vendredi 30 septembre 2016

Un coeur sombre de R.J. ELLORY







R.J. ELLORY

Un cœur 
sombre




Sortie le 
1er octobre 2016 











4ème de couverture : 
Combien de temps peut-on échapper à sa conscience ? Le nouveau thriller magistral de R.J. Ellory. Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd'hui, il a touché le fond, et la grosse somme d'argent qu'il doit à Sandià, le roi de la pègre d'East Harlem, risque de compromettre toute son existence, voire de lui coûter la vie. Il n'a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent mal : il doit se débarrasser de ses complices, et une petite fille est blessée lors d'échanges de tirs. Rongé par l'angoisse et la culpabilité, Madigan va s'engager sur la dernière voie qu'il lui reste : celle d'une impossible rédemption. Jamais l'expression d' anti-héros n'aura été aussi pertinente. Avec ce portrait passionnant et sans concession, R. J. Ellory creuse au plus profond de la conscience d'un homme au cœur sombre, pour tenter d'en faire resurgir toute l'humanité enfouie. Le bien et le mal, l'innocence et la culpabilité sont en effet si intimement mêlés en Vincent Madigan qu'il lui est devenu presque impossible de les distinguer. D'une écriture si puissante qu'on la ressent physiquement, ce long blues, aussi déchirant qu'une chanson de Tom Waits, aussi maîtrisé qu'un film de James Grey, réserve à son lecteur de tels rebondissements qu'il serait criminel d'en dévoiler plus ici. Sous sa façade respectable, Vincent Madigan, mauvais mari et mauvais père, est un homme que ses démons ont entraîné dans une spirale infernale. Aujourd’hui, il a touché le fond, et la grosse somme d’argent qu’il doit à Sandià, le roi de la pègre d’East Harlem, risque de compromettre toute son existence, voire de lui coûter la vie. Il n’a plus le choix, il doit cette fois franchir la ligne jaune pour pouvoir prendre un nouveau départ. Il décide donc de braquer 400 000 dollars dans une des planques de Sandià. Mais les choses tournent mal : il doit se débarrasser de ses complices, et une petite fille est blessée lors d’échanges de tirs. Rongé par l’angoisse et la culpabilité, Madigan va s’engager sur la dernière voie qu’il lui reste : celle d’une impossible rédemption.






Depuis de nombreuses années je vois passer les publications de R.J. Ellory et j'ai l'image d'un grand  auteur de polar étranger.
J'avoue n'avoir jamais osé sauter le pas, mes goûts m'orientant davantage vers la littérature noire française et belge.
Lors d'une rencontre magique, le grand Ellory m'a proposé de le chroniquer, vous n'imaginez même pas l'immense honneur que j'ai pu ressentir.
Surtout qu'il est du coup doublé d'un défi et ça c'est pour moi, sans parler de la curiosité de savoir ce que j'allais trouver derrière ces pages...

Vincent Madigan est sur un coup, il n'a plus le choix, il est endetté à un point inimaginable et si ses ex-femmes ne sont pas vraiment dangereuses, Sandià lui, un des pontes de la mafia New Yorkaise, ne plaisante pas.
Il décide de braquer les hommes du Sandià en question et de lui rendre le fric qu'il lui doit ni vu ni connu.
Seulement l'équation est bancale, vous allez vite vous en rendre compte.
Quand il revient sur les lieux avec sa deuxième casquette, il trouve une petite fille qui a pris une balle perdue, partagé entre remords et envie de s'en sortir Vincent va devoir jouer fin...

Pendant le casse, j'ai pu ressentir l'excitation des quatre complices, mêlée à la sueur âcre due au stress.
J'ai eu l'impression de caler ma respiration sur la leur, l'intensité du moment ressort énormément.
D'ailleurs il y a des moments forts tout le long, certaines scènes sont dures et la tension éprouvée est folle.
Ça envoie du lourd car on ne plaisante pas avec la mafia, ce sont des êtres dépourvus d'humanité et de compassion.

Je ne vous cache pas que j'aime les romans rythmés et que j'ai eu une appréhension sur le rythme alors qu'au contraire "Un cœur sombre" est impossible à lâcher tant le besoin de continuer est pressant.

Il y a des meurtres et du sang mais j'ai eu l'impression que l'auteur arrêtait l'immersion dans la noirceur exactement où il le décidait, c'est au millimètre.
La position du personnage principal est extrêmement difficile à tenir, on le sent au bord du gouffre, il suffirait d'une rafale de vent pour qu'il tombe, les lignes en vibreraient presque.
Je me suis sentie autant en apnée que lui, bien entendu l'intrigue est bien plus complexe que ça mais la suite c'est à vous de la découvrir, ainsi que tout ce qu'il y a autour. 

J'ai aimé ce style auquel je ne me frotte habituellement pas et j'ai aimé m'y piquer.
L'auteur a en effet bousculé mes codes et mes rites, le défi est donc largement relevé.
On m'avait prévenue : "C'est de la grande littérature" dixit un grand auteur également et je ne peux que confirmer, derrière l'obscurité de l'histoire il y a un phrasé puissant et magnifique.
Je pense que je viens de prendre une leçon en littérature étrangère, il est rock and roll Roger !!





R. J. Ellory, -soit Roger Jon Ellory- est un écrivain britannique, auteur de romans policiers et de thrillers.
Orphelin très jeune, il grandit en pension, puis chez ses grands-parents, jusqu'à être incarcéré à 17 ans pour braconnage. Une fois sa peine purgée, il se lance dans la musique, tout en étudiant et lisant beaucoup: Tolkien, Stephen King...
Il devient un temps guitariste du groupe de rock "The Manta Rays", avant de se tourner vers la photographie. Il commence à écrire en 1987, mais il devra attendre 2003 pour que son roman, "Candlemoth", soit publié.
Entre 1987 et 1993, RJ Ellory écrit pas moins de vingt-deux romans, chacun lui valant des refus éditoriaux des deux côtés de l'Atlantique : en Angleterre, on refuse des romans situés aux États-Unis, écrits par un anglais, et outre-Atlantique, on ne veut pas de romans se passant aux États-Unis, écrits par un Britannique.
On peut citer parmi ses œuvres : "Vendetta" (A Quiet Vendetta, 2005), "Seul le Silence" (A Quiet Belief in Angels, 2007), "Les Anonymes" (A Simple Act Of Violence, 2008) ou encore "Les Anges de New York" (Saints of New York, 2010).
R.J.Ellory est lauréat du prix Nouvel Obs/BibliObs du roman noir 2009 pour "Seul le silence". Aujourd'hui il se consacre pleinement à son écriture et à la musique avec son groupe de blues, "The Whiskey Poets".

site officiel:
http://www.rjellory.com/ 

2 commentaires: