vendredi 19 octobre 2018

Le miroir des âmes de Nicolas FEUZ





Nicolas FEUZ

Le miroir des âmes
















4ème de couverture :
Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, l’auteur est à son affaire, il est procureur du Canton de Neuchâtel. Dans ce polar essoufflant, il fait endosser à son personnage principal la robe d’un magistrat qui pourrait être son double si tout n’était précisément double et trouble dans ce Miroir des âmes : les flics, les filles, les politiques, les juges et jusqu’à ce mystérieux tueur en série que la police a surnommé Le Vénitien parce qu’il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes. Le style est au couteau, l’efficacité radicale. Implacable et précis, comme un détonateur.






La scène introductive donne une idée très claire sur ce qui va suivre.
Visiblement, nous sommes face à un tueur qui ne plaisante pas et ça démarre très fort.
Ses meurtres sont violents et on sent une sourde angoisse pointer son nez.

Norbert Jemsen, procureur, est retrouvé au milieu des victimes d'un attentat.
Blessé, il semble avoir perdu la mémoire et s'étonne des soupçons de la police, qui semble convaincue qu'il est la cible principale de ce carnage sanglant.

Vous voilà prévenus, nous sommes bel et bien devant un thriller.
D'ailleurs, puisque le sujet est évoqué, nous sommes nombreux à trouver que les éditeurs ont la fâcheuse habitude d'estampiller "thriller", et ce à tort, sur presque tous les romans, noirs, polars et thrillers confondus.
Ici, ce n'est point le cas, pas l'ombre d'une mention "thriller" et ce n'est pas plus mal, le lecteur s'en rend compte tout seul comme un grand. 

Le procureur (le personnage, pas l'auteur) va tenter de percer l'énigme sur l'attentat dont il a été victime, non sans mal, car sa perte de mémoire ne joue pas en sa faveur.
Heureusement qu'il peut compter sur l'aide de sa greffière, qui semble d'une fidélité à toute épreuve.
En attendant, le tueur aux méthodes barbares semble impossible à appréhender.

Les chapitres sont extrêmement courts et je pense que c'est une technique d'écriture qu'il faut savoir maîtriser, l'auteur gère comme un maître.
Le roman garde sa fluidité et est agréable à lire, j'ai le souvenir récent d'une lecture où je me sentais totalement perdue, tant les chapitres étaient courts et les changements de scènes abrupts.

J'ai été confrontée à la vie d'une prostituée et je suis ravie de voir que si j'ai ressenti sa douleur face à son quotidien d’esclave sexuelle, d'autres personnes la ressentiront aussi.
Et avec un peu de jugeote, ils pourront se rendre compte que ce n'est pas une fiction et qu'il faut lutter contre la traite des êtres humains et de la prostitution forcée.

Je vais voir Nicolas Feuz ce week end et je plutôt contente de pouvoir approuver de dernier roman de façon positive.
Dans le cas contraire le débat aurait pu être intéressant également, enfin quoique, il m'est arrivé de me faire lyncher par une auteure dans un salon.
J'ai envie de dire tant pis, il faut savoir affronter ses détracteurs, mais surtout rester honnête dans ses retours de lecture.
Face à un homme qui travaille pour la justice, je suis presque sûre de trouver quelqu'un de fairplay et de juste.

Pas de doute, Nicolas Feuz est un très bon auteur de thriller suisse qui est en train d'investir la France, et ça, j'en suis enchantée.




Procureur de la République et canton de Neuchâtel et auteur de thrillers
Nicolas Feuz a étudié le droit à l'Université et obtenu le brevet d'avocat, avant d'être élu en 1999 comme juge d'instruction, puis en 2008 comme président du collège des juges d'instruction, et enfin en 2011 comme procureur de cette petite République helvétique. 
Père de deux enfants, il s'est lancé dans l'écriture de romans noirs en 2010. 


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