lundi 18 juin 2018

Sang famille de Michel BUSSI






Michel BUSSI

Sang famille













4ème de couverture : 
« Tel un soleil brutal, la lumière du phare des Enchaînés inonde la pièce. Une seconde à peine. Puis l'obscurité reprend le dessus, simplement percée du halo des lampes torches.
Je vais mourir ici.
C'est une certitude.
Une seule question me hante, la dernière : jusqu'où sont-ils prêts à aller pour me faire avouer ? A fouiller ma mémoire, comme s'ils pouvaient en arracher les souvenirs qu'ils convoitent ?
Tout est allé si vite, à peine quatre jours.
Je n'étais alors qu'un adolescent parmi d'autres.
Un orphelin.
C'est du moins ce qu'on avait toujours voulu me faire croire... »






J'apprécie de lire le nouveau roman de Michel Bussi à sa sortie, c'est toujours un plaisir. 
De plus, cette couverture est vraiment magnifique, elle donne envie d'attraper le livre, j'imagine l'effet dans une librairie.

Colin est un jeune orphelin qui ne sait rien de la mort de ses parents.
Son oncle et sa tante l'élèvent au milieu de ce tabou, impossible à évoquer.
Lorsqu'il voit passer une brochure sur un camp d'été ayant lieu justement sur l'île où il a vécu ses premières années avec ses parents, il saute sur l'occasion pour s'y rendre.
Il espère bien en apprendre plus sur ce secret de famille.

J'ai trouvé l'histoire de cette île normande passionnante, avec son ancien bagne, ses magouilles et le fait qu'au final, l'île soit peut-être peuplée de familles ayant un passé malsain, voire criminel.
Ça fait tourner les pages, croyez-moi, sans parler du mystère autour des parents de Colin, c'est très appétissant pour des lecteurs avides de curiosité et d'inédit.

Je vois énormément de lecteurs intransigeants sur la  cohérence des procédures policières, pour moi, c'est sur le fonctionnement des mairies parce que c'est mon domaine.
Et là, j'ai carrément grincé des dents, j'ai d'ailleurs regretté de voir la caricature de la secrétaire de mairie qui se fait les ongles au bureau et qui ne sait rien.
Non, elles n'ont pas le temps de se vernir les pieds et elles doivent être de vraies encyclopédies, tant l’éventail des connaissances est large.
Un étudiant en contrat aidé ou civique, aussi futé qu'il soit, ne peut pas être plus calé qu'une secrétaire de mairie, en matière d'urbanisme.
C'est d'ailleurs un métier technique, en ce moment, elles se cassent la tête sur la mise en place du prélèvement à la source, ça va être sympa ça.
De plus quand un maire est absent, le relais est repris par le ou les adjoints et pour finir, il est inutile d'aller voir un notaire pour connaître le propriétaire d'une parcelle  (d'accord ça arrange l'histoire mais ...). Même si la réplique préférée de la secrétaire du roman est : "je ne sais pas", elle a pourtant le logiciel du cadastre sur son ordinateur.

Petit aparté qui n’entache en rien mon avis positif sur ce roman prenant.
Pas de police en vue, ou si mais très peu, c'est Simon qui va remonter le fil de la vérité.
Ce jeune embauché pour assurer la surveillance des plages et de l'île pour l'été a de la suite dans les idées, il est plutôt débrouillard.
Il est agréable de voir un jeune mener la danse, ça change c'est certain.
J'adore ce genre de jeu de pistes avec le trésor au bout, une course folle et dangereuse, sinon ce ne serait pas drôle.
C'est d'ailleurs plutôt flippant quand on a certaines cartes en main, que je vous tairais. 
On peut clairement parler de plan machiavélique...





Michel Bussi est un écrivain et politologue.
Spécialiste de géographie électorale, il est professeur de géographie à l'Université de Rouen, où il a dirigé jusqu'en 2016 une UMR du CNRS. Comme chercheur universitaire, il publie depuis une vingtaine d’années des articles et ouvrages scientifiques.
Son premier roman, "Code Lupin", s'est vendu à plus de 7 000 exemplaires et a ensuite été publié en feuilleton, pendant 30 jours lors de l'été 2010 par le quotidien "Paris Normandie". 
Son deuxième roman, "Omaha crimes", a obtenu le prix Sang d'encre de la ville de Vienne en 2007, le prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens 2008, le prix littéraire lycéen de la ville de Caen 2008, le prix Octave-Mirbeau de la ville de Trévières 2008 et le prix des lecteurs Ancres noires 2008 de la ville du Havre, devant les meilleurs auteurs de polar de l'année.
Il publie en 2008 son troisième roman, "Mourir sur Seine" qui a obtenu en 2008 le prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde). 
En 2010, il participe au recueil de nouvelles "Les Couleurs de l'instant" publié dans le cadre du festival Normandie Impressionniste, avec une longue nouvelle, "T'en souviens-tu mon Anaïs?".
Son roman "Nymphéas noirs" (2011) remporte notamment le prix des lecteurs du festival Polar de Cognac, le prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon), le prix Michel Lebrun de la 25e heure du Mans, le prix des lecteurs du festival Sang d'Encre de la ville de Vienne ("gouttes de Sang d'encre"), le Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands, devenant ainsi le roman policier français le plus primé en 2011.
Salué par Gérald Collard comme le polar de l'année, "Un avion sans elle" (2012) est récompensé par le prix Maison de la presse 2012, le prix du roman populaire 2012 et le prix du meilleur polar francophone 2012 (Montigny-les-Cormeilles). 
En 2013, sort "Ne lâche pas ma main". Ce roman est finaliste 2012 du prix Relay des voyageurs (roman du mois de Mai), finaliste du grand prix de littérature policière, a reçu le prix du roman insulaire 2013. 
Suivent en 2015 et 2016 "Maman a tort" et "Le temps est assassin", et en 2018 "On la trouvait plutôt Jolie". En 2018, "Maman a tort" et "Un avion sans elle" sont adaptés en série (France 2 pour le premier, M6 pour le deuxième).

site officiel : http://www.michel-bussi.fr/ 






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