vendredi 2 octobre 2015

Sans pitié ni remords de Nicolas LEBEL






Nicolas LEBEL

Sans pitié ni remords













4ème de couverture :
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.




En effet il y a une chronologie à suivre dans la vie des personnages de cette série, ayant lu les trois romans à ce jour je peux dire que l'évolution est bien montée.
Le capitaine Mehrlicht est inoubliable et le retrouver lui et ses collègues c'est un pur régal.
Pour ceux qui trépignent de lire le p'tit dernier et ne peuvent pas se retenir et bien faîtes selon votre envie, les trois tomes sont bâtis à la base comme un oneshot.

Nicolas Lebel fait parti des auteurs qui impriment leur style dans tous leurs romans et y laisse leur patte, c'est un point que j'aime particulièrement.

Jacques Morel, le meilleur ami de Mehrlicht est parti pour un monde meilleur à la suite d'un cancer.
Inconsolable, ce dernier va se rendre compte que son ami lui a adressé un dernier message depuis l'au delà si on peut dire.
Il va falloir le décrypter et courir à la recherche d'indices savamment dispersés.
Je garantis un moment passionnant pour le lecteur, c'est sacrément bien fait, j'ai été embarquée comme une gosse de 6 ans en pleine chasse aux trésors.

En parallèle, l'équipe de flics Latour et Dossantos se trouvent face à une recrudescence fulgurante de suicides.
Le point commun est vite trouvé il s'agit d'employés de musée, ça sent le trafic d'art à plein nez.

J'ai adoré le recoupement des deux récits, dès le début on comprend qu'il s'agit d'une même affaire.
Bien souvent on trouve cette construction vers la fin d'un roman et bien perso j'ai été ravie de cette prise de risque, dès le début on peut se frotter les mains en se disant qu'on tient un gros morceau.
C'est quasi jubilatoire tellement on a envie d'avancer sa lecture pour savoir...

Je suis tombée dans une spirale sanglante, une vraie course contre la montre ou plus exactement contre la mort.
J'ai particulièrement aimé une scène où le loup s'introduit dans la bergerie, c'est osé et quelle scène je peux parier qu'on pouvait entendre mon cœur palpiter.
J'étais pleine d'appréhension, j'ai presque ressenti de la peur, je vous parle chinois là, normal le mieux est de lire le roman en question.
En fait l'opération s'est sans cesse renouvelée je suis passée par tout un tas d'émotion, c'est la fin qui m'a presque le plus touchée c'est dur et grandiose. 

Qu'est-ce que j'ai pu me fendre la poire avec le personnage de Cuvier, un flic imbuvable, sa façon de massacrer dictons et expressions françaises est juste un délice.
Attention ça ne le rend pas sympathique pour autant, on ne peut au contraire que se moquer de ce bof détestable.
Je soupçonne l'auteur de s'être fait plaisir dans ce massacre, j'ai retrouvé de sa folie, de sa personnalité et ça je suis totalement in love.

J'ai aussi bien rigolé avec l'application de blagues douteuses et racistes qui a mis Mehrlicht dans des situations gênantes et assez atroces à chaque sonnerie de son portable. (son fils est le coupable)
Je peux me tromper mais j'ai cru voir un peu plus loin, j'ai vu passer un pied de nez au racisme et à l'injustice.

Désormais il va falloir compter Nicolas Lebel parmi les grands auteurs de polar français, parce qu'avec ce dernier opus il tape très très fort !!!





Les remerciements à la fin du livre révèlent de jolies surprises, quel bonheur d'apercevoir mon surnom et le groupe des Readers, parce que c'est le notre !!!



Nicolas Lebel est né à Paris où il vit encore aujourd’hui. 

Après quelques allers-retours aux quatre coins du globe, il revient à Paris où il tente depuis plusieurs années d’enseigner l’anglais aux Français. Passionné de littérature et de linguistique, il publie en 2006 une première fiction, une épopée lyrique en alexandrins: "Les Frères du serment", qui sort dans un silence prometteur. 
En 2013, il publie aux Éditions Marabout "L’Heure des fous", puis en 2014, "Le Jour des morts", deux romans policiers caustiques où histoire, littérature et actualités se mêlent, des romans noirs qui interrogent et dépeignent la société française contemporaine avec humour et cynisme, dont le ton est souvent engagé, et le propos toujours humaniste.
Par ailleurs, soucieux de devenir le plus grand batteur de Métal de la planète avant sa mort, Nicolas Lebel apprend à dompter sa batterie depuis quatre ans sous les encouragements de ses voisins. Adepte de Côtes du Rhône et de Whisky Islay, l’auteur s’astreint à des dégustations régulières parce que rien de grand ne se fait sans rigueur et discipline. La photo et les sports de combat achèvent de remplir un emploi du temps saturé. 
 Imaginez ce que peut ressentir une blogueuse quand c'est un passage de sa chronique qui se trouve sur le stand de Nicolas LEBEL à la Foire du livre de Brive (2015)




4 commentaires:

  1. Wahou tu deviens une vraie star ! Jolie chronique qui donne envie de découvrir ce livre de Nicolas Lebel. Au fait, à cause de ta chronique (lol), j'ai acheté Criminal Loft.

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    1. mdr mais non y a pas de star et quel bonheur pour Criminal Loft tu vas t'éclater !!! Pour Nicolas tu peux foncer aussi c'est totalement différent mais tout aussi excellent.
      Attends de voir la chronique que je vais publier lundi looolll

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  2. Je viens de le commencer!!! Nicolas est un ptit génie c'est clair!!!!

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