lundi 19 décembre 2016

Je sais pas de Barbara ABEL










Barbara ABEL

Je sais pas























4ème de couverture : 
Une belle journée de sortie des classes qui vire au cauchemar. 
Une enfant de cinq ans a disparu. 
Que s'est-il passé dans la forêt ? 
À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme. 
Pourtant, ne dit-on pas qu'une figure d'ange peut cacher un cœur de démon ? 





Je lis Barbara Abel depuis maintenant quelques années et je ne rate pas une sortie, j'aime son style et sa façon de me bluffer.

Camille est une jeune mère de famille qui a succombé à la tentation et se retrouve à mener une double vie.
Mylène est institutrice, elle se rend compte qu'il manque une élève lors du retour d'une sortie scolaire.
Emma, un petit chou de cinq ans, a disparu, les enseignants organisent les recherches jusqu'au moment où il faut passer le relais et se rendre à l'évidence, la situation est grave... 

Je suis fâchée avec l'adultère, c'est un acte cruel mais, je peux comprendre et visualiser la routine de Camille.
Devenue plus mère et épouse corvéable à merci, que femme, on peut facilement imaginer qu'il n'y a qu'un pas à faire pour trouver cette saveur inédite et excitante.
Respirer le parfum de l'interdit et de la passion.
Les descriptions sont fabuleuses, vous rentrerez dans la vie de la jeune femme afin de comprendre ce qu'il s'y passe. 

J'ai beaucoup aimé me questionner et explorer ce qu'il peut se passer dans la tête d'une petite fille de cinq ans, l'âge de l'innocence et de la candeur.

Qu'il est agréable de rester sur une impression de beauté concernant l'écriture, ça marque, le choix des mots, la fluidité.
Une belle écriture superposée à un récit prenant et palpitant ça ressemble assez à la perfection, si elle est possible.
Ce n'est pourtant pas la première fois que je me fais avoir, si je lis un roman de l'auteure le soir et bien c'est simple, je n'arrive pas à décrocher pour partir me coucher.
Il est juste impossible de se dire : je vais m'arrêter là pour aujourd'hui. 
Impossible de refermer le livre sur une scène au suspense insoutenable et elles sont nombreuses.

Voir son enfant disparaître, n'est-il pas un pur cauchemar pour tout parent?
Imaginer mille scénarios, tous plus horribles les uns que les autres, ne pas savoir...
Barbara maîtrise son sujet et appuie là où ça fait mal, très mal, la pression psychologique est à la limite du soutenable.
Elle rend son histoire douloureuse, grinçante et n'hésite pas une seconde à maltraiter son lecteur, il faut dire que c'est tellement bon.

Ce dernier roman m'a fait une très forte impression, j'en ressors un peu courbaturée et boiteuse...
J'ai vu une toile d'araignée se tisser doucement et méthodiquement autour de sa proie.
Quand le piège se referme il est trop tard, la proie suffoque et étouffe, mais avant de finir massacrée, elle va devoir affronter ce moment ignoble que personne ne voudrait avoir à vivre.
On peut parler de solde de tout compte ou encore dire passer à la caisse...

Quel magnifique travail, quelle magnifique réflexion, ne me demandez pas quel roman j'ai préféré, je vous répondrais : je sais pas, même si j'ai une vague idée.





Barbara Abel est une auteure belge de romans policiers.
Après avoir suivi à 15 ans des cours de théâtre à l'Académie d'Etterbeek, elle étudie à l'Université Libre de Bruxelles où elle obtient une licence en philologie romane. Elle s’inscrit ensuite à l’École d’interprétation du Passage de Paris, puis exerce pour un temps le métier de comédienne et participe à des spectacles de rue.
À 23 ans, elle écrit sa première pièce de théâtre, "L'Esquimau qui jardinait", qui est montée avec succès sur des scènes bruxelloises et au Festival de théâtre de Spa. 
Elle se lance peu après dans l'écriture, publie quelques textes dans différentes revues et, en 2002, un premier roman policier, "L'Instinct maternel", lauréat du Prix du roman policier du festival de Cognac. 
Elle fait ensuite paraître d'autres récits de suspense qui évoquent souvent des milieux familiaux étouffants où germent délits et folie.
Elle assure également des chroniques culturelles diffusées sur Arte Belgique. Elle a collaboré à l'émission "Cinquante Degrés Nord" diffusée sur Arte Belgique et la RTBF.
Son roman "Un bel âge pour mourir" paru en 2003 a été adapté pour France 2 avec Marie-France Pisier et Emilie Dequenne dans les rôles principaux.
S'ensuivent "Duelle" en 2005, "La mort en écho" en 2006, "Illustre inconnu" en 2007, "Le Bonheur sur ordonnance" en 2009, "La brûlure du chocolat " en 2010, "Derrière la haine" en 2012 (Prix des lycéens de littérature belge 2015), "Après la fin" en 2013, "L'innocence des bourreaux" en 2015 et "Je sais pas" en 2016.
Ses romans sont traduits en allemand, en espagnol et en russe...


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