Jan THIRION
Les lucioles
4ème de couverture :
Depuis la disparition de sa mère, Tyrone ne parle plus et semble ne plus entendre. Il a également arrêté de grandir. Ce jeune garçon vit heureux avec son père, sa belle-mère, son frère, sa sœur et son chien adoré, Biscoto. L’arrivée des Lucioles, un nouveau parti politique, va bouleverser la quiétude de ce petit monde.
Les Lucioles est un roman à suspense mais aussi et surtout un roman d’apprentissage. Le héros découvre au long de ses aventures une palette de sentiments, bons ou mauvais, qui font et sont la vie.
La lecture de ce beau roman achevée, on est ému, bouleversé et... rassuré. Car tout ceci ne peut être qu’une histoire non ?
Pour les jeunes lecteurs de 10 à 110 ans.
Ce roman est vraiment beau, sa couverture mais encore ses rabats cartonnés, je l'ai déjà mentionné pour cette maison d'édition mais forcément c'est signé Lajouanie et c'est une habitude chez eux.
Alors je me dis qu'on ne peut que tendre la main quand on se trouve dans une librairie.
J'ai commencé par lire la biographie de l'auteur puis c'est avec des frissons que j'ai commencé ma lecture.
Tyrone a sept ans ou plutôt treize mais sa vie semble s'être arrêtée après la disparition de sa mère donc il ne grandit plus.
Depuis le choc il est aussi sourd et muet, ce n'est pas un enfant malheureux, il a un papa qui l'aime, une belle-maman, un demi-frère et une demi-sœur, sans oublier le chien Biscoto mais quelque chose s'est cassé en lui.Un parti politique appelé "Les Lucioles" va devenir envahissant et restreindre bon nombre de libertés, jusqu'à devenir invivable...
L'écriture est particulièrement fluide et en rend la lecture facile, je comprends mieux la mention "Pour les jeunes lecteurs de 10 à 110 ans" qui avait attisé ma curiosité.
J'ai été extrêmement touchée par cette histoire, j'ai eu l'impression de rentrer dans un monde enchanté, du moins au début et irréel alors que pas du tout il s'agit de la vie quotidienne d'un petit garçon traumatisé par la vie.
Je pense que l'auteur y a mis de la magie tout simplement mais surtout j'ai vu un message envoyé à travers ces lignes, une réflexion sur la liberté ou plutôt sa privation.
En effet il y a matière à réfléchir sur l'occupation de la ville, puis la déportation de ses occupants, ou comment comparer la vie de Tyrone à la seconde guerre mondiale.
Une magie triste mais de la magie tout de même, je ressors de cette lecture époustouflée et je n'ai qu'une hâte vous faire découvrir "Les lucioles", à vous mais aussi à ma mère et à ma grand-mère puis à ma fille dans quelques années.
En attendant je serais ravie d'avoir d'autres retours de lecture d'adultes et d'enfants, j'ai refermé le roman mais je n'ai pas terminé, maintenant j'ai envie d'en parler... longtemps...
Jan Thirion est enseignant, peintre, et... romancier. Passionné d’échecs, il a publié deux ouvrages consacrés au noble jeu, mais n’y joue plus. Alors il écrit. On lui doit, notamment, de nombreuses nouvelles, un roman de SF, Le Vengeur, une farce satirique sur les fonctionnaires et, côté polar, Ego fatum et Dieu veille Toulouse (Ces deux romans se déroulent dans la ville rose et mettent en scène des flics… toulousains) et 20 manières de se débarrasser des limaces…
Jan Thirion, connu et apprécié du monde du Polar, jouit d’une excellente réputation. Retiré dans la région toulousaine, il ne sort quasiment jamais de chez lui. Cette vie d’ermite le nimbe d’une curieuse aura qui ajoute au mystère du personnage.
Ses Lucioles lui tenaient particulièrement à cœur. Il adorait la couverture qui lui rappelait une de ses passions, les échecs. Il se faisait une joie qu’un public adolescent découvre ce roman et attendait avec impatience ses premières réactions.
Jan Thirion nous a quitté en mars 2016. Il n’a pas disparu, il surveille ses Lucioles.
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