mercredi 30 mai 2018

Boréal de Sonja DELZONGLE


Sonja DELZONGLE

Boréal





4ème de couverture :
Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un oeil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C'est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un boeuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d'eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre l'origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s'immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.




Quel beau bouquin avec sa couverture brillante et ses rabats, c'est de suite très classe.
Je me suis demandé où Sonja Delzongle allait amener ses lecteurs cette fois.
Départ pour le Grand Nord, avec son froid polaire où j'ai pu rencontrer les animaux qui peuplent le Groenland.

Luv a refait sa vie et a eu un enfant Joy, avec son compagnon David Hope, lui travaillant aux Etats-Unis et elles sont dans une maison totalement coupée de tout, à l'abri.
La jeune femme a échappé à une tentative de meurtre lors de ses premières semaines de grossesse, désormais elle vit des jours paisibles avec son bébé, qui a survécu.
Jusqu'au jour où tout bascule, la première fille de Luv a eu un grave accident et son pronostic vital est engagé.
Pendant ce temps, une équipe de scientifiques se trouve confrontée à des événements suspects au Groeland.

C'est vraiment extra d'être présenté aux peuples locaux comme les Inuits, de découvrir leur culture et leur façon de vivre.

L'auteure nous entraîne dans des paysages glacés aussi beaux que dangereux et il est appréciable de cette pouvoir regarder cette vie qui est à l'opposé de la nôtre.
D'imaginer ce soleil qui ne se lève pas et qui à terme, peut amener n'importe qui à péter les plombs, tant c'est perturbant et le soleil vital.

Luv est une femme que j'ai regardée parfois de près, parfois de loin, j'ai parfois compris ses choix et parfois non.
Que j'aime ces êtres imparfaits, ça fait monter le taux de crédibilité d'un roman.
Qui peut se targuer d'être une mère parfaite ? De tout faire sans erreur ? 
Alors vos proches seront toujours là pour appuyer sur votre tête et vos épaules pour vous les rappeler, ces satanées erreurs.
Mais d'un autre côté, comment a-t-elle pu faire ça ? (Quoi ? non rien c'est dans le livre)
Oh oui, Luv est un personnage qui a demandé de la réflexion et du travail pour la construire.

La nature peut faire preuve d'une grande cruauté, avec sa chaîne alimentaire entre autres et ses éléments extrêmes.
Nous serons tous d'accord pour dire que le plus grand prédateur reste l'homme.
Le réchauffement climatique est une catastrophe mondiale, sans parler de l'extinction de certaines espèces animales due à la fonte des glaces.

Je peux vous dire que j'ai souffert sur ce continent où les températures battent des records de froid, pour moi qui recharge au solaire, l'immersion est saisissante.
Bravo Sonja, tu restes parmi mes auteurs préférés c'est certain, on est sur du haut niveau là.







Diplômée des Beaux-Arts de Dijon, Sonja (Sonia) Delzongle était journaliste et elle se consacre désormais à l'écriture. 

Née d'un père français et d'une mère serbe, elle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal africain-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. 
"À Titre posthume" (2009), un thriller dont l’intrigue se déroule dans le monde de l’édition, est son deuxième roman après "La Journée d’un sniper" paru en 2007 chez Jacques André Éditeur, Lyon. 
C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de "Dust". Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours. 
Elle a reçu le Prix Anguille sous roche 2015 pour "Dust".
Dana Skoll est son pseudonyme pour la littérature jeunesse et fantasy.
Elle habite Lyon depuis 2001.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire