jeudi 7 mars 2019

Manhattan chaos de Michaël MENTION




Michaël MENTION

Manhattan chaos
















4ème de couverture : 
New York, 13 juillet 1977. L'été de tous les extrêmes : alors que la ville est en faillite, une canicule sans précédent sévit et le tueur Fils de Sam rôde dans les rues. Tandis que le soleil se couche sur Manhattan, une coupure de courant survient. Huit millions d'habitants sont plongés dans l'obscurité : c'est le black-out et la panique s'empare de la ville. Cloîtré chez lui, rongé par la drogue, le célèbre musicien Miles Davis a mis un terme à sa carrière et s'enlise dans la dépression. En manque d'héroïne, il se résout à sortir en quête d'un dealer lorsque des émeutes se déclenchent. Débute une nuit de terreur, où il va se heurter aux pillards et aux fantômes de Manhattan. Traqué d'un siècle à l'autre, la star déchue fera tout pour survivre, alors qu'un mal mystérieux le ronge de l'intérieur.





Michael Mention a le pouvoir de changer de peau, à chaque nouvelle publication.
Pour moi, c'est un véritable plus, d'ailleurs je vous conseille vivement de lire également son précédent roman "Power".

Miles Davis est en fin de course, camé jusqu'à l'os, incapable de jouer de son instrument ou de composer un nouvel album, malgré sa superbe carrière.
Cet homme vit totalement reclus chez lui, jusqu'au jour où une grosse coupure d'électricité le force à sortir pour trouver une dose.
Dehors, les gens deviennent fous, pillages, agressions... c'est le chaos.

Ce roman noir est assez angoissant, personne ne voudrait se trouver confronté à une telle situation.
New York, cette ville que l'on imagine belle, où la violence explose dans la réalité, alors si l'on se permet d'en rajouter une couche, c'est la totale.

Ça alors, si je m'attendais à trouver ce que j'ai lu dans Manhattan chaos, c'est surprenant et la surprise est bonne.
Je vais très peu m'étaler, mais le personnage principal a tellement tiré sur l'élastique qu'il vient de lui péter à la figure.
Il va tomber sur un drôle de bonhomme qui va lui lancer un défi.

La rédemption sera longue et compliquée, Miles va être propulsé dans des situations catastrophiques.
Attendez de voir ses réactions, sa façon de gérer, on peut dire que les caprices de star ne sont plus d'actualité, il va falloir trouver mieux.

Le racisme va se retrouver au cœur du roman à plusieurs reprises, sans toutefois écraser le sujet principal.

Serait-ce un cauchemar sans fin, la lumière au bout du tunnel peut-être?
J'ai beaucoup apprécié ce petit voyage rafraîchissant dans la chaleur ambiante de la grosse pomme, bravo.








Michaël Mention est romancier et scénariste. 
Adolescent, il dessine des bandes dessinées et intègre, en 1999, un atelier d’écriture à l’Université du Mirail à Toulouse. Par la suite, il glisse des chroniques aux nouvelles jusqu’à l’écriture en 2008 de son premier roman, "Le Rhume du pingouin". 
Il devient une étiole montante du polar avec "Sale temps pour le pays" (Grand Prix du roman noir français au Festival de Beaune en 2013) ainsi que "Et Justice pour tous" (Prix Transfuge du meilleur espoir polar en 2015), tous deux publiés chez Rivages. 
Il est aussi l'auteur d'un récit documentaire, "Fils de Sam" (2014), et de "Jeudi noir" (Ombres noires, 2014), un roman sur le match de football France-Allemagne de 1982. 





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