mardi 31 juillet 2018

Le manuscrit inachevé de Franck THILLIEZ





Franck THILLIEZ

Le manuscrit inachevé














4ème de couverture :
Aux alentours de Grenoble, une voiture finit sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans le coffre, le corps d'une femme. A la station-service où a été vu le conducteur pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l'homme n'est pas le propriétaire du véhicule. 
Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L'institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. Sa vie ? Un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L'Inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d'Opale, et le traumatisme de l'enlèvement de sa fille Sarah. L'agression soudaine de son mari va faire resurgir le pire des quatre années écoulées. 
Dans le vent, le sable et le brouillard, une question parmi d'autres se pose : vers qui, vers quoi se tourner, quand l'unique vérité est que tout vous devient étranger ?






J'ai volontairement attendu un peu après la sortie pour me lancer dans "Le manuscrit inachevé".
J'ai vu passer beaucoup de chroniques positives et il est vrai que tout donne une terrible envie de lire ce roman, le titre, la couverture et le résumé de l'histoire.
Il ne restait plus qu'à découvrir ce qu'il s'y cachait à l'intérieur par moi-même et connaissant le talent de Franck Thilliez, j'étais quasiment sûre de ne pas être déçue.

Quentin roule tranquillement sur des routes de montagne, quand il croise une patrouille de douaniers, il n'a plus le choix et force le passage. 
Sa course va s'arrêter aussi rapidement que tragiquement et les policiers ne sont pas au bout de leur surprise quant au contenu du coffre de la voiture...
Léane est en pleine promotion de son thriller, suite à sa sortie et elle peine à conserver l'anonymat de son pseudonyme masculin.
Quand son mari est violemment agressé, elle se demande si ce n'est pas en lien avec le drame subi par leur fille quatre ans plus tôt...

Cet auteur est capable de faire vaciller toutes vos certitudes en un rien de temps.
D’insinuer un doute lancinant dans votre cerveau et de vous faire tomber au moment où vous étiez sûr de vous.
La seule chose en laquelle on peut croire c'est qu'il est très fort.

A l'instant T, alors que le lecteur pourrait en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à la fille de Léane, la bave suspendue aux lèvres, il se rend compte que non, la situation est telle qu'il faudra creuser encore.
J'ai eu la sensation d'attraper des petits bouts d'os, de les ronger rapidement et de rester sur ma faim pour ressentir une petite frustration et en rattraper presque immédiatement un autre.
Ce petit jeu est très bien fait, ça me rappelle un mot du style addiction.

L'enquête va justement être à la hauteur de mes attentes, d'ailleurs, je me suis sentie tour à tour, abasourdie, choquée, puis totalement ko.
Ce thriller est incroyable à suivre, il est excellent.
Quant à la fin, elle est ... irréalisable, inconcevable... ne cherchez pas, vous ne trouverez pas.




Franck Thilliez, ingénieur en nouvelles technologies, vit actuellement dans le Pas-de-Calais.
D'abord passionné de cinéma, il devient ingénieur spécialisé dans les nouvelles technologies et l'informatique. Il allie cette passion à son goût pour les thrillers pour donner naissance à son premier roman, "Train d’enfer pour Ange rouge" (La Vie du Rail, « Rail Noir », 2003), qui a été nominé au Prix SNCF du polar français 2004.
Le succès rencontré depuis "La Chambre des morts" lui a permis de cesser son travail d'informaticien à Sollac Dunkerque pour se consacrer exclusivement à son travail d'écriture.
"Le syndrome [E]", sorti en octobre 2010, est le premier volume d'un diptyque consacré à la violence, bientôt suivi par "Gataca," sorti en avril 2011.
Grand passionné de thriller à l'instar de 8 mm de Joel Schumacher où l'on retrouve dans ses romans quelques clins d'œil. L'atmosphère de ses livres est bien similaire à ce que l'on peut ressentir dans ce genre de film glauque. Son inspiration en est évidente, et ajoutée à son imagination débordante, sa plume conduit à des romans vraiment captivants.
"La Chambre des morts" est adapté au cinéma en 2007 par Alfred Lot. Malgré un certain succès critique, le film connaît en salles une réussite mitigée. "La Forêt des ombres" est en cours d’adaptation cinématographique par Julien Leclercq.
Dans un communiqué publié sur son site internet et relayé par Deadline, Franck Thilliez annonce que le producteur des films de Wes Anderson, Indian Paintbrush, a acquis les droits de la série de livres mettant en scène les personnages Franck Sharko et Lucie Henebelle, soit cinq ouvrages, "La Chambre des morts", "La mémoire fantôme", "Le Syndrome E", "Gataca" et "Atomka."
Premier acte de ces adaptations à venir, celle du "Syndrome E" paru chez nous en 2010.
Ses personnages récurrents sont le commissaire "Franck Sharko" apparu seul dans "Train d'enfer pour Ange rouge" puis "Deuils de mie"l, et l'inspectrice "Lucie Henebelle" découverte dans "La chambre des morts" et "La Mémoire fantôme". Ces deux enquêteurs se rencontrent dans "Le syndrome E", et travailleront ensuite ensemble dans "Gataca", "Atomka", Angor, "Pandemia", "Sharko".
Franck Thilliez est membre du collectif d'artistes "La Ligue de l'Imaginaire". Il a également écrit le scénario de deux téléfilms.




lundi 30 juillet 2018

Revue Sang Froid n°9








Faisant maintenant partie des habitués de la revue, j'y navigue avec grand plaisir.
"Les perles de prétoire" dans les tribunaux sont juste incroyables, certaines réponses des prévenus fusent avec naturel et décontraction, mais surtout dans la bêtise et l'idiotie.
J'adore lire cette rubrique, elle permet de plonger dans la réalité de la justice.

Le reportage sur la prostitution est très intéressant, il apporte un avis objectif sur l'avant et l'après des changements de loi.
Toujours avec des témoignages de travailleuses de sexe, parce que c'est bien de les entendre aussi, d'associations ou de policiers.
La partie sur la traite des femmes est horrible, combien subissent une telle horreur? Comment peut-on laisser faire ça ?
Promise à un métier en France pour faire vivre la famille et finir violée en réunion ( pour la soumission), souvent droguée (pour la dépendance), puis finalement mise sur le trottoir.
C'est à pleurer de rage.
Suis un article sur Ovidie, personnage célèbre du milieu porno.
Elle a d'ailleurs récemment sorti un livre, j'avais déjà presque été convaincue par les copines lectrices et là ça confirme mon envie, elle est désormais réalisatrice et souhaite faire bouger les choses.

Entre un accusé à tort de meurtre, le cyberharcèlement, une histoire inédite sur Johnny Halydays et de nombreux articles divers, votre addiction de la lecture sera assouvie.
J'ai cependant été plus touchée par Linda Weil Curiel, l'ardente défenseure de femmes excisées.
Décidément ce magazine est a un niveau très élevé, pas de langue de bois, tous les sujets peuvent y être abordés et quels sujets !!!
On ne détourne pas la tête chez Sang Froid.

Dans chaque numéro, vous pourrez lire la nouvelle d'un auteur différent et c'est très appréciable, cette fois, j'ai découvert l'écriture d'Hervé Le Corre, auteur connu, mais encore jamais lu pour moi.
Bref, j'en suis ravie, c'est une belle occasion.

J'ai déjà beaucoup raconté ce qu'il se passe ici, je trouve, donc je vais clôturer en vous disant de tenter l'adhésion, c'est extra, tout simplement.








lundi 23 juillet 2018

Ces maisons du monde de Béatrice RUFFIE-LANAC et Pauline AMELIN



Béatrice RUFFIE-LANAC
et
Pauline AMELIN

Ces maisons du monde










4ème de couverture :
Dans le monde, chaque enfant s'éveille à sa manière et selon ses habitudes. Chez les Peuls, c'est dans une case bambara ; en Mongolie, dans une yourte ; chez les Inuits, dans un igloo ; à Hong Kong, dans une maison sur pilotis ; en Turquie, dans une maison troglodyte. Et dans le ventre de maman, c'est dans l'amour et la douceur... partout, partout. Un hymne à la différence !




Louisa, 8 ans :
C'est bien la différence, parce que c'est moche de se moquer parce qu'on est différent.🗽

Ma maison préférée c'est en Turquie, on peut sûrement escalader les murs, ça doit être trop bien parce que c'est dans la roche.
J'aimerais être en Italie pour manger des glaces 🍨et en Turquie pour les maisons en pierre, parce que j'adore la pierre et des fois y a des fossiles dessus.
Mon père est agent immobilier et il aime aussi les maisons en pierre et quand elles ont plus de 80 ans. 🏡

On a tous des façons différentes de construire des maisons et chaque façon est belle.
Avec tous les gens qu'il y a sur terre, c'est pas possible de construire les mêmes maisons à 1 millimètre près. 
J'ai adoré les illustrations.

Elle m'a beaucoup plu cette histoire, les gens qui la lisent et qui croient que tout est pareil, ils verront que non et que ces différences sont belles. 😻
Note : A+++++++++






Après des études en communication politique, Béatrice Ruffié Lacas a travaillé un temps dans la communication d'entreprise et le marketing, avant de se tourner vers l'enseignement et la formation pour adultes.
Béatrice Ruffié Lacas écrit pour tous ceux qui la lisent : enfants, adultes ou adolescents. Auteure de nouvelles et d'albums illustrés, elle a également signé plusieurs romans jeunesse et un scénario de bande dessinée. Après avoir longtemps gribouillé des notes sur des cahiers, elle s'est lancée dans la jungle éditoriale en 2013, et ne cesse depuis d'aligner les mots et les histoires, pour son propre plaisir et aussi, elle l'espère, celui du lecteur.
Site :http://b-a-trice.wix.com/beatriceruffielacas




Pauline vit à Paris. Elle est illustratrice, graphiste et créatrice d'ateliers pour enfants.
Elle travaille en techniques traditionnelles ou mixtes et mets des couleurs partout, partout, partout !
😻

vendredi 20 juillet 2018

Fendre l'armure d'Anna GAVALDA

  



Anna GAVALDA

Fendre l'armure















4ème de couverture : 
Je pourrais dire que c'est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu'il y en a sept en tout et qu'elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens.
Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue. C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce ne sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c'est eux que je vous confie aujourd'hui. (A.G.)






J'aime beaucoup les nouvelles, ces textes courts aux chutes fortes.
Voilà un moment que je n'avais pas lu cette auteure, j'ai eu plaisir à renouer avec elle, comme elle l'annonce dans la 4ème de couverture, ce sont des histoires de gens touchantes.

Et oui certaines chutes sont marquantes, frondeuses ou encore percutantes.
Je ne les ai pas aimées toutes de la même façon, certaines plus que d'autres, certaines moins, le style de chacune varie en fonction de son personnage principal.
Notamment la première qui est un peu loufoque et familière, tout comme la jeune femme qui en dirige l'action.

Je ne souhaite pas vous les détailler, je gâcherais votre plaisir et ça, c'est passible de la peine de mort chez les lecteurs, on ne spoile pas!
Une lecture idéale pour les vacances par exemple.






Anna Gavalda est une femme de lettres française.
Après avoir grandi en Eure-et-Loir, elle est envoyée en pension, à l'âge de quatorze ans, à la suite de la séparation de ses parents. Elle est élève d'hypokhâgne au lycée Molière en 1990, suivie d’une maîtrise de lettres modernes à la Sorbonne.
Installée à Melun avec ses deux filles après son divorce, elle embrasse divers métiers : enseignante en Collège, assistante vétérinaire, ou encore chroniqueuse dans des entreprises de médias comme "le Journal du Dimanche". Elle publie ensuite dans le magazine ELLE où elle parle des livres pour enfants. Elle fait également partie du jury à Angoulême pour le festival de la BD. 
L’aventure littéraire commence réellement en 1992, année où elle devient lauréate France Inter pour "La plus belle lettre d’amour." 
Professeur de français au collège Nazareth à Voisenon en Seine-et-Marne, elle obtient en 2000 le grand prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part" publié par Le Dilettante. Ce livre rencontre un énorme succès avec des traductions en vingt-sept langues et des ventes cumulées à 1 885 000 exemplaires. 
En 2002 paraîtra son premier roman, "Je l'aimais", adapté au cinéma par Zabou Breitman en 2009. Suivront un roman pour adolescents, "35 kilos d'espoir" en 2002 et son grand succès, "Ensemble, c'est tout" en 2004. Il est ensuite adapté dans un film réalisé par Claude Berri en 2007. 
En 2008 sort "La consolante" qui sera vendu à 655.000 ventes. En juin 2010, elle reçoit le prix Tortignole pour "L’échappée belle" (2009). Avec autant de best-sellers, son livre "Billie" (2013) a bénéficié d'un premier tirage de 350000 exemplaires. 
Anna Gavalda vit à Paris.

lundi 2 juillet 2018

Nuit blanche de Nicolas DRUART






Nicolas DRUART

Nuit blanche















4ème de couverture : 
Saint-Florentin-sur-Lot : trois mille deux cents habitants répartis dans un isthme, encerclés par le Lot; un hôpital reclus dans les bois, à l’extrémité nord de la presqu’île. 
Et une tempête déferlante.
Julie est interne dans le service de médecine et n’aspire qu’à une seule chose : une nuit de garde calme. Mais l’arrivée d’un nouveau patient vient bouleverser ses projets. Un homme plongé dans le coma, escorté par deux gendarmes, va perturber la quiétude du centre hospitalier. Aussitôt après son admission, les tragédies s’enchaînent. Des malades décèdent de façon inexpliquée, un accident mortel décime des ambulanciers, et alors que la tempête isole l’hôpital du reste du monde, un crime atroce est commis.





Wouh ça sent la maîtrise et j'apprécie grandement, j'ai toujours une petite appréhension de me lancer avec un auteur que je ne connais pas.

Je le reconnais, c'est idiot, c'est comme ça qu'on découvre des pépites en papier, d'ailleurs c'est un manuscrit sélectionné par Franck Thilliez himself.

Julie est une interne débrouillarde, qui a quitté la ville de Toulouse, pour jouer les rats des champs dans un hôpital du Lot, non loin de là.
Gendarmes et ambulanciers lui confient un patient dans le coma, à la base il s'agit d'un homme extrêmement dangereux.
Quelques heures plus tard, survient une panne de courant et Julie se rend compte que la tempête qui se joue à l'extérieur a fait des dégâts effroyables.
Elle se retrouve coupée de monde, avec une petite équipe de soignants... et de patients...
L'ambiance va vite devenir invivable.

Il faut que je vous parle de l'ambiance, elle est angoissante au possible, je me sentirais presque claustrophobe alors que nous sommes dans un hôpital, l'espace de jeu est pourtant grand à la base. 
C'est un huis clos qui a du chien, j'ai cru étouffer, sans parler des rencontres glaçantes possibles au détour d'un couloir.

En parallèle, la jeune interne lit le dossier de son mystérieux patient.
Cet homme est un cauchemar à lui tout seul, je dois l'avouer j'ai eu la frousse et je suis passée par des moments où je n'étais pas tranquille.
Qu'il est bon de flipper avec un livre dans les mains et même si la ville est inventée, ça se passe chez moi à côté de Cahors, Luzech... chez moi quoi, dans le Lot.

La peur peut faire agir la personne la plus responsable et réfléchie comme une ado de 15 ans.
Les personnages ne s'ennuient pas, c'est le moins que l'on puisse dire, les petits meurtres sympas se succèdent et leur façon d'agir est parfois désarmante, parfois inconcevable.
Je vous laisse imaginer les regards soupçonneux échangés par les uns et les autres.
Le principal c'est que ça bouge, que ça vive ou que ça meure, au choix.

La promesse est tenue, la fin est folle, j'adore.
Tout est dans la psychologie, écoutez ma voix et lisez ce livre maintenant, 1, 2, 3, réveillez-vous ... ou pas ...






Son premier roman, "Nuit blanche" reçoit le Prix du suspense psychologique 2ème édition 2018.