui va lui donner du fil à retordre.

Voilà un sujet qui interroge, perso il m'attire et non ce n'est pas un intérêt pervers ou malsain.
D'ailleurs il est traité de façon intelligente mais ça donne un personnage inhabituel et assez inattendu, ça change et c'est bien imaginé.
Décidément le mot d'ordre de la maison d'édition pourrait être "même pas peur" et ça tombe bien je pense qu'on est nombreux à saturer des lectures trop classiques, trop rangées.

C'est court et du coup vite envoyé, je retiendrais donc l'originalité et une belle réflexion.
Rien à redire côté écriture, c'est bon et nature tout simplement.
J'ai aimé le fait qu'il s'agisse d'une enquête d'assurance et non policière, l'enjeu pour les différentes parties est tout de même important.
L'action y est bien présente également, un roman court comme je le disais plus haut mais complet.

Je ne peux que vous conseiller de vous laisser séduire par Samuel ou Samantha au choix...




Autodidacte, réalisateur de courts et moyens-métrages et auteur français de polar.
Il est le président de l’Association tourangelle “Les Tontons Filmeurs“, 
Jérémy Bouquin alias Jrmy est aussi scénariste sur la Bd polar “Le Privé” et animateur radio. 

Variable d'ajustement de Philippe DECLERCK








Philippe DECLERCK

Variable d'ajustement


Fleur Sauvage Editions



















4ème de couverture : 
D'un statut de cadre dirigeant, Mathilde se retrouve au chômage sans que rien ne l'y prépare.
Découvrant qu'elle n'était qu'une « variable d'ajustement », la quadragénaire, mère et épouse, entame alors une lente et douloureuse descente aux enfers.
Un récit aussi dur que poignant, pour un fort dommageable phénomène de société.




Il est question de mort sociale, de la perte d'un rythme fait de maîtrise et de gestion ou encore d'une activité passionnante.

Mathilde est une quadragénaire ambitieuse, elle possède de sérieux bagages et un poste à responsabilités.
Seulement cette dernière un boulet de taille à son pied, elle est une femme, a deux enfants, un mari et donc une vie de famille.
Tout va pour le mieux jusqu'au jour où le couperet tombe, elle est licenciée.
Bienvenue en enfer Mathilde...

Le licenciement est une véritable claque dans la figure qui peut prendre des allures de tsunami dans une vie.
Le personnage principal nous montre comment très progressivement on peut passer par l'humiliation, la perte d'espoir et la peur du regard de l'autre qui vous saisi et ne vous lâche plus.

Ce roman  a comme des relents de réalité, on sait tous que les femmes sont freinées dans leur carrière professionnelle.
Moins payées qu'un homme et sujettent aux grossesses, aux soucis de garderie quand les enfants sont malades.
Gros débat de société n'est-ce pas ? (Ne jamais me tendre la perche, j'aime trop ça).

On pourrait classer "Variable d'ajustement" en littérature blanche mais il faut souligner qu'il comporte sa dose de noirceur malgré tout.
Le final est un de ses moments forts, même si j'y avais pensé j'étais il faut le dire très loin du compte.
Je suis restée la bouche grande ouverte, complètement assommée, n'est-ce pas ce que nous recherchons dans nos lectures, hum ça y ressemble fortement en tout cas.

Mon avis est que j'ai passé un très bon moment qui remet les choses à leur place, je regarderais presque la vie d'un autre œil.
Une lecture qui interpelle et fait réfléchir assurément.





Né en 1971, Philippe Declerck a toujours vécu dans le Nord. Il a suivi des études d’histoire. Il a exercé le métier de professeur d’histoire en tant que vacataire et depuis quelques années, il est formateur en français, histoire-géo dans un centre de formation situé à Hazebrouck.
Il lit des romans policiers et des livres d'histoire. Le cinéma a une grande influence sur ses romans, en particulier Hitchcock mais aussi des films comme Seven ou Le sixième sens.