samedi 28 mars 2015

L'oeuvre de sang de David LECOMTE









David LECOMTE
L'oeuvre de sang






















4ème de couverture : 
Mon premier photographie ses victimes
Mon deuxième se rapproche du premier 
et cherche à comprendre ses mystérieux pouvoirs 
Mon troisième, c'est les autres
Mon tout est une oeuvre 




Ça c'est du démarrage, si je peux éviter les livres qui commencent après les cent premières pages, croyez-moi j'évite. 
L'oeuvre de sang commence de suite, dès la première ligne, action ensanglantée et nombreuses questions tombent sur la première page.
Mes petites antennes se sont dressées bien hautes sur ma tête, poussées par l'intérêt et la curiosité.
J'ai pu sentir mes doigts crépiter et me dire là je tiens quelque chose.

Jérémie commence une nouvelle vie, il s'installe avec sa grand-mère à Lille.
Un nouveau collège, de nouveaux amis mais une nouvelle vie loin de la précédente, de sa ville natale, où son père et sa belle-mère sont morts dans des circonstances troublantes.
Il a tout vu, un homme a joué un rôle primordial dans ce rôle, Jérémie va alors croiser sa route dans cette vie toute neuve qui devait être tranquille, ce sera dans son collège.
Quoi de plus horrible vous n'imaginez même pas, le jeune garçon va alors apprendre la vérité sur ses parents, sur son passif mais aussi comprendre d'où lui viennent ses capacités paranormales.
L'homme aussi est particulier mais d'une façon différente, lui est un artiste mais pas n'importe lequel il créait une oeuvre de sang ... Je ne développerai pas plus à vous de le découvrir, ce qui est sûr c'est que le face à face va être explosif ...

Le ton est franc presque familier, on pourrait voir les personnages comme des couples d'amis ou encore de la famille, je suis rentrée facilement dans leur vie, avec l'impression d'y être invitée tout naturellement.
J'ai trouvé l'histoire et l'intrigue bien trouvées, bien menées, envoûtantes et c'est le cas de le dire ça tombe bien.

Ayant lu seulement des nouvelles de David Lecomte jusqu'à maintenant il est appréciable de poursuivre avec une trilogie complète, je vais pouvoir connaître l'auteur, enfin son écriture mais la connaitre vraiment.
Je suis vraiment ravie de me dire que la suite m'attend et que je vais très vite retrouver Jérémie, ce p'tit bonhomme débrouillard à qui la vie n'a pas fait de cadeau.

J'ai juste une chose à rajouter méfiez-vous de l'aura malsaine qui plane au dessus de votre tête, tentez de résister ... 










David Lecomte est né en 1970, dans le Pas de Calais. C'est un amoureux de tous les arts et il a oeuvré dans chacun d'eux, tantôt comédien ou scénariste ou compositeur... Il se lance dans l'écriture avec "La quête", publiée dans le recueil "Demande à... Bukowski" (Poussières Éditions). L'ouvrage est salué par la revue "Les Inrockuptibles" et mis en avant dans l'émission télé "Paris Dernière". Courant 2011, il va créer les éditions Fleur Sauvage et se consacrer totalement à l'écriture. En Juillet 2012, son premier roman "Peintures de guerre" est publié. C'est un récit sombre, à la fois rageur et poétique, dont la sortie discrète semble compensée par un réel engouement des lecteurs. Fin novembre 2012, l'auteur présente "L’œuvre de sang", un thriller fantastique, superbement accueilli par un public de plus en plus vaste et enthousiaste. Premier d'une trilogie, il sera suivi de "ECHOeS", en Septembre 2013. Le dernier tome étant prévu au printemps 2014. 

jeudi 19 mars 2015

A un passant de Juliette VALLERY






Juliette VALLERY
A un passant















4ème de couverture :
Elle 
Mille et une fois, je l'ai tenu serré entre mes jambes, gardé perdu au fond de moi. Mille et une fois, j'ai juré que jamais plus. Que personne ne réduirait en miettes ce pauvre échafaudage d'être que je m'acharnais à bâtir. Et chaque fois, j'ai rêvé que tout allait renaître, que tout jouerait le jeu des vagues. Parce que toujours, même au plus obscur, on croit à l'éternel retour.




J'ai découvert cette auteure via la littérature jeunesse, enfin pour être exacte c'est ma fille qui a rencontré Juliette VALLERY dans un salon proche de Toulouse. 
Elle a choisi deux livres pour enfants de l'auteure dont "La guerre des cracras" et lire le même écrivain que ma p'tite poupette est un exercice auquel je me prête avec un immense plaisir.




Tout commence à un arrêt de bus, il ose l'aborder, elle le suit, l'amour pointe finalement son nez, neuf et excitant.
Je suis rentrée dans la tête d'un homme et d'une femme, j'ai recueilli leurs confidences, leurs ressentis, je les ai suivis dans leur folie, il a suffit d'un regard, une pensée ...

"A un passant" à un accent de poésie, savoir manier les mots, jouer avec eux, les placer au bon endroit, à côté de celui qui va rendre la phrase plus belle, lui donner un vrai impact.
Juliette Vallery est une vraie fée, capable de manier le verbe dans la littérature adulte comme de faire mouche (clin d’œil à nos cracras) avec la littérature enfantine. 

Ce court roman relevant pour moi de la nouvelle, m'a permis de faire une pause dans mes lectures qui peuvent être plus noires, une lecture où on se laisse aller sans réfléchir mais avec une légère crainte malgré tout.
On peut se demander si le roman n'est pas une confidence, un souvenir ou encore un rêve, comment peut se terminer ce début d'histoire, léger, parti de rien.






Juliette Valléry est rédactrice en chef du magazine et "J'apprends à lire" chez Milan, elle travaille également depuis plusieurs années sur le magazine Histoires pour les petits. Elle est aussi auteur d'albums et de petits poches publiés chez différents éditeurs. Elle a reçu en 2007 le Prix Fnac des premières lectures pour son livre Lucas et son dragon chez Magnard Jeunesse. Elle a traduit des livres de l'anglais et de l'italien. 




samedi 14 mars 2015

La Pieuvre de Jacques SAUSSEY









Jacques SAUSSEY
La Pieuvre

Sortie le 18 mars
2015














4ème de couverture :
Lisa Heslin est officier de police judiciaire dans un commissariat parisien. Elle est aussi la fille d'un juge d'instruction célèbre, assassiné au début des années quatre-vingt-dix. Lorsqu'un appel téléphonique lui annonce que sa mère, avec laquelle elle n'a plus aucune relation depuis bien longtemps, est à l'agonie, elle met de côté sa rancœur, saute dans un train pour Marseille et rejoint la clinique.
A paris, ses collègues ont été appelés sur le lieu d'un meurtre crapuleux : un modeste coursier parisien a été retrouvé exécuté de deux balles dans la tête.
Mais la police scientifique apporte une information qui va tout changer : l'arme de ce crime est la même qui a servi à tuer le juge Heslin en 1992. Pour l'équipe du capitaine Daniel Magne, supérieur et amant discret de Lisa, c'est une enquête impossible qui commence, où tous les contacts sont aussi des pièges.





J'adore retrouver une écriture que je connais déjà, avec La pieuvre j'ai eu l'impression de reprendre l'histoire où elle s'était arrêtée et de la continuer tout naturellement.
J'ai dans les mains un beau bébé, de ceux que l'on appelle "pavé" et je l'ai lu en moins de 4 jours, j'ai carrément dévoré ce roman, je précise au passage que je travaille.
C'est comme ça quand un livre est prenant on avance a grande vitesse et ici nous retrouvons des passages titillant la curiosité entrecroisés de scènes d'action.

Lisa est appelée de façon soudaine par le médecin qui traite sa mère, il y a urgence, celle-ci est en fin de vie. La jeune policière boucle sa valise et saute dans le premier train pour Marseille, vers cette "mère" qui l'a abandonnée ni plus ni moins à l'âge de 8 ans, pour refaire sa vie.
Ce que Lisa va découvrir va se révéler passionnant pour le lecteur mais clairement horrible et traumatisant pour le personnage.
Elle va tomber sur un secret de famille déroutant et épouvantable, celui de sa famille.
Une injustice à vous arracher les cheveux de rage et de dégoût.
Parallèlement, Daniel Magne son compagnon, resté à Paris et également flic va se démener au milieu des meurtres qui vont tomber de l'arme qui a abattu froidement le père de Lisa, le juge Lionel Heslin, 20 ans plus tôt.
L'enquête va peut-être pouvoir repartir et qui sait, démasquer le tueur, ce qui est sûr c'est que la partie va se révéler dangereuse et cruelle...

L'ambiance créée est tendue, je l'ai trouvée prodigieuse, tellement on ressent la montre qui tourne, le danger qui approche.
On lit, on lit et d'un coup on se rend compte qu'on peut relâcher ses muscles et respirer normalement. 
Jacques Saussey adore faire peur à ses lecteurs, on s'attache aux personnages et on flippe pour eux. 
Ils vont être traqués, agressés, blessés, la tension est insoutenable.
Dans tous les cas le pari est gagné je me sens proche des personnages qui sont pourtant fictifs.

Un passage m'a marquée particulièrement, Lisa se remémore son père à partir d'une odeur, une ambiance, j'ai eu des frissons et j'ai ressenti cette douleur et ce manque que provoque la perte d'un être cher.
J'ai pensé crier à la maltraitance, ma gorge s'est serrée à plusieurs reprises et j'ai bien cru pleurer, le mot approprié au récit est : Intense.

L'histoire est extrêmement plaisante, j'avais très envie de savoir ce qui était arrivé au juge Heslin depuis déjà un bon moment.
J'ai même pu croiser une amie qui a pris la place d'un des personnages, c'est quelque chose d'assez sympa de sentir les auteurs proches de leurs lecteurs.
Pour avoir tout lu (sauf un mais c'est un oneshot) de Jacques Saussey je pense pouvoir dire que ce dernier est très fort, la maîtrise est particulièrement belle, c'est simplement une bombe et une bombe ça explose alors attention !!!
Vous allez faire la connaissance d'une Pieuvre aux tentacules meurtrières, une fois sur vous, elle ne vous lâche plus jamais...






Jacques Saussey habite en Bourgogne. La Pieuvre est son sixième roman (Quatre racines blanches a été publié en 2014 au Livre de Poche).
Il excelle à faire vivre ses personnages sur un mode ultra-réaliste, dialogué, au cœur d’intrigues impeccablement rythmées.

mercredi 11 mars 2015

La fille qui en savait trop de Nils BARRELLON






NILS BARRELLON
La fille qui en savait trop

Sortie le 11 mars 2015
















4ème de couverture :
Une main de femme aux ongles vernis de rouge, tranchée net au niveau du poignet, est retrouvée dans la ménagerie du Jardin des plantes, à Paris. Dans l'enclos des cochons... La victime a-t-elle été tuée ici avant d'être dévorée par les porcs? Pour le commissaire Kuhn, ce n'est que le début d'une affaire tortueuse. Du bois de Boulogne aux salons feutrés des ambassades, des squats de camés aux bureaux survoltés de 36 quai des Orfèvres, le commissaire se débat dans un nœud de vipères. Le meurtre semble avoir un lien avec un ignoble trafic aux multiples ramifications. Pour Kuhn, il n'y a qu'une seule manière de dénouer l'affaire : découvrir ce que cette fille avait bien pu apprendre avant de finir découpée en morceaux...
Elle a le droit de garder le silence... à jamais...



En voilà une lecture bien sympa et "agréable", il y a du sang qui coule ok mais c'est ce que j'appellerais un polar soft. 
C'est tout à fait le genre de livre tranquille dans lequel on a envie de se laisser couler le soir en rentrant du travail, on y rentre comme dans du beurre et on se laisse faire.

L'auteur glisse une touche humoristique dans les répliques des personnages, je pense avoir gardé le sourire aux lèvres pendant une grosse partie du roman.
J'ai parfaitement retrouvé le style du premier livre sorti "Le jeu de l'assassin" d'ailleurs.

Le sujet reste pourtant sérieux, on baigne dans le milieu policier avec le commissaire Nils Kuhn et son équipe peu commune, un rat de bibliothèque, une petite nana sympa qui se dévoile et mon personnage préféré Jérémy l'armoire à glace au QI limité. 
Alors lui il me fait rêver je me suis même mise à parler verlan de façon spontanée, imaginez la tête de ma moitié, désormais vous pouvez m'appeler Loley la racaille.
Bref j'ai beaucoup apprécié l'histoire et la fin, y a de l'action et ça me plait quand ça bouge.
D'ailleurs une main de femme est retrouvée dans l'enclos des porcs du jardin des plantes à Paris, les pistes sont difficiles à suivre car les indices quasi inexistants, du moins au début. 
Les restes du corps sont-ils dans le bidou de nos chers porcins? Imaginez la tête de la légiste si c'est le cas, que du bonheur.

On y trouve des détails et des descriptions dégueu mais le ton léger et marrant vient adoucir tout ça.
Avec Nils Kuhn ou Nils Barrellon au choix, on se sent comme un cochon dans l'eau enfin un poisson, vous avez compris.
Un détail que j'ai beaucoup apprécié, il est sûrement sans importance mais moi je l'ai vu c'est l'accent sur les "c" des noms de famille originaire des pays de l'Est. 
Il y a eu de la recherche c'est à noter, d'ailleurs je demanderai à l'auteur comment il a fait car je bosse sur un mariage avec un nom possédant une telle caractéristique.

Concernant l'histoire je n'en dirais pas plus, avec le titre vous avez compris qu'il y a une jeune femme qui a trop parlé, ce que je peux dire c'est que l'intrigue est bien montée, que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et que derrière tout ça l'auteur dénonce les maltraitances faîtes aux femmes.
J'attends le troisième alors au boulot M'sieur l'auteur et pour vous mes  chers lecteurs il sort en librairie aujourd'hui alors go go go.











Nils Barrellon est professeur dans un lycée parisien. Il signe avec "Le jeu de l'assassin" son premier roman qui a été finaliste du Prix Quai des Orfèvres.









lundi 9 mars 2015

Ravensbrück mon amour de Stanislas PETROSKY






Stanislas PETROSKY

Ravensbrück 
mon amour

Sortie le 14 mars 2015












4ème de couverture : 
Gunther, jeune artiste allemand enrôlé de force au moment de la construction du camp de Ravensbrück, en devient l'illustrateur officiel, obligé de mettre son talent de dessinateur au service des autorités nazies.
Rien n'échappe au crayon affûté du jeune homme : l'horreur des camps, les expériences médicales, les kommandos, les mœurs des officiers, la vie, la mort .
Dans ce roman noir, Stanislas Petrosky pénètre au coeur de Ravensbrück et en décrit implacablement chaque recoin, afin de ne jamais oublier.






Le teaser...




Il s'agit là d'un premier écrit ? nonnn je ne peux pas le croire quand on voit la fluidité du roman, la maîtrise du sujet et cette écriture si assurée.
Je viens de le refermer et j'en tremble presque, il faut dire que l'histoire se passe au cœur d'un camp de concentration en Allemagne, à une époque bien connue où des millions de personnes ont été tuées et mutilées.
Vous comprendrez donc pourquoi mes nerfs sont tendus, l'auteur a retranscrit la vie ou plutôt la mort dans un tel mouroir sauvage et quelle retranscription waw. 
C'est terriblement dur on pourrait croire que l'auteur y a vécu lui-même, c'est bluffant de réalité.

Gunther Frazentich, jeune allemand enrôlé de force pour les travaux d'un camp de travail, va se voir littéralement atterrir en enfer, on va se retrouver à ses côtés et assister aux pires sévices portés aux détenus.
Pendant ces années il va passer par divers sentiments, l'impuissance, la faiblesse, d'ailleurs n'est-il pas plus facile de détourner le regard au lieu de risquer la perte de ses privilèges. Alors il dessine, voilà son exutoire, il dessine tout comme une libération, une évasion enfin du moins au début car quand une supérieure se rend compte de son talent, sa vie va changer.
Il va devoir croquer la mort sous toutes ses formes, mêler sa passion à l'horreur la plus absolue est-ce si agréable? Comment va-t-il se sortir de cet engrenage? Va-t-il seulement y arriver?

Ce récit va se révéler passionnant, une vraie palette de couleurs bien précise, rouge pour le sang, vert et jaune pour les corps infectés et pourrissants mais ça reste le noir qui domine le tout.
Je me suis sentie proche de la nausée parfois, devant cette injustice, cette ignominie et je pense simplement que l'auteur est doué car c'est justement le but de ressentir même à travers des lignes, surtout à travers des lignes.
Les détails sont douloureux mais il s'agit là pourtant de ce qu'il s'est passé en Europe il y a seulement une poignée d'années, personnellement je continuerai à lire des ouvrages sur cette guerre aussi moche soit-elle car il faut savoir et ne pas oublier, surtout ne jamais oublier ...

Vous vous dites tiens je ne connais pas cet auteur, ça tombe bien les blogueurs servent plus ou moins de paratonnerre, alors je vous l'assure si vous aimez les livres sur la guerre foncez !!!
L'auteur a un talent de conteur et ça me donne terriblement envie de faire du bruit, pas besoin de traduction je crois que vous avez compris que j'ai énormément aimé.

Ravie de découvrir Stanislas Petrosky et par la même occasion la nouvelle série (39-45) de L'atelier Mosésu, je vais commander les autres, obligé !!


ça se passe ici pour le commander !!! (cliquez)















Né en 1975 sur les bords du lac Sevan, en Arménie. Stanislas Petrosky quitte son pays à l'âge de dix-septans pour rejoindre la France. Il glissera dans une délinquance de plus en plus dure et connaîtra de nombreux démêlés avec la justice.
C'est lors de ses séjours à l'abri du soleil qu'il se découvrira une passion pour l'écriture, sombre de préférence, en commençant par les nouvelles. Ravensbrück mon amour est son premier roman. 

dimanche 8 mars 2015

Interview de Gaylord Kemp (Silencieuse et Perfide)


L'année dernière Gaylord KEMP accueillait une de mes chroniques sur son blog "Du bruit dans les oreilles", avant la naissance du mien. 
Si j'avais imaginé un jour que les rôles s'inverseraient, je trouve ça vraiment sympa à une différence près c'est que je n'accueille pas un blogueur chez moi mais un auteur.
Et oui notre ami est passé de l'autre côté du miroir!!!








J'ai lu que tu étais à l'initiative du projet, c'est une belle aventure, peux-tu nous en dire plus, nous raconter comment l'idée a percé? 
L'idée est simplement venue d'un besoin. Celui de faire quelque chose pour montrer aux gens qui ont une Sclérose en Plaques que nous sommes présents pour elles. J'ai dans mon entourage proche, une personne qui est atteinte de cette affection. Le facteur psychologique est très important, les sepiens souffrent du manque de reconnaissance et de l'incompréhension des autres notamment au travail. La maladie ne se voit pas toujours et pourtant la douleur est là, tapie dans l'ombre, invisible, silencieuse et perfide.

J'ai donc eu l'idée de rassembler des auteurs pour faire un recueil en m'inspirant de choses déjà faites par le passé (comme par exemple "Santé", sorti chez l'Atelier Mosesu en 2013). L'idée étant de se faire plaisir en regroupant des écrivains que j'apprécie particulièrement au sein d'un même livre dont l'ensemble des droits d'auteurs serait reversé à l'AFSEP (Association Française des Sclérosés En Plaques).


Cela aurait pu rester au stade de concept un peu fou si je n'avais pas rencontré David Lecomte, le directeur des Editions fleur Sauvage. Quand je lui ai parlé du projet, il a tout de suite été emballé et après cela, tout s'est accéléré. Nous avons contacté les auteurs, j'ai été aux anges de constater que les retours des écrivains en question étaient en grande majorité positifs. Je les remercie chaudement pour leur engagement et le sérieux avec lequel ilsont accompli leur tâche.


Puis, avec David, nous avons fait un travail d'anthologiste pour compiler les nouvelles qui correspondaient au concept. Ensuite, l'éditeur a fait un boulot fantastique. J'ai eu de la chance d'avoir à mes côtés une personne comme David Lecomte qui s'est investi corps et âme dans un projet qui ne rapportera absolument rien à sa structure.


Je ne vais pas verser dans le sentimentalisme outrancier comme on peut le voir dans certaines émissions TV mais franchement, quel plaisir de constater que de nos jours les gens peuvent encore se rassembler autour d'une cause générale malgrè un environnement qui pousse de plus en plus à l'individualisme.

Au final, nous avons un ensemble de nouvelles très variées et bien qu'il est difficile pour moi d'être objectif, de qualité. Mais ça tu en as très bien parlé dans ta chronique ma chère Loley.

Oups,  j'ai été un peu long là non? Il faut dire que le projet a mis presque 15 mois à aboutir donc il y en a des choses à raconter.





Tu as écrit une nouvelle dans le recueil de nouvelle qui est poignante mais on peut en lire une deuxième co-écrite avec Michaël Moslonka, je suis très curieuse quand il s'agit d'écriture à plusieurs mains, ça semble être un exercice difficile, quelle a été votre organisation?
La première nouvelle, "En t'attendant" est très personnelle et est complètement différente de "L'ombre de personne" qui elle, donne dans le noir.

L'écriture à quatre mains est, je pense, un exercice qui peut être périlleux si l'on ne trouve pas sa moitié littéraire. Avec Michaël, ce fut très simple. Nous sommes sur la même longueur d'onde. Je suis un petit Jedi et lui, c'est Yoda (en un peu  plus grand et avec une casquette). Je lui ai parlé d'une idée du texte, nous l'avons structurée. Ensuite, nous nous sommes réparti les différents éléments à aborder et avons réalisé un premier jet chacun de notre côté. Enfin, nous avons tout mis en commun et avons retravaillé la trame. J'ai beaucoup appris grâce à mon camarade de plume. D'ailleurs, depuis, je l'appelle maître.

Donc pour répondre à ta question de manière synthétique (vous pouvez à ce titre sauter toute la première partie de la réponse si vous avez la flemme): non, ce fut très simple au contraire.





De blogueur tu es passé à auteur, la frontière peut sembler difficile à franchir, comment t'es-tu rendu compte que tu avais l'envie mais aussi la capacité?
Oui, il y a deux ans de cela, je ne me serais pas du tout cru capable de sortir quelque chose et d'en être satisfait. A force de côtoyer des auteurs, des éditeurs, j'ai démystifié l'écriture sans pour autant perdre la magie qu'elle représente à mes yeux. Alors je me suis dit pourquoi ne pas essayer. Le fait des chroniques m'a donné confiance en moi et je n'ai plus peur de me dévoiler à travers les mots. Ecrire, c'est un peu se mettre à poil et dire "Salut, regardez-moi!". Il faut avoir un côté exhibitionniste. Je le suis sûrement, mais comme je suis un grand frileux, j'ai privilégié les mots aux plages naturistes.





J'imagine que tu ne comptes pas t'arrêter en si bon chemin et tu as parfaitement raison, parle-nous de tes futurs projets d'écriture.
J'ai plein d'idée en tête, elles arrivent constamment. Impossible de fermer les vannes. Alors je note des bribes à droite et à gauche. J'ai quelques textes courts en stock, mais, en France, la nouvelle n'a pas vraiment bonne presse. Il est peut-être temps de s'essayer sur un format plus long. Je me suis pas mal documenté sur plusieurs sujets qui pourraient donner naissance à un roman, mais tout cela reste du conditionnel. J'écris relativement lentement et ne me mets aucune pression. C'est un désir fort et je me suis aperçu avec Silencieuse Et Perfide, qu'avec de l'huile de coude et une grande motivation, tout est possible. Alors j'imagine qu'il n'est pas improbable qu'un jour j'arrive à mes fins.

Merci Loley pour m'avoir donné cet espace d'expression et de ton soutien à Silencieuse Et Perfide.








Merci Gaylord pour tes réponses intéressantes et non tu n'es pas long c'est un plaisir de lire tes précisions, je salue fortement la sortie de "Silencieuse et Perfide", les fonds étant reversés à l'association française des Sclérosés en plaques. 
Au passage je me permets de rappeler que la lecture est juste excellente pour les amateurs de sensations.









dimanche 1 mars 2015

Silencieuse et perfide : Recueil de nouvelles









Silencieuse et Perfide

Recueil de nouvelles de 14 auteurs

Fleur Sauvage Editions












4ème de couverture :
14 auteurs de talent qui explorent, survolent ou attaquent de plein front le thème de la SEP.
14 nouvelles, inédites, écrites avec le cœur ou avec rage, pour venir à bout de cette perfide maladie.
Tous les bénéfices de cet ouvrage seront reversés à l'AFSEP, l'Association Française des Sclérosés En Plaques.




Quelle jolie couverture elle est parfaitement assortie à mon blog, c'est avec un peu plus de sérieux que j'ai le plaisir de vous parler de ce recueil de nouvelles de 14 auteurs.
Il s'agit d'un hommage à la lutte contre la sclérose en plaques, une maladie à l'image du titre "Silencieuse et perfide".
Je parle de plaisir parce que Gaylord Kemp, qui est à l'origine de ce beau projet, est aussi un ami de lecture, un blogueur (voir Du bruit dans les oreilles) mais aussi un Reader de longue date (membre du groupe Read).
Je suis terriblement fière pour lui d'avoir mené à bien ce recueil.

Ce que j'aime dans un livre de nouvelles, c'est que je peux m'y promener selon mon envie et le lire dans le désordre.
Si je veux jouer les farfelues et commencer par la fin et bien je commence par la fin.
Bon ce ne sera pas le cas cette fois-ci, je me suis empressée de lire celle de Gaylord en premier, normal quoi, il s'agit d'une première édition pour lui et c'est très réussi.
Pas d'inquiétude je me suis jetée sur les autres avec la même avidité, nombreux sont les auteurs présents que j'aime à la folie, je ne détaille pas, je ne cite personne ils se reconnaîtront obligé. 
J'ai eu l'opportunité de découvrir d'autres auteurs que je ne connaissais pas encore et vers lesquels je pourrais me tourner à l'avenir, ça a un bel intérêt également.

Cette maladie est reprise pour thème dans chaque nouvelle, bien qu'évidemment aucunes ne se ressemblent, j'en ai apprécié le développement, les infos qui la caractérise. 
Ce fût une occasion de mieux connaitre ses symptômes, d'y penser, de réfléchir parce que je pense que nous sommes tous concernés.

Je me sens un peu changée en refermant Silencieuse et Perfide, touchée en plein cœur.
Concernant les auteurs ils ont assuré grave et en ont fait un livre de qualité, j'ai parfois été horrifiée, j'ai tremblé et frissonné pour mon plus grand bonheur, sacré moment on peut le dire.

Je ne saurais que vous inciter à cet achat, les fonds étant en plus reversés à l'association française. 
Pour le trouver c'est très simple, s'il n'est pas déjà en rayon, demandez à votre libraire préféré de la commander, ça ne se refuse pas on est d'accord.

Bertrand B., Bénédicte BOULLET, Gilles CAILLOT, Frédéric COUDRON, Pierre GAULON, Jess KAAN, Gaylord KEMP, David LECOMTE, Stéphane MARCHAND, Fabio M. MITCHELLI, Michaël MOSLONKA, Christian RAUTH, Samuel SUTRA, Patrick S. VAST.