Cédric CHAM
Du barbelé sur le cœur
4ème de couverture :
Dris est un délinquant multi-récidiviste qui a décidé de se ranger et de commencer une nouvelle vie. Serge est un pédophile qui compte bien profiter de sa liberté nouvellement retrouvée. Schimanski est un flic de la BAC de Nuit qui se retrouve embarqué dans une enquête le conduisant hors procédure. Les chemins respectifs de ces trois hommes finiront par se télescoper... Après, "La promesse", Cédric Cham revient avec ce roman noir en ligne directe avec son activité dans le milieu carcéral.
Un récit fort, intelligent et réaliste.
Un récit fort, intelligent et réaliste.
J'ai été victime d'un énorme coup de foudre pour le premier roman de l'auteur "La promesse", je ne vous cache pas que voir une deuxième parution rapprochée est jubilatoire.
Action, réaction, un big up pour l'éditeur, quand c'est bon il faut savoir nourrir le monstre.
(Comprenez le lecteur, oui oui c'est de nous que je parle.)
Dris sort de prison, il a quarante ans et il est temps d'arrêter les conneries, il a décidé de se ranger.
Dépendant de sa mère il va devoir revenir dans la cité, au milieu des loups...
Serge aussi en sort mais il n'en a pas fini avec la justice, on doit rendre des comptes un certain temps avec une condamnation de viol sur mineur.
Et puis dehors ça grouille de jeunes gens, la tentation est grande pour un détraqué...
Schimanski, est flic à la BAC et enchaîne les interventions musclées.
Malheureux dans sa vie privée il souhaite voir son fils sans y parvenir...
Les descriptions sont telles que j'ai eu l'impression de vivre l'instant présent aux côtés des personnages, je suis rentrée immédiatement.
Je n'ai pas de compassion pour les petites frappes qui agressent à tout va et pourrissent la vie des autres mais ce que j'exècre le plus sur cette terre ce sont les pointeurs, les violeurs.
Là, je crois que je serais capable de faire beaucoup de mal comme de sortir une lame, de l’affûter pendant des heures en pensant à ce que je pourrais faire à ce genre de minable.
Bon d'accord, j'arrête d'halluciner on n'est pas dans un film mais vous visualisez assez bien l'effet ressenti.
Le mal étant fait on assiste au début à une violence psychologique, insidieuse, douloureuse mais à mon avis plus facilement supportable que le passage à l'acte.
L'auteur gère et maîtrise parfaitement on peut lui faire confiance.
Ce dernier nous dépeint trois personnages, aux vies et objectifs différents, on avance avec chacun dans l'histoire en se demandant à quel point ça va partir en vrille.
D'ailleurs, le contraste entre eux est fabuleux, c'est très réussi, j'ai eu de la compassion pour l'un, des envies de meurtre pour un autre et un peu des deux pour le dernier.
La boxe est un sport que j'aime énormément, la retrouver dans mes lectures est un bonheur, je suis persuadée que le sport peut aider à retrouver une force de caractère pour s'en sortir.
Ce n'est pas un sport qu'on pratique sur le long terme par hasard, il demande énormément d'efforts, on doit repousser ses limites sans arrêt.
La vision de la femme dans les cités est un vrai combat pour moi et l'auteur est extrêmement à l'aise avec le sujet mais aussi avec ce milieu en général.
Ça rend une lecture très réelle, aussi proche de la réalité qu'on se l'imagine.
Dur, parfois éprouvant, ce roman peut mettre les nerfs à rude épreuve.
On sent les enjeux très importants, une vraie importance de jouer fin et de faire les bons choix.
La vie est si fragile, si courte, elle ne tient parfois pas à grand-chose.
Maintenant, il va falloir se remettre de cette lecture, je me sens meurtrie, massacrée, la fin m'a laissée ko, car je n'ai rien vu venir.
L'envie de pleurer ne passe pas...
Je n'ai qu'une chose à ajouter, l'essai est transformé, j'ai eu droit à un énorme deuxième coup de foudre.
"Il était une fois... du barbelé sur le cœur..."
La bonne trentaine, demeurant dans le 42, Cédric Cham travaille au sein de l'Administration Pénitentiaire Française, ce qui lui vaut de confronter au quotidien récits sombres et réalité.
Passionné de littérature noire, il développe avec "La promesse" un récit maîtrisé et très cinématographique, où planent les ombres de Park Chan-Wook et de Kim Jee-Woon.
"Il était une fois... du barbelé sur le coeur" j'adoooooooooooore ta conclusion ;) Très bon roman noir je suis d'accord.
RépondreSupprimerAh ah il m'a pris les tripes !!!
SupprimerUne putain de claque ! Et un putain d'excellent roman !
RépondreSupprimerOh ouiiiiiiii ! On peut rajouter un put... d'auteur !!!
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