Guy DES CARS
La dame du cirque
4ème de couverture :
Michaela a abandonné son milieu pour devenir écuyère de cirque. Après avoir épousé son directeur, Hermann Kier, l'amazone est victime d'un accident qui lui fait perdre la raison. Contre l'avis des médecins, son mari la garde auprès de lui, enfermée dans une roulotte d'où elle ne sort que le soir pour présider "le souper de Son Altesse", La démente se croit en effet Princesse régnante d'un royaume imaginaire... Sa "cour" est formée des artistes du cirque : clowns, funambules, trapézistes, dompteurs. Un soir, une lueur de lucidité fait comprendre à Michaela qu'elle a été remplacée dans le cour de Hermann Kier par la Française Isabelle. Elle n'a plus qu'une idée : faire mourir sa rivale, mais ne réussit qu'à provoquer un nouvel accident au cours duquel Isabelle perd l'usage de ses jambes. Dès lors, l'action est menée entre ces trois personnages hallucinants: une démente, un dresseur de chevaux et une paralytique.
Il y a 15/20 ans, je n'ai pas pris le temps de découvrir cet auteur, pourtant mon frère m'y avait fortement encouragée.
Quand j'ai vu que la maison d'édition J'ai Lu rééditait trois de ses romans je m'y suis jetée dessus.
La couverture est jolie, la 4ème alléchante, let's go.
Michaëla est la fille d'un baron fortuné, qui ne se voit pas vivre la vie d'une jolie poupée que l'on pose là, sur un meuble pour le thé ou pour un dîner mondain, comme la prédestine sa vie.
Mais surtout elle ne se voit pas épouser le jeune homme riche qui lui a été désigné comme époux et de passer ses journées à ne rien faire.
Une rencontre va tout changer et Michaëla va prendre la décision de suivre le cirque qui est de passage dans sa ville...
C'est une lecture fluide, qui avec les années n'a pas pris une ride, même si l'auteur explique avoir remanié le texte à un moment donné.
C'est une lecture idéale entre deux thrillers, c'est sans prise de tête.
Au cours de ma lecture, je suis tombée sur un passage qui condamne la captivité des animaux, je me suis demandée ce que Guy Des Cars aurait pensé de la mauvaise image dont bénéficie le cirque aujourd'hui.
Il n'a pas eu le temps de voir toutes ces vidéos d'animaux maltraités, diffusées sur internet et notamment les réseaux sociaux.
Il faut dire que cette histoire se situe au début des années 1900 donc le sujet passe facilement.
Quelle jolie surprise de voir qu'un morceau du récit se passe à côté de Cahors où je vis.
Par moment, j'ai eu l'impression d'être dans Alice au pays des merveilles, avec la folie qui va de pair et ça tombe bien j'aime les contes.
Bonheur/malheur, la frontière est fine et un drame est si vite arrivé, d'ailleurs le monde est parfois si cruel.
Le monde, et que dire des monstres qui le peuplent.
Voilà j'ai découvert cet auteur, certes tardivement, mais je suis ravie de l'avoir fait.
N'hésitez pas à faire comme moi ou à retrouver votre jeunesse avec les trois rééditions que proposent J'ai Lu Editions.
Guy Augustin Marie Jean de Pérusse des Cars, dit Guy des Cars, est un écrivain.
Issu de l'aristocratie française, il est le fils de François de Pérusse, duc des Cars (1875-1941) et de Maria Teresa Edwards (1879-1941), son épouse.
Guy des Cars a fait ses études chez les Jésuites, où il entre à l'âge de 7 ans ; il n'en ressort qu'à 16. À 19 ans, il part pour le Chili pour mettre fin à une aventure galante et, lors de son retour en France, il écrit une comédie de boulevard, la Croisière pour dames seules. Il embrasse alors la carrière de journaliste. A 28 ans, il est rédacteur en chef du Jour.
Lieutenant d'infanterie, il reçoit la croix de guerre pour sa conduite au front. Après la défaite de 1940, il se retire dans le Midi, où il écrit son premier roman L’Officier sans nom, un livre de guerre. Il a écrit de nombreux romans qui ont eu un grand succès, dont L’Impure, La Brute, La Dame du cirque, Le Château du clown, Les Filles de joie, Le Faussaire, L’Envoûteuse, La Justicière, L’Entremetteuse, La Maudite.
En 1962, il fut élu directeur de l'Académie du Maine. En 1974, il publia un récit en forme de confession autobiographique, à diffusion nettement plus confidentielle sans doute, mais non dénué d'intérêt documentaire, sous le titre : J'ose.
Guy des Cars fut également un grand amoureux des arts du cirque.
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