vendredi 30 septembre 2016

Un coeur sombre de R.J. ELLORY







R.J. ELLORY

Un cœur 
sombre




Sortie le 
1er octobre 2016 











4ème de couverture : 
Combien de temps peut-on échapper à sa conscience ? Le nouveau thriller magistral de R.J. Ellory. Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd'hui, il a touché le fond, et la grosse somme d'argent qu'il doit à Sandià, le roi de la pègre d'East Harlem, risque de compromettre toute son existence, voire de lui coûter la vie. Il n'a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent mal : il doit se débarrasser de ses complices, et une petite fille est blessée lors d'échanges de tirs. Rongé par l'angoisse et la culpabilité, Madigan va s'engager sur la dernière voie qu'il lui reste : celle d'une impossible rédemption. Jamais l'expression d' anti-héros n'aura été aussi pertinente. Avec ce portrait passionnant et sans concession, R. J. Ellory creuse au plus profond de la conscience d'un homme au cœur sombre, pour tenter d'en faire resurgir toute l'humanité enfouie. Le bien et le mal, l'innocence et la culpabilité sont en effet si intimement mêlés en Vincent Madigan qu'il lui est devenu presque impossible de les distinguer. D'une écriture si puissante qu'on la ressent physiquement, ce long blues, aussi déchirant qu'une chanson de Tom Waits, aussi maîtrisé qu'un film de James Grey, réserve à son lecteur de tels rebondissements qu'il serait criminel d'en dévoiler plus ici. Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd’hui, il a touché le fond, et la grosse somme d’argent qu’il doit à Sandià, le roi de la pègre d’East Harlem, risque de compromettre toute son existence, voire de lui coûter la vie. Il n’a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent mal : il doit se débarrasser de ses complices, et une petite fille est blessée lors d’échanges de tirs. Rongé par l’angoisse et la culpabilité, Madigan va s’engager sur la dernière voie qu’il lui reste : celle d’une impossible rédemption.






Depuis de nombreuses années je vois passer les publications de R.J. Ellory et j'ai l'image d'un grand  auteur de polar étranger.
J'avoue n'avoir jamais osé sauter le pas, mes goûts m'orientant davantage vers la littérature noire française et belge.
Lors d'une rencontre magique, le grand Ellory m'a proposé de le chroniquer, vous n'imaginez même pas l'immense honneur que j'ai pu ressentir.
Surtout qu'il est du coup doublé d'un défi et ça c'est pour moi, sans parler de la curiosité de savoir ce que j'allais trouver derrière ces pages...

Vincent Madigan est sur un coup, il n'a plus le choix, il est endetté à un point inimaginable et si ses ex-femmes ne sont pas vraiment dangereuses, Sandià lui, un des pontes de la mafia New Yorkaise, ne plaisante pas.
Il décide de braquer les hommes du Sandià en question et de lui rendre le fric qu'il lui doit ni vu ni connu.
Seulement l'équation est bancale, vous allez vite vous en rendre compte.
Quand il revient sur les lieux avec sa deuxième casquette, il trouve une petite fille qui a pris une balle perdue, partagé entre remords et envie de s'en sortir Vincent va devoir jouer fin...

Pendant le casse, j'ai pu ressentir l'excitation des quatre complices, mêlée à la sueur âcre due au stress.
J'ai eu l'impression de caler ma respiration sur la leur, l'intensité du moment ressort énormément.
D'ailleurs il y a des moments forts tout le long, certaines scènes sont dures et la tension éprouvée est folle.
Ça envoie du lourd car on ne plaisante pas avec la mafia, ce sont des êtres dépourvus d'humanité et de compassion.

Je ne vous cache pas que j'aime les romans rythmés et que j'ai eu une appréhension sur le rythme alors qu'au contraire "Un cœur sombre" est impossible à lâcher tant le besoin de continuer est pressant.

Il y a des meurtres et du sang mais j'ai eu l'impression que l'auteur arrêtait l'immersion dans la noirceur exactement où il le décidait, c'est au millimètre.
La position du personnage principal est extrêmement difficile à tenir, on le sent au bord du gouffre, il suffirait d'une rafale de vent pour qu'il tombe, les lignes en vibreraient presque.
Je me suis sentie autant en apnée que lui, bien entendu l'intrigue est bien plus complexe que ça mais la suite c'est à vous de la découvrir, ainsi que tout ce qu'il y a autour. 

J'ai aimé ce style auquel je ne me frotte habituellement pas et j'ai aimé m'y piquer.
L'auteur a en effet bousculé mes codes et mes rites, le défi est donc largement relevé.
On m'avait prévenue : "C'est de la grande littérature" dixit un grand auteur également et je ne peux que confirmer, derrière l'obscurité de l'histoire il y a un phrasé puissant et magnifique.
Je pense que je viens de prendre une leçon en littérature étrangère, il est rock and roll Roger !!





R. J. Ellory, -soit Roger Jon Ellory- est un écrivain britannique, auteur de romans policiers et de thrillers.
Orphelin très jeune, il grandit en pension, puis chez ses grands-parents, jusqu'à être incarcéré à 17 ans pour braconnage. Une fois sa peine purgée, il se lance dans la musique, tout en étudiant et lisant beaucoup: Tolkien, Stephen King...
Il devient un temps guitariste du groupe de rock "The Manta Rays", avant de se tourner vers la photographie. Il commence à écrire en 1987, mais il devra attendre 2003 pour que son roman, "Candlemoth", soit publié.
Entre 1987 et 1993, RJ Ellory écrit pas moins de vingt-deux romans, chacun lui valant des refus éditoriaux des deux côtés de l'Atlantique : en Angleterre, on refuse des romans situés aux États-Unis, écrits par un anglais, et outre-Atlantique, on ne veut pas de romans se passant aux États-Unis, écrits par un Britannique.
On peut citer parmi ses œuvres : "Vendetta" (A Quiet Vendetta, 2005), "Seul le Silence" (A Quiet Belief in Angels, 2007), "Les Anonymes" (A Simple Act Of Violence, 2008) ou encore "Les Anges de New York" (Saints of New York, 2010).
R.J.Ellory est lauréat du prix Nouvel Obs/BibliObs du roman noir 2009 pour "Seul le silence". Aujourd'hui il se consacre pleinement à son écriture et à la musique avec son groupe de blues, "The Whiskey Poets".

site officiel:
http://www.rjellory.com/ 

mardi 20 septembre 2016

Cavaliers de l'orage de Chris ANTHEM



Chris ANTHEM

Cavaliers de l'orage

















4ème de couverture : 
« C’était leur première grande sortie depuis des mois. Comme les fleurs et les animaux, Vincent et Agnès quittaient leur coque protectrice, le trou où ils venaient d’hiberner pour renaître à la faveur du printemps… Eux et leurs instincts engourdis par le froid, qui démarraient leur dégel. »
Un frère et une sœur en route vers le Sud. La campagne isolée. Un aubergiste maniaque. Des morts violentes. Mais sous l’apparence du slasher, un imprévu choc des titans.





Je suis cet auteur, peu importe son nom ou ses noms, peu importe sa schizophrénie (bah oui il faut bien y trouver une raison), j'aime ce qu'il fait et je veux tout lire. 

Malone est un tueur cruel et dérangé sur le plan psychiatrique, il est conseillé de respecter le code de la route sinon l'amende sera salée.
Vincent est en route pour le sud avec Agnès sa sœur jumelle et la petite amie de celle-ci.
Il rêve d'étrangler cette dernière, il faut dire qu'elle est en pleine crise d'adolescence.
Lors d'une pause sur une aire d'autoroute, ils acceptent de prendre un auto stoppeur pas très net.
Le voyage se poursuit dans des conditions peu agréables, fenêtres grandes ouvertes et gêne générale.
Il va falloir couper court à cette désagréable aventure, le personnage le plus inquiétant ne sera pas forcément celui qu'on croit...

L'écriture est posée et carrée, l'auteur est ce que j'appelle un vrai caméléon sur ce plan là.
Il est capable d'écrire dans un style humoristique, décalé, déjanté, trash, sanglant et du thriller plus classique.
Si on peut utiliser ce terme avec un thriller mais ceux qui ont lu les précédents écrits de l'auteur comprendront parfaitement où je veux en venir.

Les événements sont inquiétants, soyons honnête, les agissements de certains personnages font frémir, pour le plus grand bonheur du lecteur.
J'ai été interloquée, j'ai écarquillé mes yeux en me demandant si j'étais bien en train de lire ce que mon cerveau m'envoyait.
Je trouve ça extra, je finis toujours par être surprise et je suis sans problème ce qu'il m'est présentée.

Certaines scènes de meurtre sont ragoûtantes, chochottes s'abstenir car on est face à un vrai thriller sanglant.
Enfin seulement certains passages et non continuellement, ce qui fait que c'est facile à suivre pour n'importe quel lecteur de noir.
J'ai envie de dire, en même temps quand tu attrapes un thriller...

C'est un détail mais j'aime trouver des homosexuels dans mes lectures, hommes ou femmes mais j'y vois une aisance et une ouverture d'esprit que je retiens.

La confrontation entre Malone et la charmante petite famille va être explosive, je vous promets de l'action, du suspense, de la peur et du sang.
Si avec ça vous ne craquez pas, je ne sais plus quoi faire !!






lundi 19 septembre 2016

Le don d'Hélène de Gérard PUSSEY








Gérard PUSSEY

Le don d'Hélène





















4ème de couverture :
Hélène, coiffeuse au passé trouble, a fait ce qu’il est convenu d’appeler un beau mariage en épousant le richissime Norbert, force de la nature, animal politique, grand chasseur de femmes et de chevreuils. Aîné des fils du clan Bonamour, ce conquérant est propriétaire d’une bonne partie de la région.
Pour l’apprentie notable qu’est Hélène, la vie s’écoule, provinciale et bourgeoise, paisible et vaguement ennuyeuse, quand un accident brise le tonitruant Norbert. Le guerrier est soudain désarmé et sa femme conduite à enquêter sur ce mari qu’elle croyait pourtant bien connaître. Aux doutes d’Hélène succèdent alors d’insupportables certitudes tandis qu’un don étrange lui vient, oui, un don vraiment étrange…




La 4ème de couverture donne très envie de se lancer dans cette lecture, elle ouvre l'appétit.

Hervé Bonamour est à la base un être assez détestable, il dégouline de suffisance, d'argent et de pouvoir.
Il profite de tout et de tous, jusqu'à ce qu'il épouse Hélène, la nouvelle employée du salon de coiffure.
De bonnes résolutions sont prises et quelques années plus tard, le couple a un accident de voiture qui va changer leur vie à jamais.
Hervé va rester enfermé dans son corps, vivant mais emmuré dans des parois de chair, quant à Hélène, sa vie de bourgeoise ne va plus être aussi agréable qu'avant...

J'ai suivi la vie des différents protagonistes avec intérêt, Gérard Pussey a un vrai talent de conteur.
J'ai aimé la vie du village imparfaite avec ses cancans, ses jalousies et son quotidien.
Croyez-moi je sors d'un thriller puissant et éprouvant et Le don d'Hélène a été fortement appréciable, une vraie cassure.

La tournure des événements est douloureuse pour le personnage principal mais plutôt frétillante pour le lecteur.
Rien de tel qu'un coup de pied bien placé pour se bouger les fesses.
J'ai vu une histoire de confiance en soi que l'on a ou pas, un fond de domination et d'apparence bourgeoise.

Le don d'Hélène est dévoilé tardivement, ce qui fait que tout le long j'ai cherché, je me suis interrogée.
Et ça valait le coup d'attendre, je ne vais bien entendu pas vous dire de quoi il s'agit mais il est atypique, gênant et plutôt cocasse.
Enfin de mon point de vue car pour celui qui le subit c'est autre chose...

J'ai vu passer une morale, est-il bon d'interférer dans la vie des gens ou faut-il laisser faire le destin?
Par exemple, si vous saviez votre voisine cocufiée, irez-vous le lui dire ou pas ?

La construction de ce roman de style littérature blanche est formidablement bien faîte, moment appréciable quand tout se met en place, je le conseille.






Gérard Pussey est journaliste et critique littéraire. Il a publié de nombreux romans chez DenoëlGallimardFayard, etc. Lauréat du prix Roger-Nimier, il a également reçu le prix Alexandre-Vialatte et le prix de la Société des gens de lettres.

Ses livres ont figuré à plusieurs reprises sur les dernières listes des prix Interallié etRenaudot. Outre ses romans, il a écrit aussi nombre d’ouvrages pour la jeunesse édités par l’École des Loisirs.

dimanche 18 septembre 2016

Le chat qui n'aimait pas les poils de Séverine DE LA CROIX et Anthony SIGNOL, illustré par Pauline ROLAND


Séverine DE LA CROIX
Et
Anthony SIGNOL

Illustré par Pauline ROLAND

Le chat qui n'aimait pas 
les poils





4ème de couverture :
Comment être heureux quand on est un chat mais qu'on n'aime pas les poils ? Surtout quand on est très trèèès poilu ! Et si la solution, c'était tout simplement de s'en débarrasser ? Facile à dire mais pas facile à faire...


Je n'interviens habituellement plus dans les chroniques de Louisa, du haut de ses six ans elle gère mais je tenais à dire que j'ai choisi ce livre illustré pour ma petite associée car j'ai lu Anthony Signol, mais dans un style plus noir, pour adulte.
Je suis ravie de faire connaitre ses écrits jeunesses à ma fille et aux lecteurs qui la suivent sur sa page littéraire.
Le livre est superbe, je laisse Louisa vous en parler !!


Louisa, 6 ans :
J'ai rigolé quand Eusèbe a fait des tresses avec ses poils ou a mis du gel.
Il essaye plein de choses pour perdre ses poils mais il n'y arrive pas et du coup c'est trop marrant.

J'ai jamais vu un chat bleu turquoise, c'est très bizarre mais c'est ma couleur préféré.

J'adore les chats qui n'aiment pas les poils parce que c'est rigolo de le voir s'enlever avec le rasoir.
Moi j'ai mis du scotch derrière la tête de mon père un jour et il était tout rouge.

Ma page préféré c'est là où le chat va emporter le sandwich et il se colle la queue au chewing-gum sous le bureau.
Théo a une chambre interdite aux filles, STOP, bah moi je vais faire pareil dans ma chambre "interdite aux garçons".
Si j'étais dans le maison de Théo, je rentrerais quand même, je lui apporterais Eusèbe et il pourra pas refuser.

Les chats sans poils c'est un peu beau mais je préfère avec, comme ma chatte même si elle lèche ses babines et qu'elle a des poils sur la langue.
Elle s'est étouffée quand on lisait et on était mortes de rire.

Le livre était mille fois génial, avec les deux pouces levés.



Séverine de la Croix est scénariste et écrivaine.
Passionnée d’écriture, d’équitation, de parachutisme et de voyages, Les mensonges ne meurent jamais (2014) est son premier roman.










Anthony Signol est né, vit et travaille en Limousin. Toute son adolescence est nourrie de récits de Stephen King, Dean R. Koontz ou Mary Higgins Clark. Ces auteurs l’ont plongé dans un amour inconditionnel d’un genre littéraire qui nous fait côtoyer la peur. L’Aube des fous réunit ses premières Histoires terrifiantes.






Depuis toujours, Pauline Roland dessine.
Mais elle n'a jamais vraiment fait dans la dentelle.
Diplômée de l'Ecole Européenne Supérieure de l'Image de Poitiers (DNAP et DNSEP), elle en ressort avec une griffe bien trempée,
assaisonnée d'un certain culot. 
"Des filles qui dessinent des zizis ?Oui, ça existe.Et elle va même en faire sa réputation.
Jonglant entre le dessin fixe et animé, elle réalisera deux films d'animation en abordant la sexualité de manière humoristique. 
Aujourd'hui, Pauline est illustratrice, réalisatrice de films d'animaton 2D et intervenante en cinéma d'animation à son compte. Elle a récemment décidé de poser ses valises dans l'Aude, retrouver le village de ses aïeux qui l'a toujours inspiré, 
Port-la-Nouvelle.








jeudi 15 septembre 2016

Une forêt obscure de Fabio M. MITCHELLI







Fabio M. MITCHELLI

Une forêt obscure


Collection La Bête Noire 

Sortie le 
15 septembre 2016









4ème de couverture :
« Je n'ai rien d'un monstre. Je suis là uniquement pour nourrir l'esprit de la forêt, en lui offrant la chair de la jeunesse. » Daniel Singleton, alias Robert Christian Hansen (1939-2014), le monstre d'Anchorage. 
À Montréal, Luka diffuse sur le Web les images des animaux qu'il torture, puis celles de son amant qu'il assassine à coups de pic à glace. Pour enquêter sur une telle affaire, il faut un flic borderline comme Louise Beaulieu.
En Alaska, dans la petite ville de Juneau, deux jeunes filles sont découvertes en état de choc. Pour comprendre, il faut un flic comme Carrie Callan, qui va exhumer les vieux secrets et regarder le passé en face.
Le point commun à ces deux affaires : Daniel Singleton, un tueur en série. Du fond de sa cellule, il élabore le piège qui va pousser Louise à aller plus loin, toujours plus loin... Jusqu'à la forêt de Tongass, là ou le mensonge corrode tout, là ou les pistes que suivent les deux enquêtrices vont se rejoindre.
Ce roman est librement inspiré du meurtre commis par Luka Rocco Magnotta en 2012, ainsi que des crimes de Robert Christian Hansen, qui a violé et assassiné 17 femmes entre 1971 et 1983.





Je me suis glissée dans le nouveau roman de Fabio Mitchelli avec une facilité hallucinante, à peine quelques lignes ont suffi à me happer dans cette forêt obscure.


Carie Callan est flic en Alaska, elle reçoit une jeune fille en état de choc dans son bureau, cette dernière a subit des violences, reste à déterminer lesquelles avec précision.
Lors de la discussion avec la psychologue qui a tenté d'en savoir plus, la jeune fille a un geste dramatique peu commun...
En parallèle Louise Beaulieu, canadienne, recherche Luka Ricci qui a tué son amant d'un soir avec un pic à glace et l'a coupé en morceaux dans la foulée.
 Y a-t-il un lien entre les deux affaires? Un dénominateur commun qui va permettre de couper court à ces atrocités...

J'aime savoir que l'auteur s'est inspiré de faits réels et de monstres ayant existé, ça donne un je ne sais quoi d'hypnotisant et de terrifiant.
D'ailleurs on a tous entendu parler du tueur Canadien Luka Rocco Magnotta, la curiosité et l'intérêt donnent immédiatement envie de pianoter sur google.
Le travail de recherche est remarquable.
Certaines scènes sont glauques et glaçantes et c'est tellement bon, on met les pieds dans ce qui existe de plus noir, au moins on est prévenu.

A contrario j'ai aimé voir aborder une maladie orpheline sur un petit personnage du roman, c'est extrêmement  triste mais tellement bien traité.
Tout ça pour dire qu'au milieu de toute cette noirceur il y a aussi des sentiments et de l'amour, c'est un beau mélange.

Plusieurs histoires sont alternées au fil des chapitres, on sent clairement que le montage d'une intrigue entremêlée a pour but de prendre le lecteur par surprise quand elles se rejoindront.
Et justement la découpe des chapitres est savamment orchestrée.
Je me suis même dit : ah bah non il ne peut pas couper comme ça et nous laisser la langue pendante jusqu'au sol... et pourtant si c'est bien le cas.
Pourquoi ne pas asséner un bon coup derrière la tête des lecteurs, c'est personnellement ce que je recherche et ne sommes-nous pas tous en mal de sensations?
C'est plus que réussi, vous allez être servis, chers amis.

J'ai dû passer par plusieurs couleurs, j'ai eu peur, j'ai à plusieurs moments arrêté de respirer, sans oublier l'excitation d'avancer dans les enquêtes.

Criss, quel talent, ce thriller est trop trop bon et je ne suis pas du tout étonnée que la bête noire ait entraîné l'auteur dans son antre, nous sommes face à un page-turner.
Ce dernier est devenu un performer, dans le sens où la qualité de ses romans a progressivement explosé, les intrigues sont sérieusement étoffées, on est bien loin de la facilité.
Je comparerais mon ressenti à une douce ivresse rassasiée, je dirais même plus à un orgasme littéraire et oui il est bien là.

Le mieux est encore de pénétrer à votre tour, dans la forêt obscure pour vérifier mes dires, soyez sur vos gardes c'est un conseil d'ami.



Fabio M.Mitchelli, né à Vienne (Isère) en 1973, musicien et écrivain, auteur de thrillers psychologiques, romans et nouvelles. Il a signé « La trilogie des verticales » parue aux éditions Ex-aequo entre 2010 et 2012, dont La verticale du fou, le premier opus de ce singulier triptyque, a été classé dans le top 3 des romans les plus téléchargés sur le territoire français en 2011 au côté de David Foenkinos.
1988 : Fabio M.Mitchelli découvre Edgar Allan Poe et se passionne pour ses œuvres. "Double assassinat dans la rue Morgue" sera son premier émoi littéraire et le déclencheur d'une passion pour l'écriture et la littérature noire.
1996 : Fabio M.Mitchelli découvre Maurice G. Dantec et plus particulièrement "Les racines du mal" qui, pour lui, fut une révélation et une véritable source d'inspiration qui forgera son style.
2010 : Les éditions Ex-aequo donneront sa chance à l'auteur en publiant son premier thriller fantastique : "La verticale du fou".
Les lectures et le cinéma de Stephen King, Thomas Harris, Jean-Christophe Grangé, David Lynch, Tim Burton et David Cronenberg continuent encore aujourd'hui d'inspirer l'auteur pour l'architecture de certains de ses ouvrages. Fabio M.Mitchelli se consacre désormais à l'écriture de romans et thrillers psychologiques inspirés de faits réels. Il vit actuellement en Savoie.
"Le cercle du chaos", paru aux éditions Ex-aequo en février 2013 a reçu le Prix spécial Dora-Suarez 2013.
"La compassion du diable", paru aux éditions Fleur Sauvage en octobre 2014, a reçu le Prix du polar Dora-Suarez 2015, et a été finaliste du prix Saint-Maur en poche 2016. 




mercredi 14 septembre 2016

Eté pourri à Melun plage de Nicolas DUPLESSIER








Nicolas DUPLESSIER

Eté pourri à Melun plage



Sortie le 15 septembre 2016









4ème de couverture : 
Florian traîne son mal de vivre dans les rues de Melun, entre un boulot minable et une vie sentimentale sans joie.
De morose, son existence devient vraiment pourrie le jour où Roxane, l’ex-grand amour de sa vie, est portée disparue.
Très vite dans la ligne de mire des policiers, Florian doit mener sa propre enquête et se confronter à ses fantômes, découvrant une histoire qui le dépasse et la tonne d’emmerdes qui l’accompagne.
Été pourri à Melun-Plage est un roman noir et cinglant qui raconte la descente aux enfers d’un loser pas du tout magnifique.




La couverture est superbe, j'avais très envie de lire ce roman, sans parler de ses aspects agréables, c'est aéré et il n'est pas trop épais.
Mais ce qui nous intéresse le plus c'est le contenu non? Je vous en parle de suite.

Florian n'a pas vraiment une vie épanouie, il est employé dans un dépôt de bricolage où il s'ennuie et il ne semble pas avoir trouvé la perle qui l'empêchera d'être infidèle voire d'aller aux putes.
La femme de sa vie, qui l'a plantée il y a quelques années, le recontacte et après une soirée de retrouvaille finit par lui demander de l'aide.
Elle en aura à peine le temps avant de disparaître...

L'auteur a su me transmettre la peur que génère cette disparition inquiétante.
Allez dire à un flic qu'une personne majeure et libre de ses mouvements est sûrement en danger.

Le personnage principal se lance dans une course effrénée pour découvrir la vérité et retrouver la jeune femme.
Il va d'ailleurs se frotter à la police, et oui tout semble l'accuser. 
La remontée de l'enquête est prenante et parfois cocasse j'ai beaucoup aimé.

Le ton quant à lui est mordant, incisif et sans langue de bois.
Il y a une touche d'humour réussie, décontractée et familière. 

La vérité peut parfois se révéler cruelle et traumatisante, j'ai ressenti une vraie compassion pour ce jeune, malgré sa loose attitude on découvre un homme sensible.

Un premier roman que je conseille, j'ai passé un excellent moment et j'ai vu de l'originalité dans le traitement de l'histoire.
A suivre de près.





Si vous avez un bon libraire 
vous pouvez aussi passer par lui.




Nicolas Duplessier est né en 1978, à Melun. Hypnotisé par le cinéma, il rêve d’une carrière de réalisateur, mais le destin le tourne vers l’écriture, après avoir lu Le Dahlia noir de James Ellroy. Transporté par son obsession pour le roman sombre, il écrit Été pourri à Melun-Plage, son premier roman.