mercredi 6 janvier 2016

Dari Valko, opération bigoudis de Ben ORTON






Ben ORTON

Dari Valko, 
opération bigoudis






















4ème de couverture :
Tsé, nous autres au Québec on a un dicton qui fait : quand le caribou est en rut, va pas couper du bois seul dans la forêt !''. Ça veut dire cherche pas les ennuis, l'ami. Et moi, on peut pas dire que je les cherchais, les ennuis, câline : je suis coiffeur pour dames. Mais qu'est-ce tu veux, quand ça pète une coche ben raide, t'peux rien faire. Pi ça fait que c'est pas d'la neige qu'est tombée mais bel et ben d'la marde. Et c'est tombé d'un coup, même pas le temps de mettre l'anorak ! Alors, heureusement que pour m'aider, j'ai pu compter sur ma femme, parce que niveau secours, c'tait l'grand Nord ! En plus, tu sais-tu pas la meilleure ? Un gang de requins marteaux-piqueurs tournait autour de mon bungalow pour en faire un parc de stationnement. J'te niaise pas ! Et l'sirop d'érable su'l'pancake, c'est qu'toute c't'affaire s'est conclue d'une façon qu'est pas disable, complètement fou raide ! Tabarnouche !



De l'humour et de la légèreté à volonté ça fait vraiment du bien.
Il s'agit de mon deuxième livre lu de l'auteur et je retrouve cette décontraction que j'apprécie tant quand le personnage du livre s'adresse au lecteur.
C'est vraiment une spécificité qui me fait marrer.

La couverture fait rêver, on est d'accord elle est excellente cette couverture et justement je peux dire qu'elle est raccord avec le sujet puisqu'il s'agit d'un coiffeur.

Jimmy est apprécié dans son quartier, il est élu président que la co-propriété de son immeuble, il y tient un salon de coiffure.
La vie y est assez paisible malgré quelques voisins haut en couleurs, jusqu'à la visite des deux frères Perrogni qui veulent racheter l'immeuble pour en faire des appartements design pour cadres friqués.
En gros tout le monde dehors, les menaces tombent et les accidents se cumulent...
Mais où est encore passé Dari Valko, le personnage clé de la série, son aide ne serait pas de trop.

Les expressions utilisées en guise de jurons sont plutôt hilarantes mêlant originalité et style canadien.
Mais un semblant de style canadien hein.

Cette lecture est courte et divertissante, elle ne manque pas de rebondissements avec tous les habitants de l'immeuble, je valide !!



Banlieusard né fin 70, artisan du polar urbain à la première personne, Ben Orton vous emmène à travers son personnage Dari Valko, un garde du corps grande gueule au grand cœur, à la découverte d'un univers contemporain féroce et drôle. 


mardi 5 janvier 2016

Le Loup peint de Jacques SAUSSEY








Jacques SAUSSEY

Le Loup peint


Editions du Toucan
Sortie le 6 janvier 2016















4ème de couverture : 
Vincent Galtier est vétérinaire dans une petite ville de l’Yonne, près d’Auxerre. Depuis la mort de son fils, son couple est exsangue. Seule, Marion, sa maîtresse, parvient avec peine à lui faire vivre quelques rares moments d’oubli au creux de son lit. Une nuit, alors qu’il vient de la quitter et traverse une forêt isolée pour rentrer chez lui, les passagers d’une voiture inconnue lui tirent dessus et tentent de le précipiter dans un ravin. Lorsque Vincent parvient enfin à son domicile, après leur avoir échappé de justesse, c’est pour y découvrir une scène de massacre. Mais ce n’est pas la seule qui l’attend. Le cauchemar ne fait que commencer…



Oh my god comment vous parler d'une lecture pareille, comment retranscrire tout ce que j'ai ressenti à travers cette bombe.
Vous êtes en train de vous dire cette nana aime tout ce qu'elle lit et bien pas du tout, je sélectionne juste autant que possible.
Quand on a compris ce qui nous fait vibrer il suffit de s'y jeter dessus, c'est pourquoi je ne me fais pas prier et justement ayant tout lu et tout aimé de Jacques Saussey j'en redemande dès que possible.
Je pense que ça fait de moi une inconditionnelle et "Le Loup peint" n'a pas fait exception je l'ai dévoré sans sommation.

Ah il est important de vous préciser qu'il s'agit d'un oneshot, les personnages récurrents de la série habituelle ne sont pas présents dans cette dernière publication.
On les aime mais ça change et ça permet de mieux les retrouver plus tard.

Vincent est vétérinaire, son épouse sait qu'il la trompe, leur couple est mort en même que leur fils lors d'un accident de la route.
Je suis rentrée rapidement dans leur vie brisée, leur douleur...
Une nuit il reprend la route après une partie de jambes en l'air avec sa maîtresse, il va croiser une voiture avec des gens armés et va le regretter amèrement.
Quand un des tueurs repart dans sa voiture avec son portable branché à l'intérieur, sa carte grise où figure son adresse, on sent que ça va finir très mal... Un homme prit au piège et accusé du pire... 

La tension ressentie pourrait bien se couper au couteau tant elle est épaisse et vous faire cauchemarder, si si c'est fait pour moi et ce dans les 50 premières pages alors imaginez la suite.
Ces scènes d'action sont purement folles, on pourrait les croire tirées d'un film, d'ailleurs en parlant de film si ça pouvait donner des idées ce serait top.
On peut dire que Le Loup peint est terrifiant à certains moments, surtout quand le terrorisme vient se greffer dessus.
L'auteur souffle le chaud et le froid sur son thriller, les milieux bourgeois et les quartiers défavorisés comme l'immersion dans une cité avec son parlé "racaille".
Sans oublier une petite touche d'humour bien placée.

J'ai fait une rencontre surprenante, il s'agit du commandant Paul Colize, d'habitude je ne le croise pas dans des pages mais je lis ses livres.
Les noms de rues et avenues sont du même acabit, un joli clin d’œil ou hommage c'est selon.
D'ailleurs la fine équipe de flics est du genre hors norme, limite cocasse parfois.

Il fait chaud dans ce roman, séduction, sensualité et sexe réchauffent l'atmosphère mais il s'y joint le calcul, la ruse et une vraie chasse quand sa proie est tellement faible qu'il faut en passer par là parce que c'est facile. 
Je parle de vous messieurs hum...
Le lecteur ressent cette force qu'un être mauvais utilise pour tuer à dessein, on peut presque rentrer dans la tête du tueur c'est parfaitement réalisé.

Je ne serais sûrement pas la seule à me torturer les neurones sur le titre, est-ce un tableau ou encore un loup?
L'explication tombe comme une leçon instructive et appréciable, de celles qu'on apprend à l'école et dont on se souvient longtemps.
J'ai adoré m’asseoir à ma place et écouter le maître, par contre je ne gâcherais pas votre plaisir et ne vous dévoilerais rien, il vous suffit de faire comme moi, venez vous asseoir... 

Mon année livresque commence sur les chapeaux de roue, je persiste et j'insiste Jacques Saussey est un excellent auteur, terriblement bon dans le domaine du noir, il fait partie de mes auteurs préférés.
A chaque roman publié j'ai la forte impression que le niveau monte encore d'un cran et je me dis qu'il va être difficile de faire mieux pour le suivant et pourtant cela semble être un exercice devenu facile car le challenge est remporté haut la main. 
Et si ça s'appelait le talent tout simplement...




Jacques Saussey est un écrivain et un auteur de romans policiers.
Il a commencé à écrire ses premières nouvelles à 27 ans, en 1988. Deux nouvelles ont été primées dans des concours (« Quelques petites taches de sang » en 2002 aux Noires de Pau, et « Alfred Jarry est mort » en 2007) et une éditée en BD (« Le joyau du Pacifique », en 2007). 
« La Mante Sauvage » est son premier polar. Son deuxième thriller « De Sinistre Mémoire » est paru le 2 septembre 2010 aux Éditions des Nouveaux Auteurs.
Actuellement il travaille comme cadre technique dans une grosse société.
Il a pratiqué le tir à l'arc de compétition pendant dix ans, de 1985 à 1995, avec à la clef un titre national individuel en 95 et un par équipe en 92.
Il vit dans l’Yonne.
le blog de l'auteur:
http://jacques-saussey.over-blog.com/

lundi 4 janvier 2016

Le mal de la mer de Olivier Michael KIM




Olivier Michael KIM

Le mal de la mer












4ème de couverture :
Au large de l'Atlantique, un cadavre est retrouvé. Ses lésions singulières ne correspondent à aucune pathologie connue... Le lendemain, les autorités ferment les bassins ostréicoles d'Arcachon. Deux mois plus tard, à Royan, une jeune femme est conduite aux urgences. Elle montre des symptômes inexplicables pour la science actuelle. Dans le même temps, Emmanuel, informaticien dans un hôpital, est placé en garde à vue. Ses documents mentionnent un patient décédé avec des stigmates analogues aux précédentes victimes. Emmanuel est finalement relâché. En dépit des menaces, il cherchera l'origine d'un mal qui entoure les parcs ostréicoles. Serait-on face à une épidémie d'un nouveau genre? Olivier Michael KIM a remporté le deuxième trophée du PRIX NUITS NOIRES du Polar Autoédité en 2015.



Le commencement est un petit peu abrupt, quand tout est posé, on se rend compte du contraste, c'est une corrélation appréciable.
Ça me fait penser à la sensation éprouvée en voiture lors d'un changement de vitesse, lorsque les rapports s'enclenchent.

J'ai croisé des passages qui frôlaient la poésie, beaux et noirs, serais-je face à un poète du noir ? Je vous laisse juge :
   "Quitter Paris. Quitter cette région où l'homme avait tailladé la terre par des artères d'asphalte. Des nodules de bétons poussaient et croissaient. On scarifiait le sol à grands coups de pelleteuses. Les véhicules crachaient du poison. Paris, ce cancer métastasé de pierre et d'acier attaquait jusqu'aux campagnes voisines. Quitter paris. Quitter Paris, voir la mer."

Un corps est retrouvé en mer et le corps en question n'est pas en état de décomposition mais semble brûlé puis vieilli voire momifié.
Un cas bien étrange qui va alerter les scientifiques, ils devront se pencher sérieusement sur le sujet parce que les politiques s'affolent et cherchent à étouffer bien des choses.
D'abord l'explication de l'eau de mer polluée et donc des huîtres impropres à la consommation, des têtes vont tomber parmi les huiles...
Emmanuel est informaticien dans un hôpital parisien, de passage sur la côte atlantique, il se fait arrêter comme un vulgaire terroriste.
Il y a sûrement méprise, cet homme à l'air innocent pourtant les policiers, eux sont persuadés de sa culpabilité.
Il aurait tué des gens en propageant un virus... En effet, les victimes se cumulent...

Le sujet mêle biologie et génétique ça change, je lis rarement ce genre de roman et pourquoi pas c'est carrément sympa.
Un livre court et une impression de vite fini, j'aurai bien lu 100 ou 200 pages de plus néanmoins ça reste un bon bouquin.
La tournure de l'histoire est prenante, on sent qu'ont tient le dénouement en avançant, qu'il arrive, que c'est bon on va connaître le pourquoi du comment, on ne voit pas les pages se tourner.

Je lirai le prochain de l'auteur avec plaisir Olivier M Kim a une belle plume c'est indéniable.
Les fêtes de fin d'année se terminent ouf je n'aime pas les huîtres et vous ça va vous vous sentez bien ?  



Né en 1976, Olivier Michael Kim est ingénieur en électronique et en informatique. Il grandit en banlieue parisienne dans une double culture, cambodgienne et française. Ancien cadre des hôpitaux de Paris, il vit désormais à Nantes. 
http://www.oliviermichaelkim.com/