mercredi 30 mai 2018

Boréal de Sonja DELZONGLE


Sonja DELZONGLE

Boréal





4ème de couverture :
Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.




Quel beau bouquin avec sa couverture brillante et ses rabats, c'est de suite très classe.
Je me suis demandé où Sonja Delzongle allait amener ses lecteurs cette fois.
Départ pour le Grand Nord, avec son froid polaire où j'ai pu rencontrer les animaux qui peuplent le Groenland.

Luv a refait sa vie et a eu un enfant Joy, avec son compagnon David Hope, lui travaillant aux Etats-Unis et elles sont dans une maison totalement coupée de tout, à l'abri.
La jeune femme a échappé à une tentative de meurtre lors de ses premières semaines de grossesse, désormais elle vit des jours paisibles avec son bébé, qui a survécu.
Jusqu'au jour où tout bascule, la première fille de Luv a eu un grave accident et son pronostic vital est engagé.
Pendant ce temps, une équipe de scientifiques se trouve confrontée à des événements suspects au Groeland.

C'est vraiment extra d'être présenté aux peuples locaux comme les Inuits, de découvrir leur culture et leur façon de vivre.

L'auteure nous entraîne dans des paysages glacés aussi beaux que dangereux et il est appréciable de cette pouvoir regarder cette vie qui est à l'opposé de la nôtre.
D'imaginer ce soleil qui ne se lève pas et qui à terme, peut amener n'importe qui à péter les plombs, tant c'est perturbant et le soleil vital.

Luv est une femme que j'ai regardée parfois de près, parfois de loin, j'ai parfois compris ses choix et parfois non.
Que j'aime ces êtres imparfaits, ça fait monter le taux de crédibilité d'un roman.
Qui peut se targuer d'être une mère parfaite ? De tout faire sans erreur ? 
Alors vos proches seront toujours là pour appuyer sur votre tête et vos épaules pour vous les rappeler, ces satanées erreurs.
Mais d'un autre côté, comment a-t-elle pu faire ça ? (Quoi ? non rien c'est dans le livre)
Oh oui, Luv est un personnage qui a demandé de la réflexion et du travail pour la construire.

La nature peut faire preuve d'une grande cruauté, avec sa chaîne alimentaire entre autres et ses éléments extrêmes.
Nous serons tous d'accord pour dire que le plus grand prédateur reste l'homme.
Le réchauffement climatique est une catastrophe mondiale, sans parler de l'extinction de certaines espèces animales due à la fonte des glaces.

Je peux vous dire que j'ai souffert sur ce continent où les températures battent des records de froid, pour moi qui recharge au solaire, l'immersion est saisissante.
Bravo Sonja, tu restes parmi mes auteurs préférés c'est certain, on est sur du haut niveau là.







Diplômée des Beaux-Arts de Dijon, Sonja (Sonia) Delzongle était journaliste et elle se consacre désormais à l'écriture. 

Née d'un père français et d'une mère serbe, elle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal africain-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. 
"À Titre posthume" (2009), un thriller dont l’intrigue se déroule dans le monde de l’édition, est son deuxième roman après "La Journée d’un sniper" paru en 2007 chez Jacques André Éditeur, Lyon. 
C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de "Dust". Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours. 
Elle a reçu le Prix Anguille sous roche 2015 pour "Dust".
Dana Skoll est son pseudonyme pour la littérature jeunesse et fantasy.
Elle habite Lyon depuis 2001.

lundi 28 mai 2018

Comme une ombre de Pascale & Gilles LEGARDINIER






Pascale & Gilles LEGARDINIER

Comme une ombre














4ème de couverture : 
Alexandra, la ravissante fille du milliardaire Richard Dickinson, se cherche en parcourant le monde. D'un tempérament plutôt indépendant, elle ne veut plus de sa jeunesse dorée ni des gardes du corps qui la suivent partout. D'ailleurs, elle s'acharne à les faire craquer les uns après les autres... Cependant, avec le nouvel ange gardien dont son père l'affuble, les choses s'annoncent différemment: en bon militaire, Tom Drake semble bien décidé à remplir sa difficile mission et à résister aux affronts de celle qu'il considère comme une petite fille gâtée. De Rio aux mystérieux palais sahariens, Tom la suivra comme une ombre. Coûte que coûte. Pourtant, à Marrakech, lorsqu'Alexandra lui joue un mauvais tour en faisant croire qu'elle a été enlevée, Tom est à deux doigts de jeter l'éponge. Mais il résiste encore. Et quand Alexandra est réellement kidnappée, il est le premier à risquer sa vie pour sauver celle de la jeune femme... 





La mise au point de l'auteur au sujet de cette écriture à 4 mains est appréciable.
Aux yeux de certains, une femme est souvent "la femme de" et non un être à part entière.
Gilles Legardinier nous parle d'un trip à deux, avec un complément féminin qu'il n'aurait pu écrire seul. 
On sent de l'amour et du respect et pas seulement pour ses lecteurs cette fois.

Alexandra se sent blasée par sa vie de rentière richissime. Elle ne peut faire un pas sans son garde du corps et elle ne manque pas de lui jouer de vilains tours dès que l'occasion se présente, en échappant à sa vigilance.
L'argent ne rend pas forcément heureux, il aide bien sûr, mais ce dernier ne peut pas lutter contre la solitude.

Quel régal, l'écriture est tellement posée et agréable à lire.
Les personnages ont réussi à m'embarquer à travers les voyages et la vie d'Alexandra.
Encore un excellent roman feel good et cette réédition est une excellente idée, personnellement je n'avais pas connaissance de son existence.
Ça permet de le faire revivre et j'en suis ravie, j'ai profité de chaque ligne.

Vous imaginez sentir un regard sur vous en permanence, ça doit être assez horrible de devoir toujours garder une attitude digne.
Quand vous êtes seul, vous pouvez vous affaisser librement dans un fauteuil, mettre vos jambes n'importe comment, alors qu'avec un garde du corps qui est une personne étrangère à votre entourage, c'est compliqué.

Feel good, feel good, hum, j'ai parfois déchanté, les aventures du personnage principal ne sont pas toutes roses non plus, il y a de quoi se sentir oppressé par moment.

Une fois l'histoire terminée vous trouverez des anecdotes, des souvenirs de l'auteur, cet homme a quelque chose en lui de profondément humain, il est d'une grande générosité.
A y réfléchir, c'est mieux que ça, parce que parfois l'humain laisse à désirer, on sent que Gilles Legardinier aime les gens, ses lecteurs, et c'est d'ailleurs pour ça qu'il nous concocte à merveille, des romans qui savent nous aller droit au cœur.





Gilles Legardinier s’est toujours passionné pour la transmission de l’émotion. Dès l’âge de 15 ans, il décroche des stages et travaille sur les plateaux de cinéma anglais et américains où il deviendra pyrotechnicien.
Il s’oriente ensuite vers la conception et la production et réalise des films publicitaires, des bandes-annonces et des documentaires sur les coulisses de grands films.
Avec sa femme, Pascale, il se consacre aujourd’hui à la communication écrite pour le cinéma et aux scénarios.
Parallèlement, il a publié de nombreuses adaptations à succès mais surtout quelques œuvres très remarquées dont "Le Sceau des Maîtres" et "Le Dernier Géant" en littérature jeunesse.
Il s’est entre autres illustré dans le thriller avec "L’Exil des Anges" (Prix SNCF du polar 2010) et "Nous étions les hommes" (2011), et plus récemment dans la comédie, qui lui a valu un succès international avec "Demain j’arrête!" (2011), "Complètement cramé!" (2012), "Et soudain tout change" (2013), "Ça peut pas rater!" (2014) et "Quelqu'un pour qui trembler" (2015).
Il habite à Saint-Leu-la-Forêt en vallée de Montmorency avec sa femme et ses deux enfants.
site de l'auteur:
http://www.gilles-legardinier.com/ 









jeudi 24 mai 2018

Constance d'ANBLEIZDU et Mathilde LULL


ANBLEIZDU 
et
Mathilde LULL

Constance (une histoire comme ça)






4ème de couverture : 
"C'est comme ça" : C'est la réponse universelle de tout le royaume aux questions de la princesse Constance. 
Mais la petite curieuse ne compte pas en rester là. 
Elle commence à enquêter pour comprendre les lois absurdes qui régissent son pays...




Louisa, 8 ans :
A un moment sur une page, il y a beaucoup de livres et y en a tellement qu'ils mettent des échelles et comme pour les livres de maman, il lui en faudrait pour les attraper tellement sa pile est haute.📗

C'est une petite fille, Constance, elle demande tout le temps pourquoi et on lui répond tout le temps : "C'est comme ça".

Mon image préférée est un peu ridicule pour l'ancien roi, c'est quand il a un slip sur la tête. 😄

C'est pas bien que tout le monde se ressemble parce que s'ils n'en ont pas envie, ils sont quand même obligés.
Quand on va à la piscine par exemple, y a des règles et des lois, comme de ne pas pousser mes camarades, de ne pas courir, ne pas crier.
Elles sont utiles, même si personne les écoute, tandis que là dans le livre, tout le monde écoute même si les règles sont stupides. 👮

Moi, j'aurais pas envie d'être habillée comme les autres, là j'ai une chemise de nuit et si toutes les filles ont la même, je pourrais pas avoir la plus belle.
Si personne peut nous différencier, à l'école on va nous confondre. 👩

Dans la série Zombies, sur la 86-87, il y a des zombies et des humains et les humains les aiment pas parce qu'ils sont différents.
Ils sont gentils, ils sont pas ce que tout le monde pense, ça rend triste, ils ont attendu toute leur vie pour être en paix avec les humains. ✋
Je donne un A+ (x8) ++++++++ 💗💙💚💛



Après avoir passé 2 ans à mettre en image les mots de mes auteurs, je me lance en 2014 dans l'écriture. Je crée des histoires imaginaires, un peu folles, qui, je l’espère, feront rêver les jeunes lecteurs.







Petite, j'avais des étoiles dans les yeux en lisant des livres pour enfant. Plus grande, je décide donc d'inverser les rôles : je veux devenir créatrice d'étoiles. Guidée par mon âme d'enfant, je gribouille dans mes carnets de petits univers colorés où les souris sont reines, en espérant embarquer vos petites bouilles à nos côtés !

vendredi 18 mai 2018

La fille de la plage d'Alexis AUBENQUE







Alexis AUBENQUE

La fille de la plage













4ème de couverture : 
Santa Barbara, la ville de tous les fantasmes, de tous les rêves. Ses plages, ses collines verdoyantes, mais aussi ses boutiques de luxe, son centre-ville typique, ses villas de prestige au bord de l'océan... Santa Barbara, la ville de tous les fantasmes, de tous les excès. En ce début d'été, Dylan, Sandy, Keith et Matt rêvent d'expériences inédites, de jeux amoureux et d'indépendance. La fac est finie, à eux la liberté, le soleil, les soirées au bord de l'océan ! Mais l'arrivée dans leur vie d'une jeune fille retrouvée inconsciente sur la plage, Ginger, va bouleverser à jamais leurs destins. Parce que Ginger ne sait plus qui elle est, chacun va s'interroger sur sa propre existence, se confronter à ses doutes, à ses désirs et à ses contradictions, et faire face au défi le plus exigeant qui soit : la découverte de soi-même. La quête de Ginger va devenir celle de tous, au risque de briser le pacte qui les unit depuis l'enfance. Tandis que leurs parents, absents ou accaparés par leurs propres failles, échouent à les éclairer dans ce voyage initiatique, ce sont les figures étonnantes d'un professeur de danse, d'un peintre biker et d'une grand-mère pleine de sagesse et d'énergie qui vont les aider à affronter les révélations qui les attendent.





Changement de style pour l'auteur et j'aime tellement ce qu'il écrit, que même si ce n'est pas du noir pur et dur, cela n'a aucune importance, je connais son talent.
Je suis prête à le suivre sur tous les chemins qu'il prendra, à angles droits ou pas.

Nathan, Jason, Sandy et Keith sont une bande d'amis, qui se retrouvent au bal de la fac.
Certains couplent s'isolent, d'autres rentrent ou encore vont finir la nuit dans une after.
Nathan et Laura, eux, tombent dans les bras l'un de l'autre sur la plage, dans une crique, à l'abri des regards indiscrets, quand ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls.
En effet, une jeune femme totalement épuisée par sa fuite, les supplie de ne pas prévenir la police même si elle est en danger de mort.
Ils décident alors de l'écouter et de la mettre à l'abri...

Les points forts d'Alexis Aubenque, sont incontestablement sa façon de créer des personnages profonds et attachants, mais il possède aussi un véritable talent de conteur.
Vous êtes prévenu, ne prévoyez rien au moment où vous le commencerez, vous manqueriez à votre parole, ses livres sont impossibles à poser et je savais bien que ce dernier roman ne serait pas en reste.
Aussitôt commencé, aussitôt embarqué, c'est sa marque de fabrique.

De nos jours, on ne peut vraiment faire confiance à personne, alors c'est sûr qu'avec un pacte de sang, nos jeunes amis peuvent tout se dire et s'accorder un soutien sans faille.
Même si la jeunesse dorée de Santa Barbara m'est totalement étrangère, je me suis sentie bien au milieu de ces jeunes.
D'ailleurs certains de la bande sont bien moins fortunés que d'autres, néanmoins ils se respectent et vivent tous plus ou moins comme des jeunes adultes inexpérimentés avec leurs hormones et leurs problèmes.

La fille de la plage est perturbante, qui est cette jeune femme qui a peur de la police et qui est persuadée d'être une mauvaise personne ou pire, une criminelle.
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur est vraiment dans le coup, les références qui apparaissent sont récentes et d'actualité.
Celles qui concernent la femme en général sont réfléchies et respectueuses, donc agréables à lire.
Les auteurs ont une part importante dans les idées rétrogrades ou modernes qu'ils véhiculent.

Différentes péripéties ont lieu, dont je ne pourrais vous parler sans me faire couper la tête et elles sont toutes aussi croustillantes l'une que l'autre.
Le final est au top, un régal, Alexis Aubenque n'est pas prêt de se faire détrôner de mes auteurs préférés, je me suis éclatée.




Alexis Aubenque est né en 1970 à Montpellier. Économiste de formation, il est aussi un lecteur passionné de SF depuis plus de vingt ans. En 2000, il devient libraire à la FNAC dans le secteur Polars-SF, c'est par le biais d'un de ses auteurs préférés de SF, Dan Simmons, qui écrit aussi dans la genre policier, qu'il va découvrir un autre monde...
Pourtant, son goût particulier pour le "Space Opera" et un manque d'auteurs dans le domaine, malgré une demande pressante d'un public de fanatiques, le conduisent  à écrire un dyptique: "La chute des Mondes", publié en 2002 suivi de "État de guerre" en 2004 (qui lui vaut le "Prix Razzie 2004" du pire roman francophone décerné par la revue spécialisée Bifrost). Il  veut prouver que la SF française peut rivaliser avec celle des pays anglo-saxons et dès 2006, il entame une série, publiée au Fleuve Noir, "L'empire des Étoiles", comparée par l'éditeur aux grandes sagas du genre "Star wars", ce cycle compte aujourd'hui 8 tomes, parus entre 2006 et 2008.
2008, c'est aussi l'année où Alexis Aubenque fait une incursion dans le monde du roman policier (à force d'en vendreil en attrape le virus...), il signe son premier ouvrage 7 jours à River Falls aux Éditions Calmann-Lévy. Un roman dans lequel il situe l'action aux États-Unis, Les Rocheuses plus précisément, et dans le siècle... présent, avec des personnages plus réels que ceux qu'il a pour habitude de faire évoluer dans les mondes parallèles du Futur. (à suivre...)


mercredi 16 mai 2018

Le Rocker en pantoufles de Nadine MONFILS





Nadine MONFILS

Le Rocker en pantoufles
















4ème de couverture :
Elvis se lance – en pantoufles ! – dans une enquête rocambolesque.
En Normandie, à Dives-sur-Mer, dans le magnifique petit village d'art de Guillaume le Conquérant, va se dérouler une intrigue très troublante. Elvis Cadillac, ze sosie belge et bedonnant du King, est invité avec sa chienne Priscilla à venir chanter à l'enterrement d'un fan d'Elvis Presley. Or, la veille, il a pris en stop un étrange personnage qui n'est autre que... le mort ! Dives-sur- Mer est alors plongée dans la stupeur après la découverte des cadavres de deux jeunes filles, sauvagement assassinées, dans une bouée-balise en mer. Le mystérieux auto-stoppeur d'Elvis est-il lié à ces crimes affreux, inspirés de l'oeuvre de Lewis Carroll Alice à travers le miroir ? Dans cette petite ville, chacun a ses secrets...






Je me répète, parce que je le dis chaque année, mais je fais partie des irréductibles qui attendent le nouveau roman de Nadine Monfils comme le messie.
C'est pour moi, une auteure extra qui n'a pas de filtres, ni de limites par rapport à l'humour qu'elle infiltre dans ses livres.

Elvis Cadillac se met en route pour se rendre à un enterrement où il doit chanter.
Il va prendre en stop une personne étrange qui ressemble fortement au défunt.
Ça, il s'en rendra compte plus tard et cherchera à comprendre ce qu'il s'est passé.

La relation mère/fils de notre rocker avec sa môman est à mourir de rire, bien que l'histoire qu'il y a entre eux soit cruelle.
Du coup, le fiston fait un rejet viscéral et c'est tordant. 
J'ai trouvé une vraie enquête, avec de vrais cadavres et de réels questionnements, ce n'est pas simplement un roman humoristique, c'est surtout un polar.
C'est un dosage exquis et j'en redemande à chaque fois.

Les personnages sont attachants, enfin certains, parce que l'autre partie est flippante.
Ce qu'ils font n'est vraiment pas banal.
Sans oublier la chienne d'Elvis avec sa houppette rose, sacrée bestiole, elle a provoqué chez moi un énorme fou rire en faisant une boulette (c'est le cas de le dire, comprenne qui pourra).

Lire un livre de Nadine Monfils c'est la promesse de passer un excellent moment de lecture, vous êtes sûr de terminer avec un sourire sur les lèvres.
J'adore tout simplement.





Nadine Monfils est écrivaine et réalisatrice belge.
Nadine Monfils a été successivement enseignante, attachée de presse d'une maison d'édition, comédienne de théâtre et critique littéraire pour le Père Ubu, l'équivalent belge du Canard enchaîné. 
Mais c’est avant tout comme auteur que Nadine Monfils s’est fait connaître avec la publication d’un recueil de contes, de poésie, de romans, de nouvelles et de plusieurs pièces de théâtre.
Son premier long métrage en tant que réalisatrice, "Madame Edouard", est l’adaptation d’une de ses nouvelles, publiées en 1999, dans lequel elle met en scène le commissaire Léon, héros de sa série policière, incarné par Michel Blanc. 
Elle a entre autres créé le personnage du commissaire Léon, le flic qui tricote et Mémé Cornemuse, la mamie déjantée. Et fut aussi l'un des auteurs de Richard Blade "Voyageur de l'Infini" sous le pseudonyme masculin de Jeffrey Lord (no 174 la malédiction des ombres).
Elle a publié chez Belfond "Babylone dream", qui a reçu le prix polar 2007 au salon Polar et Co de Cognac, "Nickel blues", prix des lycéens de Bourgogne 2008, "Téquila frappée" (2009), "Coco givrée", prix de la ville de Limoges 2010, "Les vacances d'un sérial killer", grand succès de librairie en 2011, "La petite fêlée aux allumettes" "La vieille qui voulait tuer le bon Dieu", "Mémé goes to hollywood", "Maboul Kitchen" et "Le rêve d'un fou".
Elle a reçu en 2012, pour l'ensemble de son oeuvre, le prix spécial du Salon international du livre de poche de Saint-Maur, décerné par Gérard Collard. 



vendredi 11 mai 2018

Le fruit de ma colère de Mehdy BRUNET






Mehdy BRUNET

Le fruit de ma colère














4ème de couverture :
Le jour où Ackerman vient demander de l'aide à Josey Kowalsky, le compte à rebours a déjà commencé.
Il faut faire vite, agir rapidement.
Josey n'hésite pas un seul instant à venir au secours de cet homme qui, par le passé, a su le comprendre. 
Ensemble, ils vont découvrir que la colère et la vengeance peuvent prendre bien des visages.
Et s'il était déjà trop tard ?





Tellement horrifiée et touchée par l'histoire du personnage principal, j'ai été prise de frissons quand il raconte l'après.
On ne se remet pas de la perte de ceux qu'on aime, on tente de vivre avec, de survivre.
Dans le roman précédent, vous trouverez ce qui est arrivé à cet homme détruit, un roman noir sublime qui vous plaquera au mur et plutôt deux fois qu'une.
Continuer l'aventure est un vrai bonheur, malgré la dureté de la situation.

Josey a pris la fuite en Espagne, suite au drame qu'a vécu sa famille. Ackerman, l'ancien flic qui était en charge de l'enquête au moment des faits, retrouve Josey pour lui demander de l'aide car son frère jumeau a disparu.

Le premier roman de Mehdy Brunet a été un énorme coup de foudre pour moi et il se trouve que le suivant ne dépareille pas niveau qualité.

Je suis face à un talent et j'ai trouvé judicieux d'atténuer un peu la violence, même si ça envoie fort, l'action on est plus que réussie. 

Voir des sujets à dénoncer dans un livre est pour moi une nécessité, j'ai vu passer la passivité des organismes sociaux ou encore de la justice pour protéger les enfants violentés.
Il y a également le viol chez la femme et la jouissance du patriarcat, qui sont on ne peut plus d'actualité.
Voilà de quoi être touchée pour ceux qui se soucient de cet énorme dysfonctionnement de la justice française et du comportement de certains hommes tout simplement.

A un moment donné, Josey dit ne pas vouloir de sandwich au thon, j'avoue avoir eu un grand éclat de rire.
Lors d'un repas avec l'auteur, ce dernier m'a expliqué que cette espèce de poisson était amenée à disparaître et qu'il ne fallait pas en manger. 
J'ai trouvé vraiment extra de voir glisser le message ici.

Je rêverais de voir cette histoire adaptée en série télé.
Excellent.





Né en 1974, Mehdy Brunet aime le changement : Gironde, Haute-Savoie, Genève, île de la Réunion, Lozère, la Manche, un sentiment de liberté anime sa vie. Agent de maîtrise dans l'industrie technologique, ce n'est que très tard qu'il découvre sa passion pour l'écriture. Au fil des mots, une facette méconnue de sa personnalité va poindre à l'ombre de sa plume. Avec « Sans raison... » il signe un premier roman réussi, un thriller aussi dramatique que haletant. 



lundi 7 mai 2018

Phobia, collectif d'auteurs







Phobia

14 auteurs s'engagent pour ELA













4ème de couverture :
Dans ce recueil de nouvelles inédites, nos phobies sont disséquées - peur du noir, de la mort, des araignées et même des cons... - et nous lecteurs, sommes malmenés, certes, mais pour la bonne cause !





La première donnée importante à retenir avec ce recueil de nouvelles, c'est que pour un livre acheté, 1€ est reversé à l'association européenne ELA, qui lutte contre les leucodystrophies.
La deuxième est que ce roman au format poche ne coûte que 5€ et qu'il recense les nouvelles d’excellents auteurs que nous sommes nombreux à aimer énormément.
Pour ceux que vous ne connaissez pas, ce sera une jolie occasion de faire des découvertes littéraires et de poursuivre avec les auteurs que vous avez préférés.

Pour ma part, même si j'ai une idée très précise de mes auteurs chouchous présents dans ce recueil, je suis sincèrement ravie de découvrir ceux que je n'ai jamais lus.
Une dernière chose avant de passer au concret, je trouve la couverture magnifique.

14 auteurs se sont regroupés pour l'association ELA autour du thème des phobies en tous genre, voilà qui promet de sacrées angoisses.
Certain(e)s ont su faire monter la pression crescendo, d'autres ont joué sur la surprise, l'incompréhension ou encore la folie meurtrière.
J'ai parfois été glacée, figée par la situation ou la chute choisie.

Toutes différentes, ces nouvelles ont largement atteint l'objectif fixé, j'ai passé un excellent moment.
Je ne parlerais pas de détente, car certaines ont contracté un peu mes muscles et ma mâchoire pour mon plus grand bonheur.

On a tous une phobie qui provoque une peur irraisonnée, des réactions improbables et décuplées.
Chez certaines personnes elles sont tellement poussées, que le danger n'est pas forcément celui qu'on croit.
Les auteurs ont exploité le sujet dans tous les sens et ils ont bien compris comment vous surprendre et vous angoisser.

Vous allez rire, après avoir lu la nouvelle de Sonja Delzongle, j'ai entendu un avion passer avec son gros bruit, bien grave, et j'ai failli me cacher sous la table.
Non non je n'étais pas stressée à ce moment-là, lisez ce recueil de nouvelles, vous comprendrez et on pourra en rire ensemble.




Nicolas Beuglet, Jean-Luc Bizien, Armelle Carbonel, Sonja Delzongle, Damien Eleonori, Johana Gustawsson, Nicolas Koch, Mickaël Koudero, Chris Loseus, Ian Manook, Eric Maravélias, Maud Mayeras, Olivier Norek,Niko Tackian.