mardi 29 mars 2016

Surtensions de Olivier NOREK








Olivier NOREK

Surtensions



Sortie le 31 mars 2016














4ème de couverture :
Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ? 

Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance... 

Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.






J'ai retrouvé cette écriture envoûtante et fluide que nous avons tant aimé dans Code 93 et Territoires, les deux précédentes aventures de Victor Coste.
Je dis "nous", chose rare, car je m'adresse précisément aux lecteurs d'Olivier Norek et je sais qu'ils sont de plus en plus nombreux et enthousiastes.
Si ce n'est pas encore votre cas c'est tout simple : foncez !!

Nunzio Mosconi est incarcéré à la prison de Marveil à la suite d'un braquage, son quotidien est devenu un cauchemar ni plus ni moins.
Il est régulièrement visité par sa sœur Alex, le cerveau de la fratrie Corse, sentant que son cadet ne tiendra pas longtemps dans ce monde barbare elle va demander l'aide de son avocat pour le tirer d'affaire.
En parallèle on retrouve le capitaine Coste sur le qui-vive, un jeune homme de 19 ans, David vient d'être enlevé contre une rançon.
La vie dans le 9.3 n'est pas un long fleuve tranquille... en fait ça va sacrément partir en vrille ...

Coste est un personnage qu'il est agréable de revoir, c'est très imagé mais dans l'esprit c'est ça on a presque l'impression d'être en compagnie d'un ami, on se sent confiant, en sécurité.
Notre bon flic va aller de chocs en surprises et pas forcément agréables.
Quand les recherches sont au point mort, un coup de chance inespéré tombe sur l'équipe, j'ai trouvé ce moment terriblement jouissif, mon cœur en a fait un bond dans sa cage thoracique. 
L'enquête a pu renaître de ses cendres après des déboires cruels et sanglants.

Quelques comparaisons bien placées m'ont arrachée un sourire malgré la dure réalité du sujet.
On assiste à une guerre des différents services de police, où tout est question d'honneur et de fierté à réussir avant les autres.
Sans parler de la chaîne de magistrat, procureur, ministre et autres huiles qui prennent les décisions d'en haut mais pêchent niveau efficacité.

Le système carcéral est une structure complexe, le manque de moyens, de personnel, de places mais aussi sa dangerosité.
Pour le citoyen lambda c'est un milieu extrêmement fermé et secret, l'auteur a choisi de nous ouvrir ses portes et croyez-moi la visite vaut le détour.

Volontairement je ne vous parlerais pas de tous les protagonistes et de leurs actes cela entacherait votre plaisir, je peux vous confier que la construction de ce roman est bien plus complexe et réfléchie que je ne peux le décrire.
Ça relève clairement de l'excellence pour moi, l'auteur est allé très très loin dans sa réflexion et a su la mener sans une ombre au tableau.

Qu'il est agréable pour moi de voir la ville de Cahors nommée dans un récit, on est tous pareil j'imagine quand on croise son bout de racine, j'ai pu aussi apercevoir ma date de naissance mais ce ne sont que des coïncidences fortuites.
Ce qui n'est pas le cas par contre pour les rues Jacques Saussey et Favan, j'ai encore pu apercevoir Maud Mayeras et Michaël Mention, je me suis assez marrée car c'est gratiné pour ce dernier qui a le rôle d'un grand malade alias le rhinocéros. 

L'auteur a bâti une sérieuse réputation avec ses écrits, laissez-moi vous dire qu'avec ce troisième volet de la série, il coule une couche supplémentaire de béton armé.
Je reste d'ailleurs collée au mur même après avoir refermé le roman.
Vous allez grincer des dents, le lecteur est malmené, secoué voire brutalisé... pour notre plus grand bonheur.
J'ai cru suffoquer de trouille, jusqu'à la fin la tension et les rebondissements ont perturbé ma respiration qui est restée bloquée à de nombreuses reprises, Surtensions porte bien son titre.

J'ai eu mal, j'ai souffert, bien joué M'sieur Norek objectif plus qu'atteint, j'ai pris un pied d'enfer, je parlerais même d'orgasme littéraire.
A votre avis le trèfle à quatre feuilles porte chance ou malheur ?





Olivier Norek est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche de la Sous-Direction de la Police Judiciaire (SDPJ) en Seine Saint-Denis (93).
Après deux ans dans l'humanitaire, il devient gardien de la paix à Aubervilliers, puis rejoint la PJ au service financier puis au groupe de nuit chargé des braquages, homicides et agressions.
Après avoir réussi le concours de lieutenant, il choisit Bobigny au sein du SDPJ 93, à la section enquêtes et recherches (agressions sexuelles, enlèvement avec demande de rançon, cambriolage impliquant un coffre-fort…).
Il écrit quelques textes et participe en 2011 à un concours de nouvelles. Il décide de se mettre en disponibilité pour écrire son premier roman "Code 93", un polar réaliste qui nous plonge dans le quotidien des policiers en Seine-Saint-Denis.
"Territoires", présenté en exclusivité à l’occasion de ce 6ème Festival International des Littératures Policières de Toulouse Polars du Sud, est la suite de "Code 93". 
Il a travaillé à l’écriture de la sixième saison d’Engrenages
Les droits de ses romans sont déjà acquis en vue d’être portés à la télévision pour y être déclinés en série.

Page facebook officielle https://www.facebook.com/pages/Olivier-Norek-Officiel/165642273587408?sk=timeline&ref=page_internal




samedi 26 mars 2016

Tout est sous contrôle de Sophie HENRIONNET






Sophie HENRIONNET

Tout est sous contrôle














4ème de couverture :
Olympe a 38 ans, un emploi de photographe culinaire qui ne lui plaît qu'à moitié, une fille de 12 ans bien plus mature qu'elle, une famille déjantée, des copines délurées et un ex-mari, Bertrand, qui l'appelle chaton. Lorsqu'elle perd son job, elle supplie son meilleur ami Hugo, qui tient une agence de détectives spécialisée dans les arnaques aux assurances de l'embaucher. Faisant valoir son expérience de photographe, elle réussit à intégrer l'équipe de détectives à une condition : elle ne devra s'occuper que des affaires les plus simples. Bien entendu, Olympe n'est pas assez raisonnable pour respecter les consignes et l'appel des commissions versées à chaque résolution d'affaires est trop fort pour qu'elle garde ses fesses confortablement posées sur le siège de sa voiture... Mais que va-t-il se passer quand les cadavres commencent à s'accumuler et que l'on cherche à l'éliminer à son tour ?





Il s'agit du 3ème roman que je lis de Sophie Henrionnet, on peut dire que je suis là depuis le début.
Vous vous doutez qu'il y a une raison à ça, c'est tout simple j'adore, que ce soit sur un style léger et humoristique, comme sur du noir avec une ambiance plus lourde.
Je vous invite à découvrir mes avis en cliquant sur les liens :






Olympe se fait virer de sa boîte après avoir raté un rendez-vous professionnel.
Allez raconter à votre boss que vous avez terminé dans la Seine parce que vous avez tenté de sauver un jeune homme assis sur le parapet d'un pont.
C'est assez rocambolesque et dur à avaler comme histoire mais tout ce qui lui arrive est de toute façon farfelu, à commencer par son nom de jeune fille Olympe Posteur.
Dites-le un peu plus vite ça va monter au cerveau.
Cette dernière vit dans un appartement avec sa fille de douze ans et il semblerait que la pré-ado ne soit pas celle que l'on croit, pour ne pas passer pour la dernière des miss catastrophe elle va devoir retrouver en emploi et vite.
Elle supplie donc son meilleur ami de la prendre en tant qu'enquêtrice, après tout la photo elle connait elle était auparavant photographe culinaire....

Mais c'est que c'est pas si rose que ça cette affaire, comme le montre la couverture ça va saigner tôt ou tard, vous me direz Olympe s'est engagée sur une carrière professionnelle de dépannage plutôt risquée.

Alors voilà on y est, oui je me suis marrée comme pas possible, Olympe et son entourage sont parfois de parfaits boulets, c'est particulièrement fabuleux.

Jubilation, amusement, situations désespérantes, je suis passée par de nombreuses phases, ce qui est certain c'est que je reste sur mes acquis, l'auteure est une valeur sûre en matière d'humour.
Je suis toujours un petit peu méfiante, c'est un style particulier où il est facile de tomber sur un roman plat et sans saveur, ici c'est tout le contraire l'écriture est de qualité, le récit parfaitement maîtrisé.
Que celui qui n'a pas besoin de légèreté, de rire et de lecture sans prise de tête lève le doigt.

Sophie Henrionnet fait partie de ces auteurs dont l'achat de ses livres devraient être remboursés par la sécurité sociale tellement ça détend.
Adieu le stress du quotidien pendant 382 pages, personnellement j'ai signé de suite, maintenant c'est à vous !!! 
D'ailleurs j'ai comme l'impression que Olympe ne va pas en rester là, je suis persuadée qu'elle a encore tout plein de bourdes dans son sac.





Sophie Henrionnet a 37 ans, 4 enfants, une imagination légèrement débordante et une petite tendance à l’hyperactivité.
Elle aime lire et inventer des histoires tantôt courtes, tantôt longues, quelquefois comiques, occasionnellement cyniques et parfois dramatiques, en fonction de son humeur, du sens du vent, du nombre d’heures d’ensoleillement et de la quantité de thé qu’elle a bu dans la journée.
"Drôle de Karma!" est une comédie d'aventures et son premier roman.
En 2015, elle sort "Vous prendrez bien un dessert?".
Dans une autre vie elle a également été dentiste. 










jeudi 24 mars 2016

L'emprise du passé de Charlotte LINK

   


Charlotte LINK

L'emprise du passé





4ème de couverture :
Connaît-on vraiment ses proches ?
Qui pouvait bien en vouloir à Richard Linville, ancien inspecteur de police, retrouvé assassiné dans son domicile de Scalby ? L'enquête piétine et sa fille unique, Kate, 39 ans, détective, comme papa, décide de prendre les choses en main. Quitte à froisser Caleb Hale, à qui le dossier a été confié, et qui compte bien, grâce à lui, redorer son image – il sort tout juste de cure de désintoxication. 
La vérité, cependant, c'est que Kate avance nettement plus vite que lui. Elle n'a pas plus tôt mis le nez dans l'affaire que les pistes se multiplient – et, avec elles, les morts. Dont celle d'une certaine Melissa Cooper, qui aurait été un temps la maîtresse du défunt. Tandis que Caleb, persuadé que Richard a subi la vendetta d'un malfrat, épluche les archives de la police, Kate, de son côté, va creuser la vie de ce père dont elle croyait tout savoir... Mais est-elle vraiment prête à remuer le passé ?




Si on m'avait dit qu'un jour je tiendrais un blog littéraire et que j'aurais l'honneur de chroniquer Charlotte Link, je crois que je ne l'aurais pas cru.
Voilà de nombreuses années qu'avec ma mère nous lisons l'auteure et à juste raison c'est juste excellent.

Kate, en remontant la piste du meurtre de son père, va découvrir un peu tard, un homme qu'elle ne connaissait finalement pas.
L'auteur de cette ignominie va tenter d'effacer ses traces en semant malgré tout quelques cadavres...
En parallèle, Jonas et son épouse ont adopté un petit garçon après des années d'essais infructueux.
La jeune et instable mère biologique refait surface un beau jour, avec son copain du moment, plus intéressée par le train de vie du ménage que par le garçonnet.
A partir de ce jour la peur ne va plus quitter le couple adoptant...

Deux histoires différentes qui vont venir finalement se rejoindre et dévider une seule et même bobine.
Il a un vrai jeu de psychologie, je me suis sentie à cran, tout le long de ma lecture, en même temps j'ai navigué entre les meurtres et le danger.
J'ai trouvé  les personnages particulièrement réussis, leurs sentiments et ressentis semblent presque réels.
On poursuit sa lecture avec l'impression que quand ça va tomber ça va faire très mal, la pression est constante au début et monte crescendo. 

Vous n'aurez qu'une envie celle de découvrir la vérité et donc avancer votre lecture le plus vite possible grâce au côté passionnant et surtout à cause de votre angoisse, il faudra penser à respirer de temps en temps.
J'ai le sentiment que je pourrais en dire plus car il est évident que le roman est bien plus complexe et travaillé que je ne le décris mais je me refuse à amputer votre appétit. 

Comme les précédents ce thriller se révèle succulent, le plaisir a bel et bien été au rendez-vous et valide mes impressions de façon certaine.
Je n'ai qu'une phrase à rajouter : procurez-le vous !!





Charlotte Link a publié son premier roman à l'âge de 19 ans. Elle a écrit des livres pour enfants, des nouvelles, des romans, des thrillers psychologiques et de nombreux articles de magazines et de quotidiens.
On lui doit également plusieurs best-sellers portés avec succès au petit écran, dont la trilogie Sturmzeit, en 1999.
En 2007, elle a reçu le prestigieux Goldene Feder pour l’ensemble de son œuvre. 


samedi 19 mars 2016

Nos rêves indiens de Stéphane MARCHAND







Stéphane MARCHAND

Nos rêves indiens



Sortie le 18 mars 2016













4ème de couverture :
C’est l'histoire de gens qui se croisent, se rencontrent, se quittent ou se retrouvent. Au rythme de la bouleversante musique du hasard et des souvenirs, ces quelques êtres vont nous rappeler au sens de la vie, à ses moments forts et ses petits bonheurs… si précieux.
Après une magnifique percée dans l'univers du thriller (Maelström), Stéphane Marchand revient au roman avec douceur, simplicité, et une émotion sans pareille.



Stéphane Marchand a décidé de se livrer, de donner de lui, de sa vie, je me suis mise en mode émotion avant même de commencer ma lecture.
J'ai tellement aimé Maelström, le premier écrit de l'auteur que je me suis lancée en toute confiance, cependant nous sommes bien loin du thriller on y reviendra plus bas mais on retrouve la même justesse pour l'utilisation de la langue française.

Stan a pris le train pour Lyon où il est sensé acquérir une voiture de grande marque allemande.
Ce dernier se retrouve coincé dans les toilettes de l'engin métallique aux gros yeux, le vendeur qu'il doit rencontrer est marié à une jeune femme qui porte le même prénom qu'un amour de jeunesse.
Stan va se demander s'il s'agit d'elle, un simple coup de fil va vite clarifier les choses....

Je me suis dit mais quel talent pour mettre de tels mots sur ce qu'on ressent, pour jouer avec eux, user d'une telle précision, c'est juste beau.

J'ai été envahie par une douce nostalgie, comme enveloppé dans un cocon protecteur où l'on se sent en sécurité.
D'ailleurs ce roman il parle de moi, je porte aussi La petite robe noire de Guerlain comme parfum, de l'auteur sûrement mais surtout il parle de vous.

Entre passé et présent, histoires d'amour, souvenirs et déceptions que réserve la vie, on est emporté à travers des phrases magnifiques.
Le genre littéraire est assez difficile à décrire, loin du noir, ça me fait penser à un poème romancé.

Il est intéressant de se demander si l'on a la vie que l'on imaginait avoir. 
Ont-ils été réalisés ou étouffés dans l’œuf par la réalité, par cette vie d'adulte qui nous oblige à grandir et à mettre les pieds bien ancrés dans le sol.

J'ai presque pu sentir le vent dans mes cheveux, au volant de la fameuse voiture de collection, un goût d'aventure et de liberté appréciable...
Je ne m'attendais pas du tout à ce virage livresque mais je savais pouvoir compter sur ce pouvoir qu'on appelle le talent, quel résultat.

Vous allez laisser remonter des émotions insoupçonnées du plus profond de votre être.
J'ai terminé ce roman sur une très belle impression, je me suis laissée aller à visualiser mes rêves indiens.
Je vous invite vivement à prendre la route avec Stéphane Marchand, je n'ai plus de mots pour vous faire comprendre, c'est du caviar littéraire !!!




Né à Lille en 1961, Stéphane Marchand, écrivain, peintre et parolier est l'auteur de deux romans parus au Mercure de France et d'ouvrages pour la jeunesse chez Bayard et Flammarion. Depuis une quinzaine d'années, il exprime également son imaginaire par la peinture, passant selon les périodes d'une forme d'expression à l'autre. Il voyage à travers l'écriture et la peinture. C'est un voyageur immobile, un nomade qui n'aime pas bouger.







jeudi 17 mars 2016

L'amante d'Etretat de Stanislas PETROSKY










Stanislas PETROSKY

L'amante d'Etretat
















4ème de couverture :
Isabelle et Frédéric vivent une des plus belles histoires d amour qui soit, passionnée et fusionnelle. Mais un jour où Frédéric part s'adonner à sa passion, la planche à voile, il disparaît corps et bien en mer. Isabelle va doucement mais sûrement sombrer dans la folie sans l homme qu'elle aime. Stanislas Petrosky nous entraîne dans les méandres de la dépression. Jusqu'où le manque de l être aimé peut-il mener ? Mais l auteur venant du monde du polar, il se pourrait que L Amante d Étretat ne soit pas qu'une simple histoire d amour tragique.





Une lecture courte et prenante d'entrée de jeu, Stanislas Petrosky nous a concocté  un roman noir totalement différent de son premier né.
Et tant mieux me direz-vous, avec le prodige qu'est Ravensbruck mon amour il fallait totalement changer de direction, aller loin très loin et c'est exactement le cas.

Isabelle est confrontée dans son enfance aux violences conjugales paternelles, sa mère sert régulièrement de punching ball, ça laisse des traces mais c'est une battante.
Malgré sa répulsion des hommes, la jeune femme va tomber amoureuse.
Après des années de pur bonheur fusionnel, l'amour de sa vie va disparaitre lors d'une sortie planche à voile.
Seulement voilà, la mer ne semble pas pressée de rendre le corps, son mari est-il vraiment mort ou s'agit-il d'une disparition douteuse voire volontaire ?

Avec L'amante d'Etretat vous allez connaître la douleur, la vraie, l'amputaion d'une partie de soi, de sa moitié.
Celle qui vous tord les tripes, vous les arrache au point d'avoir envie de tout casser.
L'auteur a su capter une intensité incroyable face au quotidien de tout un chacun, de la vie avec sa violence, ses épreuves, ses drames.

Nous lecteurs, sommes tous à la recherche du carton, du coup derrière la tête ou encore du placage, je peux vous garantir le tout à la fois assurément.
Il n'y a même pas à réfléchir, c'est une lecture courte et passionnante qui vous coûtera huit euros, on clique sur sur le lien et on fonce !!!






Né en 1975 sur les bords du lac Sevan, en Arménie. Stanislas Petrosky quitte son pays à l’âge de dix-sept ans pour rejoindre la France. Il glissera dans une délinquance de plus en plus dure et connaîtra de nombreux démêlés avec la justice.
C’est lors de ses séjours à l’abri du soleil qu’il se découvrira une passion pour l’écriture, sombre de préférence, en commençant par les nouvelles. Ravensbrück mon amour est son premier roman.

mercredi 16 mars 2016

PLUSDEPROBLEME.COM de Fabrice PICHON







Fabrice PICHON

PLUSDEPROBLEME.COM












4ème de couverture :
C’est la curieuse histoire d’un cadre criblé de dettes, harcelé par ses créanciers, humilié par le juge du surendettement, méprisé par sa famille mais chéri par sa maîtresse, qui se décide à se lancer dans l’élimination de ses semblables…
C’est aussi la drôle d’enquête d’un commissaire qui, traquant un immonde pourvoyeur de chair fraîche, croise la route d’un insaisissable tueur à gages… C’est donc, mais pas que, l’histoire de Sylvie, Marc, Marie et… Walter.
plusdeprobleme.com est un roman haletant, diablement bien construit et bigrement original. Les héros ? Le narrateur (un sacré schizo, grand amateur de whisky), le commissaire (une jeune femme, branchée demoiselle) et une ribambelle de seconds couteaux qui mènent l’enquête à un train d’enfer…



J'ai tenu dans les mains un superbe bouquin, je trouve que les rabats de couverture intérieure donnent un cachet certain.

Marc Segarra est criblé de dettes, il a pourtant un salaire confortable mais ce dernier doit faire vivre cinq personnes au sein de son foyer.
Une solution va devoir vite être trouvée, sans quoi notre personnage principal va devoir faire ses adieux à la maison familiale et son contenu...

Il nous est présenté un plan assez élargi de notre société, le quotidien de tout un chacun avec ses factures à payer, toujours plus salées, sans parler des gosses à assumer, le stress...
Et en parallèle, un mafieux roumain avec son trafic, ses putes, quelle différence, quel choc des cultures me direz-vous, là il est fait plutôt référence à la brutalité et aux flingues.  
Tout ça pour vous faire comprendre que l'entrée en matière est différente du fil d'Ariane utilisé et suivi par les 3/4 des auteurs de polar.

Ce qu'est capable de faire un homme au fond du trou, ruiné moralement et financièrement est fouillé jusqu'au bout.
Je n'ai pas envie de vous en dire plus évidemment mais cela va sacrément pimenter le récit, il faut savoir parfois se mouiller pour sauver sa famille.
Toutefois attention à ne pas franchir la ligne, une fois de l'autre côté il est impossible de revenir...

En parlant de piment il fait chaud, très chaud dans PLUSDEPROBLEME.COM, les scènes érotiques sont parfaitement amenées, pas de vulgarité.

J'ai retrouvé l'écriture de l'auteur, une fluidité tellement agréable à suivre, ça s'est fait tout seul et j'ai totalement adhéré à ma lecture je me suis trouvée face à un excellent polar, particulièrement original comme je l'ai dit plus haut.
Sinon la vrai question à se poser serait et vous jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour sauver les vôtres?






Après des études de Droit qu'il abandonne au profit des paillettes de son emploi de "G. O." dans un Club de vacances à Cannes, Fabrice Pichon se range des nuits de folie en intégrant une société d'assurances.
Ses lectures sont variées avec une longue traversée du désert littéraire, uniquement consacrée aux comics pendant son adolescence. La plume le chatouille dès le collège, encouragé par une prof de français qui préférait Georges Pierquin à Émile Zola.
En 2000, il est lauréat d'un concours organisé par le journal Le Bien Public et les quotidiens de Bourgogne avec un premier thriller diffusé sous forme de feuilleton pendant six mois.
Par la suite les idées s'entassent dans un coin de son esprit et la vie poursuit son cours.
Chacun porte en lui ses propres déchirures, et quitter sa ville et ses racines à l'âge de douze ans fut certainement une de celles qui marqua Fabrice Pichon le plus profondément.
C'est peut-être ce qui l'amena à faire ses premiers pas dans l'univers du polar avec Vengeance sans visage, car ce qui n'a pas été aurait pu être.
Le passé est un personnage à part entière de ses écrits, et la dualité des êtres qu'il affectionne doit être une réminiscence des comics ingurgités à haute dose.
Aujourd'hui Fabrice Pichon partage son temps entre Dijon et la Franche-Comté, où il a retrouvé ses racines.

jeudi 10 mars 2016

Les héritiers des ténèbres de Damien LEBAN










Damien LEBAN

Les héritiers des ténèbres





















4ème de couverture :
Des femmes sont enlevées les unes après les autres. Leur bourreau, « l’homme à la porcelaine », les séquestre avant de leur faire subir l’innommable. Andrew White, jeune enquêteur succédant à son père assassiné, se retrouve propulsé à la tête de cette enquête qui prend un tour étrange quand les victimes sont découvertes avec des numéros gravés sur la peau. Des tatouages qui, telle la marque des ténèbres, rappellent ceux des camps nazis. Plus effrayant encore, ces crimes ressemblent à une affaire non classée qui s’est déroulée trente ans plus tôt. Andrew White doit tout faire pour arrêter le tueur psychopathe. Il ne se doute pas que leurs destins sont intimement liés… Un bourreau impitoyable, un héritage macabre entre vengeance et oubli.




Un vocabulaire riche poursuit le lecteur durant toute sa lecture, qu'il est agréable de trouver des mots comme "honorifique" ou encore des termes comme "une pléthore de".
Ça reste toutefois à la portée de tous mais du coup la qualité est là, normal me direz-vous pour un prof de français.

William Jones a un accident de voiture en voulant éviter une jeune femme sur la route enneigée.
Celle-ci parle peu et semble en état de choc, seulement retourner en ville serait de la folie au vu des routes impraticables, il va donc prendre la décision de l’emmener chez lui...
Andrew White a repris l'étoile de shérif malgré lui à la mort de son père, quand une grosse affaire tombe, des disparitions de femmes plus qu'inquiétantes se succèdent.
Ce qui est sûr c'est que Andrew est loin d'imaginer le monstre qu'il va devoir traquer afin d'arrêter le fléau.

J'ai juste adoré les nombreux rebondissements et les particularités de certains personnages dont Andrew et William.
L'auteur a su leur créer un beau passif, une vie détaillée plus que complémentaire avec le récit, des non-dits honteux voire des petits mystères, j'ai trouvé ça pétillant.
Je n'ai pas eu 50 solutions, j'ai avancé...

Je me suis creusée la tête pour essayer de démêler l'écheveau, l'intrigue est sacrément conçue, c'est du solide.
Quel excellent bouquin je m'en suis délectée jusqu'au dernier mot, la création du tueur en série et de ses victimes est bluffante, les sensations éprouvées fortement appréciables.
J'ai ressenti, j'ai vibré, good job, challenge atteint.

Ce qu'il y a de fabuleux c'est que quand vous croyez savoir et bien vous vous rendez compte que finalement non vous ne savez rien du tout, je conseille cette lecture à tous les fans de brainstorming.
Je vous confesse que je ne regarderais plus jamais Damien Leban du même œil, ce fût une réelle surprise je ne m'attendais pas à ça, nous sommes face à un sacré manipulateur.
Qualité assez indispensable pour un thriller et comme "Les héritiers des ténèbres" vient de sortir en poche c'est l'occasion de vous faire plaisir sans modération.



Damien Leban est né en 1982 dans le Nord, marié, un enfant, ch'ti d'origine, picard d'adoption. Il est professeur de Sciences-Physiques et amateur de policiers et de thrillers fantastiques.

Le Sanctuaire d'Ombos est son premier roman.