vendredi 5 décembre 2014

Kind of black de Samuel SUTRA





Samuel SUTRA

Kind of black

205 pages
























4ème de couverture :
A Paris, rue Saint-Benoît, il y a quelques années. 
Ce soir-là, le Night Tavern affiche complet. Ce temple parisien du jazz, club incontournable où les plus grands se sont déjà produits, annonce un concert étonnant. Sarah Davis, diva incontestée du milieu et star montante d'un important label américain, vient se produire avec Stan Meursault, l'un des pianistes virtuoses les plus doués de sa génération. L'affiche est idéale et le moment suffisamment rare pour attirer la presse. Tout le monde s'attend à une soirée exceptionnelle. Personne ne sera déçu.
Sarah Davis ne sait pas encore qu'elle vient en France pour la dernière fois, et qu'elle ne chantera plus jamais. Le Night Tavern sera le dernier club où elle aura été vue vivante. Stan Meursault ne sait pas, lui, qu'il va rencontrer son admirateur le plus inattendu : le flic chargé de l'enquête.
Ensemble, ils lèveront le voile sur ce meurtre étonnant. Et cette affaire leur rappellera que si le jazz est une musique improvisée, certaines fins sont écrites d'avance...






J'ai pris mon temps pour lire Kind of Black, je l'ai savouré jusqu'à la dernière ligne car c'est un de ces polars noirs qui sont intenses jusqu'au bout.
On trouve parfois de la beauté dans le noir, c'est pourtant très contradictoire tout ça, l'amour, la mort... comment y voir de la beauté?
Et pourtant je suis sous le coup de l'émotion, il faut dire que je viens juste de le refermer.

Stan Meursault joue le soir au Night Tavern en tant que pianiste, il arrondit ses fins de mois en donnant des cours en journée.
Sarah Davis, elle est une des plus belles voix du jazz, partie aux Etats Unis pour faire carrière.
La musique les réunit à nouveau après ce qu'il semble être une paire d'années, pour monter sur les planches du club parisien.
On ressent des liens forts, à la limite de la douleur.
Si ces deux êtres furent amants à l'époque, les retrouvailles sont cernées d'un tabou, d'une gêne, il s'est passé quelque chose mais quoi.

A ce moment là ma curiosité de lectrice dresse ses antennes et je n'ai qu'une hâte, avancer dans ce roman et avec les personnages.
J'ai rencontré une bien jolie écriture, Samuel Sutra a réussi à faire passer tout un tas d'émotions à travers les mots mais aussi à travers les notes, on peut presque les entendre.
La musique doit être une passion pour lui c'est obligé, il y a laissé ses tripes, c'est d'ailleurs pour ça que c'est une telle réussite je pense.

J'ai aimé ressentir cette ambiance feutrée, presque rétro, entendre la musique dans le club, sentir le tabac froid, j'ai pu ressentir l'humidité qui transperce dans ce genre de sous sol.
J'ai senti, j'ai ressenti, j'ai vibré...
L'atmosphère est époustouflante.

Concernant l'enquête, je m'y suis accrochée, ça cogite, réfléchit, soupçonne, il me tardait vraiment de voir le dénouement se profiler pour percer à jour le secret de cette chanteuse de Jazz.
Et justement, quand il tombe il fait mal il est douloureux, un peu comme le rideau rouge qui annonce la fin d'un spectacle que l'on ne veut pas voir se terminer.

Les amis lecteurs sont nombreux à m'avoir dit : "ce livre est magnifique lis-le".
Maintenant je sais, je comprends et je ne vais pas me gêner pour dire pareil. Il est sublime !!

Sur ce je file j'ai ma culture musicale à refaire !!







Samuel Sutra est né en 1974.


Après des études en Histoire de l'Art, il a obtenu une maîtrise de philosophie à la Sorbonne Paris IV.

Il a été publié par les éditions Terriciae, puis Sirius, et aujourd'hui par les éditions Flamant Noir lesquelles, après avoir publié "Le Bazar et la Nécessité", ont racheté les droits de ses précédents livres, notamment sa série Tonton.

 "Kind of black" a gagné le prix du balai d'or 2014 

3 commentaires:

  1. Magnifique, ton avis, Loley. Evidemment, c'est un coup de coeur pour moi, et je me rappelle encore la conclusion, que j'ai écrite il y a plus de 8 mois maintenant : Les dernières pages de ce roman m’ont détruit.
    BIZ

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  2. Merci Pierre vous avez été nombreux à me dire de le lire, quel régal !!!

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